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𝐀bandonnée

𝐀ssociable

𝐀battatue

« Le coeur a ses raison que la raison ne connait pas. »


Jérémy, entièrement vêtu de noir, était immobile. Le prêtre, debout sur l'estrade, devant la tombe, récitait des mots beaucoup trop cérémonieux pour le coeur du garçon, toujours en deuil.

Quand Lia s'était enfui, après qu'il lui ai avouer que leur relation ne pouvait pas marcher, il cru qu'elle revenait au collège, il ne l'avait donc pas suivi.

C'est quand il remarqua que son siège était vide, qu'il prit peur. Il arriva en trombe chez la CPE pour tout lui expliquer mais quand ils arrivèrent sur le chemin qui menait au stade, c'était trop tard.

La mal était fait.

La corp inerte de Lia reposait au milieu du sentier avec un papier dans la main.

Jérémy chassa ses images de son esprit d'un geste de main. Il tâtonna ensuite dans sa poche afin d'en tirer le bout de papier qu'avait laisser Lia à son nom.

Sur le dos était marqué avec une belle écriture : Jérémy, mon ami mon ennemi, accompagné d'une goutte d'eau salé qui avait du se frayer un chemin sur le papier tandis ce que Lia écrivait.

La garçon ravala sa culpabilité et déplia le papier qu'il n'avait pas encore eu la courage de lire.

Ses yeux parcoururent le papier raturé.

(pas cher) Jérémy,

Je doute que tu daignes lire cette lettre mais je l'écris quand même. Car bizarrement, c'est plus facile d'écrire que de parler aux gens.

Mais ce n'est pas le sujet.

Tout le monde a du te dire que tu n'a pas a te sentir coupable ect... Mais a vrai dire j'espère en mon for intérieur que tu te sentira coupable et que la culpabilité te rongera.

Simplement parce que tu le mérite. Que tu ne m'aime pas, je le comprend. Mais que tu me traite comme tu l'a fait depuis que l'ont se connait, ça je ne comprend pas.

Tu a pour ainsi dire pousser tout le collège a me regarder de travers et tu m'a humilier devant celui-ci.

Pourquoi, je n'en sait trop rien.

Mais ce que je sais, c'est que je ne pouvais plus continuer comme ça. 

Notre société se dit évoluée mais au fond c'est faux. Les humains continuent de s'acharner pour une question de couleur de peau.

Un jour, Nelson Mandela a dit : « Personne ne nait en haïssant une autre personne à cause de la couleur de peau, ou de son passé, ou de sa religion. Les gens doivent apprendre à haïr, et si il peuvent apprendre à haïr, on peux leur enseigner aussi à aimer, car l'amour nait plus naturellement dans le coeur de l'homme que son contraire. »

J'aime cette citation simplement parce qu'elle est vraie.

Bref,

Tout ça pour dire que je n'en peux plus.

Je n'en plus plus de ce monde ainsi que les gens qui le peuplent.

Je t'aimais.

Trop même.

Te voir avec une autre pour te moquer de moi, ça je ne peux pas.

Ma gourde dans mon sac n'a jamais été remplie d'eau, mais de poison.

Mon coeur a des limites.

Mais de là a partir ? Partir à tout jamais ? Ne devrais-je pas plutôt écouter la voix de la raison qui hurle dans ma tête ?

Mais le coeur à ses raisons que la raison ne connait pas. 

Pardon ou merci, je ne sais plus.

A jamais.

Lia.

Le garçon, replia la lettre, abattu. Il ne savais plus quoi penser.

« - Pourquoi ne m'as-tu pas donner un peu plus de temps... ? J'aurait pu t'aimer beaucoup plus...  » cria le garçon à l'adresse du ciel.

Il réalisa que ce jour là, une étoile était partie.


LIA | ᶰᵒᵘᵛᵉˡˡᵉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant