Chapitre l : Victoria

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-Non, non, non et NON ! Mère criait encore envers nos domestiques dans le petit salon de thé, c'est bientôt son 15 ème anniversaire mes chères ! Je veux que TOUT sois parfais ! Si il y a ne serait-ce qu'un cheveux qui dépasse je peux vous dire que ce sera la case sous les ponts pour vous ! Nan mais je n'y crois pas je vous paye a ne rien faire ? VEUILLEZ RÉPONDRE À MA QUESTION ESPÈCES DE PETITES INSOLENTES !

-N-Non madame, bégayait Inaya

Je vis Aminata commencer à sangloter. Dans ces moments là il vaut mieux se faire petites comme une souris. Elles me font de la peine. Mère n'est pas très aimable envers elles. J'entends déjà la remarque amère qu'elle va faire quand elle va voir les larmes sur ses joues...

-AMINATA ! Enfin reprenez-vous je vous pries, vous êtes pitoyables ma pauvre fille !

Je distingua des bruits de pas familiers.

-Mère est encore entrain de leur passer un savon ?

-Oui mais je ne sais point si ça va en arriver au fouet, je n'espère pas.

-Victoria et son âme charitable, comme toujours !

-Ce n'est pas de la charité Aaron, c'est du bon sens ! ai-je corrigé mon frère, tu sais que ça m'afflige de les voir dans cet état là.

-Enfin Victoria, c'est normal dans notre société, que ça te plaise ou non ! Puis tu sais très bien que si tu manifestes en l'honneur de ces gens, tu finiras à leur place.

-Oui Aaron, je sais.

Quelques secondes plus tard j'entendis de nouveau le bruit de ses souliers s'éloigner sur le parquet en chêne.
Je recommença à épier la salle où se trouvait mère et les gouvernantes. Et je vis Aminata au sol. Il fallait s'en douter, mère lui avait mis un soufflet.
Les autres ne bougeaient pas. Et c'est tant mieux si elles ne voulaient point finir au sol à leur tour.

-Gris souris, murmurai-je, gris souris...

Puis lorsque je vis mère commencer à s'agiter pour retourner dans le corridor, je pris ma robe dans mes mains et je couru jusque dans ma chambrette.

Sous une ombrelle Donde viven las historias. Descúbrelo ahora