Chapitre 1

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Salut tout le monde !!! Voici le premier chapitre de ma toute première fiction !! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez 🤓 Si vous voyez des fautes d'orthographe merci de me les signaler !! 😄 Bonne lecture !!!

Il marchait rapidement, d'une démarche légère et élégante, le souffle court, la respiration haletante. Il n'avait pourtant pas fait d'effort  particulier, mais sa mauvaise manie de fumer commençait à lui porter préjudice. Il portait dans ses bras un gros paquet, enveloppé d'un papier cadeau coloré : Un mot griffonné à la hâte, d'une écriture presque illisible était inscrit sur un post-it bleu. Accablé par la chaleur qui lui brulait la nuque, il s'essuya le front du revers de la manche en soupirant. Ses vêtements lui collaient à la peau,  et une large tache de sueur s'était formée sur le devant de sa chemise. Devant lui, un groupe d'enfants jouait avec des épées de guerriers, incarnant des héros intrépides et courageux. Cette vision le fit sourire. Malheureusement, ce moment de détente fut de courte durée.

Après avoir tourné à l'angle de la rue, il arriva devant une fort belle bâtisse, sans aucun doute la plus belle du quartier. La sensation de joie qu'il avait alors ressentie plutôt, s'était envolée instantanément à la vue de cette maison. Son regard s'était par ailleurs assombri, jurant avec la gaieté de cette chaleureuse journée. Soudain épris de colère, il  emprunta l'allée pavée qui bordait l'endroit et pris bien soin de piétiner les plates-bandes avant de taper à la porte. Il se maudissait intérieurement. Il n'aurait jamais du venir. Il aurait dû s'inventer un rendez-vous, un empêchement, n'importe quel mensonge, tant que cela lui permettait de rester chez lui. Mais il était trop tard. Lorsqu'on vint lui ouvrir, il simula un air détaché, affichant un grand sourire. Ce visage enjoué, il ne l'avait que trop façonné. Personne ne pouvait se vanter de connaitre ses sentiments et ses pensées. Il était devenu maitre dans l'art d'établir un mur entre lui et les autres. Parfois, cela intriguait, fascinait, d'autres fois, cela effrayait et mettait mal à l'aise. Lorsqu'il n'était encore qu'un enfant, ses professeurs s'étonnaient déjà de voir ce masque sur sa figure. Il avait ses raisons de se l'être forgé et approprié. Ce n'était pas qu'un jeu, même s'il  prenait souvent plaisir à exercer cette activité.

L'homme qui se trouvait sur le seuil devait être âgé d'une quarantaine d'années. Il sourit à son tour, mais d'un sourire franc et sincère cette fois.

« Dereck, te voilà ! dit-il en le serrant dans ses bras tandis que le concerné murmurait un faible bonjour.Eh bien, ça fait un bail qu'on ne s'est pas vu dis donc !  En tout cas, tu n'as pas changé frérot.

-Toi non plus Tyers. »

Dereck détestait ces démonstrations affectueuses. Cela le dégoutait au plus haut point. Surtout quand il s'agissait de son jumeau. Tout cela sonnait tellement faux. Il ressentit une haine profonde à son égard, une haine si soudaine, qu'il crut qu'il allait le frapper sous peu. Tyers, ignorant les songes de son frère, lui prit le paquet des mains et le laissa entrer, avant de s'éclipser. Dereck longea un long couloir, la mine maussade, les mains enfoncées profondément dans les poches de sa veste. L'atmosphère chaleureuse qui emplissait l'espace le révulsait. Tout dans cet endroit l'oppressait. Il avait l'impression qu'un étau lui broyait les entrailles, qu'il allait exploser. Plongé dans ses idées noires, il n'aperçut pas la jeune femme joviale qui venait de le rejoindre.

« Bonjour Dereck, ça va ?

- Oh, excuse-moi Lucie, je ne t'avais pas vue. Je vais bien, merci. »

Il s'octroyèrent quelques regards gênés et Dereck se résolut à fixer ses chaussures, exaspéré. Il appréciait Lucie, c'était une personne charmante. Pour être sincère, elle ne lui déplaisait pas. Ses cheveux bruns retombaient en cascade sur ses épaules et ses yeux bleus intenses évoquaient  une mer déchainée. Elle avait également beaucoup de caractère et n'hésitait pas à exprimer le fond de sa pensée. Dereck avait ainsi vu sa tenue et sa façon d'être, critiquées à plusieurs reprises. Il répondait alors avec tact, d'un ton qui intimait qu'on le laisse tranquille sans pour autant blesser son interlocuteur. Il consulta sa montre, et fixa à nouveau Lucie. Il lui semblait qu'une éternité s'était écoulée, hors cela faisait à peine dix minutes qu'il était arrivé. Des cris résonnèrent à l'étage, leur offrant un moyen de se désintéresser l'un de l'autre. Deux enfants déboulèrent d'un escalier en bois et se bousculèrent pour se jeter sur Dereck.

Honteuse trahisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant