𝟹𝟸.

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Alors qu'il venait de passer une nouvelle journée à dormir entre les murs de l'internat, plus précisément dans la chambre du bicolore, Izuku était réveillé depuis près d'une longue heure et, pour la première fois en quelques jours, ce temps de sommeil avait été utile. Une simple nuit aux côtés de son partenaire, semblait avoir considérablement diminué ce sentiment de fatigue des plus persistants.

Attendant d'ailleurs impatiemment le retour de son petit-ami, il peinait à rester assis sans rien faire. L'heure de fin des cours était passée, mais aucune trace de Todoroki. Tournant en rond entre les quatre murs de cette chambre, qu'il avait pu observer plus en détail sans pour autant fouiller dans les affaires du plus grand, il ne tint plus. Se sentant bien moins épuisé, distraire son esprit de toutes les pensées parasites qui l'accablaient, n'en était que plus difficile.

D'un pas maladroit, il quitta la chambre, descendit les escaliers des dortoirs puis, lorsqu'il mit un pied dans l'espace commun, s'arrêta soudainement. Il chercha du regard une touffe de cheveux rouge et blanche, mais en vain. Shoto n'était pas là. Sentant un faible nœud d'angoisse nouer sa gorge, il amorça un geste pour retourner sur ses pas, voulant fuir les autres élèves puisque celui qu'il cherchait était absent.

Mais une voix le stoppa avant même qu'il n'ait le temps de mettre le pied sur une seule marche. Assis seul sur un canapé, révisant ses cours sans grande concentration, Eijiro avait remarqué sa présence et l'invitait à le rejoindre, un sourire aux lèvres. N'osant pas refuser, Izuku s'avança vers lui d'un pas incertain et prit place à ses côtés.

«Midoriya, on ne t'a pas beaucoup vu ces derniers jours, qu'est-ce qui t'a finalement poussé à descendre ?»

«Je...je cherchais Shoto en fait, répondit-il, laissant voir un faible sourire embarrassé

«Ah, j'espérais que c'était parce que le reste de la classe te manquait, rétorqua-t-il, sur un ton faussement déçu.»

«C-ce n'est pas ce que je voulais dire, évidemment que vous me manquez ! J-je ne vous oublie pas, tenta-t-il de se rattraper, culpabilisant déjà à l'idée de négliger ses amis.»

Face à sa panique, un faible rire passa les lèvres du rouquin.

«Je n'en doute pas, Midoriya, je ne fais que te taquiner un peu, ne t'en fais pas, le rassura-t-il, souriant. Todoroki m'a bien fait comprendre que tu n'étais pas dans le meilleur des états pour voir des gens en ce moment. D'ailleurs, puisque tu le cherchais, il s'entraîne avec Bakugo, tous les deux ne devraient pas tarder à revenir.»

S'il se sentit d'abord idiot de ne pas s'être douté que son copain était avec Kacchan, ce qui frappa réellement son esprit fut de savoir que Kirishima et le bicolore avaient apparemment discuté à son sujet. Un nouvel élan de stress traversa sa poitrine, appréhensif à l'idée que Todoroki ait pu trop en dévoiler au rouge sur les raisons le poussant à s'isoler des autres.

«Tu as parlé avec Shoto ? Qu'est-ce qu'il t'a dit exactement ?»

«Après ton malaise, comme tu ne revenais pas en cours, j'ai voulu prendre de tes nouvelles, alors je lui en ai demandées. Il m'a vaguement expliqué que tu étais épuisé et pas mal angoissé, en bref, rien que je n'avais pas déjà remarqué.»

Le plus petit resta silencieux quelques instants et sentit son cœur s'apaiser légèrement, à la fois touché et perplexe face à l'attention que lui donnait Eijiro.

«Pourquoi n'es-tu pas venu me voir directement ? Ou tu aurais simplement pu m'envoyer un message.»

«À vrai dire, je n'osais pas vraiment venir te voir, avoua-t-il, détournant le regard, quelque peu gêné.»

𝗦𝗮𝘃𝗲 𝗠𝗲 𝗙𝗿𝗼𝗺 𝗧𝗵𝗲 𝗙𝗹𝗮𝗺𝗲𝘀 - 𝖳𝗈𝖽𝗈𝖽𝖾𝗄𝗎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant