Chapitre 3.

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Jeongguk.
H+26 après la révolte.

Je suis réveillé par des bruits au dehors. Mon sixième sens ne m'a jamais fait défaut, je me lève doucement et me dirige jusque la fenêtre. J'aperçois des compatriotes. Ils portent le blason de la révolution sur leurs montures. Mon regard se dirige jusque Taehyung qui dort paisiblement dans son lit. S'ils me trouvent, ils voudront me ramener au château, ce
sera pratique, mais Taehyung. Je ne sais pas le sort qu'ils voudront lui imposer. Mon but est de le ramener vivant au château, je le lui ait promis.

Doucement, je tâtonne vers son lit, il fait noir et je ne vois presque rien sur le sol. Je les entends pénétrer dans l'auberge. Ce n'est qu'une question de minute avant que la femme n'indique ma chambre, pensant aider des révolutionnaires. Je contemple Taehyung, il a l'air si paisible, mon coeur se serre en l'imaginant se faire tuer. Il m'a aidé je lui dois bien une vie paisible. Je dépose ma main sur sa bouche. Il sursaute et fronce les sourcils, je lui fait signe de ne pas faire de bruit.

— il y a des camarades dehors, s'ils te trouvent tu peux être sûr de ne plus être en vie. Tu es recherché, vivant ou mort.

Il hoche la tête.

— on va changer de chambre vite. Prend toutes tes affaires.

Il se lève et dépose ses pieds délicats sur le sol. Il fait tout pour ne pas faire de bruit. Je prend tout ce que nous avons amenés avec nous et me dépêche également. J'entends les hommes monter les escaliers.

— Taehyung on ne peut pas changer de chambre. On va devoir sauter par la fenêtre.

Il me regarde paniqué.

— je-je sais pas faire !

— t'en fais pas.

J'ouvre la fenêtre et regarde la hauteur. Nous ne risquons rien, enfin je pense. Il y a des buissons qui amortiront notre chute. Je me tourne vers lui, il regarde la porte avec crainte. Je passe une jambe par delà le cadrant, puis l'autre.

— attention Jeongguk !

— ne t'en fais pas chaton. Je suis robuste.

Je me jette sous son petit couinement de surprise, je tombe dans un buisson qui me griffe le dos. Merde, j'ai quand même sacrément mal. Il se rue à la fenêtre et regarde si je n'ai pas trop mal.

— ça va ?

— parfait. Passe moi mon sac et-

Les hommes toquent à la porte. Taehyung sursaute et se dépêche de m'envoyer nos affaires puis il s'installe sur le bord lui aussi. Je vois qu'il n'est vraiment pas à l'aise, mais il le cache.

— je vais t'aider, fait moi confiance. N'ai pas peur et ne regarde que moi.

Je me relève après avoir enfilé mon sac sur le dos et tend les bras en avant pour le réceptionner. Il se jette deux secondes après sous les coups de poings des hommes derrière la porte. Ils doivent avoir compris que quelque chose cloche. Peut-être sont-ils inquiets qu'ils me soit arrivé malheur ? Moi, l'espoir de notre pays.

Je le réceptionne difficilement, mes doigts se faufilent sur ses côtes, il frissonne dans mes bras. Mais nous n'avons pas le temps d'apprécier ce contact qu'il se détache et sort des buissons.

Dommage, j'aurais aimé le serrer un peu contre moi.Sa fine peau blanche, son toucher délicat et l'éclat de ses yeux me rend tout chose.

— on va prendre deux de leurs chevaux. S'ils nous poursuivent nous serons bien plus rapide.

Révolution.Where stories live. Discover now