Part 5 Souffrances

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Je ramasse des cannettes vides dans les poubelles, et je les échange contre quelques pièces à une machine dans l'épicerie. Puis, je prends le bus pour le prochain village. 

*****

Je descends du bus, le ciel est noir. Les lampes et lumières du village éclairent les rues et les  voitures qui y passant trop vite. Les gens semble se foutre de tout ce qui passe et n'y porte aucune attention. 

C'est alors que je suis tranquille, planté là, à examiner les immeubles et les rues, que je perçois d'étranges vibrations. Des sons sourds. La vibration et le tintement des lampadaires de la rue. Le crissement des pneus des véhicules sur le sol dur. Et... même des conversations dans les maisons alentours. 

- Mais t'as vu les sales notes de ton fils! disait la voix d'une femme, qui me répugna aussitôt.

Ces paroles me ramenèrent des années en arrières. Ces années de ma jeunesse ou ma mère me frappait et m'engueulait tout les jours. 

[Flash back]

«Tu ne mérites même pas d'aller dans une école tellement tu es nul». Me répétait-elle toujours. Je n'avais rien rétorqué. Depuis longtemps j'avais compris que ça ne servait à rien de parler. Les gens ne comprennent rien, encore moins cette idiote de mère! J'avais baissé la tête et serré les mâchoires, attendant les coups qui devaient survenir. Crier ne servirait à rien. Depuis longtemps je criais ma souffrance à mon entourage et personne n'y avait prêté attention. Les prof avaient beau voir les bleus et les éraflures sur la peau de mon visage, ils ne comprenaient pas ce que je voulais. Même s'ils cherchaient à m'aider, ils ne le pouvaient tout simplement pas. Parce qu'ils avaient déjà leurs propres problèmes qui évidemment passaient bien avant moi. 

Je n'ai jamais compris pourquoi je n'avais pas d'amis dans mes écoles. Peut-être ces marques sur mon visage les effrayaient-ils. Quand les gens croisaient mon regard, ils détournaient immédiatement le leur. Y compris moi même. 

Je me rappel un jour avoir voulu jouer au foot avec les autres garçons de l'école. Miraculeusement, ils m'avaient laisser entrer dans l'une de leurs équipes, mais l'avaient aussitôt regretté quand j'û projeter le ballon avec trop de puissance, et qu'il brisa le nez de mon ennemie juré; Steven Lagrange. Bon, à vrai dire, j'avais peut-être fais exprès. Puis plus tard, il s'était vengé. Il avait fourré de la braise dans mon sac à dos, qui à finalement bruler mes cahiers et mon sac. Quand je suis rentré à la maison ce soir là, j'ai tout fais pour le cacher à ma mère, mais elle avait reçus un appel de l'école. 

«T'es fier de toi maintenant? Je vais devoir rembourser tes cahiers!». Puis elle m'avait frappé. J'avais compris quelque chose au moins. Le monde entier était contre moi. L'école, les profs, les élèves, ma mère, les inconnues. Tous. 

Puis est survenu mon premier meurtre, celui de ma propre mère. Et je m'tais enfui. J'avais vécu des années dans la rues jusqu'à ce que les flics me retrouvent. Aussi loin que je me souviens, j'avais toujours voulu devenir un chef de police important. Mais je suis devenu bien le contraire, un meurtrier sans aucune pitié. Et j'en suis conscient. 

J'ai tué deux autres personnes pendant mes années de vagabond. De la même technique que pour mon premier assassinat. C'était un homme et un vieillard qui voulaient me piquer mon repas que je m'étais durement gagné en volant un restaurant. Je n'avais que treize ans à l'époque. 

[Flash back end]

- Je ferrai mieux à l'avenir! 

La voix du fils en question m'avait sortit de mes horribles souvenirs. J'attrape mes sac et commence à marcher vers ce qui me semblait être un parc quand je perçois le bruit de coups et des petits cris de douleur. La douleur du trou béant se tord dans mon ventre et je me pliai en deux. Je revois la main de ma mère qui vient me frapper la joue, j'entends les rires moqueurs des autres enfants de mon école, les menaces et les ordres des deux hommes qui m'avaient pillé mon innocence d'enfant. Le monstre rugit en moi et je hurle de douleur quand mes membres s'élancent. 

J'entends les pleurs du jeune enfant à deux maison de là. Je ne les supporte pas. Ma vision se brouille puis revient et je vois tous désormais. La nuit est comme le jour. Je me retrouve sur mes quatre pattes et j'avance rapidement vers la petite maison d'où proviennent les cris. 

«Douleur!» dit le monstre en voyant l'enfant par l'une des fenêtres. Puis nous la brisons et pénétrons à l'intérieur du petit bâtiment en grognant. La femme hurle de terreur en nous apercevant et l'homme s'empare d'un couteau de cuisine. Nous nous dressons de toute notre taille en leurs fessant face. Le jeune garçon est étendu au sol et ne regarde même pas, il semble continuer de pleurer, les yeux clos. Nous grognons pour terroriser de plus belle les deux parents. 

La plaie remue encore en nous et nos babines se retroussent. Nous savons exactement ce que nous voulons. D'un bond rapide et puissant nous sautons sur les deux adulte et de nos griffes nous leurs tranchons les veines du coups. Ils n'ont pas le temps de crier, de réagir, de dire leurs dernières paroles. Nous gobons leurs deux cœurs avant de nous lécher les babines. 

«Enfin!» Chante la voix du monstre dans ma tête en nous redressant sur nos pattes arrières.  

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⏰ Last updated: Jan 24, 2023 ⏰

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Bad Wolf in fireWhere stories live. Discover now