Chapitre 2

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Qu'on soit clair. Je n'ai pas de copain. Non je tiens à le préciser parce que ce qui se passe la tout de suite, pourrait faire imaginer le contraire.

T'es vraiment incroyable West.

—Sssht. Ferme la Davis.

Je sais. Ce n'est pas bien, il ne faut pas baiser dans la salle de pause de la bibliothèque. On ne le fait pas. Enfin pas cette fois, enfin... je crois.

Cameron balaie la table d'un revers de main et me fait m'appuyer dessus. Sa bouche joue avec mon cou, et je me laisse aller, quelques minutes à ses baisers aguicheurs. Ce n'est pas arrivé si souvent que ça en a l'air, peut-être 4... 3, oui peut-être 43 fois depuis cet été. Ce n'est pas si énorme que ça, fermez la bouche.

—Je dois partir...

J'essaye comme je peux de calmer ses ardeurs que je partage, je ne vais pas le nier, mais un petit tyran est censé arriver chez moi dans 5 minutes. Et je ne suis même pas encore partie.

—Encore 5 minutes West.

Il m'appelait toujours par mon nom de famille, depuis qu'il l'avait lu sur mon CV. C'est lui qui m'avait fait passer l'entretien, Catherine alias Cathy, n'était pas là alors c'était lui. Et je ne vais pas vous faire un dessin, la bibliothèque est ouverte très tard la nuit. Et deux ados qui rentrent à la fac, au milieu de livre, ça donne ça. Enfin ado... on en est plus et puis il est en deuxième année lui.

Sa langue dans ma bouche, m'oblige presque à m'agripper au rebord de la table. Pour être honnête c'est sans doute le seul moment où je ne fais pas semblant.

Ce n'est que physique. On est de simples « amis » non collègue de travail plutôt. Oui ce n'est que ça.

Mais il est bien possible qu'un soir d'été, ou le lieu était désert, après avoir bu quelques shots chacun, toujours dans cette salle de pause, on se soit envoyé en l'air contre la moquette.

Sans mensonge, il baise bien, et j'ai simplement besoin de ça. Et il a l'air d'être pleinement satisfait de notre arrangement implicite.

—Je dois vraiment y aller. Tu peux me couvrir?

J'attrape ma veste d'une main, en l'écartant un peu de l'autre. Cathy est du genre à cheval sur les horaires.

—Toujours. Tu sais bien que t'es ma Loïs Lane et je suis ton Clarc Kent

Ses yeux noisettes me fixent, je sais qu'il meurt toujours d'envie de me poser des questions, mais on s'est dit qu'on avait pas besoin de ça. Oui pas besoin de faire ami ami avec le collègue avec qui l'on couche. Je n'ai pas que ça à faire, concrètement.

—Non je suis Clark et tu es Loïs, n'inverse pas les rôles Davis.

Et sur ça, je me suis sauvée. Elle va attendre un peu. Ce qui risque de m'attirer ses foudres. Ça fait combien de temps qu'on s'est pas vu? 4 mois? Peut-être même 5. Je vous ai dit j'ai passé tout l'été à travailler, à la bibliothèque avec Loïs Lane et mes cours chez moi. Je ne suis pas sortie beaucoup. A vrai dire pas du tout. Enfin seulement pour les entraînements et pour aller courir.

Les choses sont ce quelles sont aujourd'hui. 11 mois c'est long. En 11 mois on a le temps de devenir l'élève et la nouvelle fille parfaite de son père. Celle qu'il est fier d'exposer à ses amis. Ce qui ne m'étais pas arrivé en plus de 10 ans.

« Je vous présente Nora, c'est mon aînée! »

Je ne savais pas qu'un jour j'allais entendre de nouveau cette phrase de mon vivant.

Mais me voici, me voilà. Plus vivante que jamais. Plus heureuse que jamais. Enfin en comparaison de ce que j'étais il y'a quelques mois. Ce n'est pas bien compliqué de faire mieux.

Bloom T.2Where stories live. Discover now