Chapitre 1

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Il y avait un jeune homme, nous avions un an d'écart, il était bien plus grand que moi, il vivait dans un autre monde que le mien. J'en étais désormais à ma deuxième année de Lycée, tout se passait au mieux. Tout les jours, nos regards se croisaient et il m'accordait un sourire à chacun de ces contacts visuels. Malgré tout, la seule fois où je lui ai adressé la parole était pour lui rendre son manuel que j'avais retrouvé dans les couloirs. C'était à ce moment précis que j'ai connu son nom écrit soigneusement dans ce livre : Oikawa Tooru. Élève model, populaire, aimé de tous et, par dessus le marché, incroyablement beau. Évidemment que toutes les filles l'aimait et je ne sortais pas du lot bien sûr. Ma seule différence avec les autres, c'est que je serais incapable d'aller lui parler.

Comme chaque jour, je prenais le bus en direction de l'école d'Aoba Johsai. Comme chaque jour, il entrait 2 arrêts plus loin dans le bus accompagné de son meilleur ami Iwaizumi. C'était en face de moi qu'il avait décidé de s'arrêter pour se tenir à une des nombreuses barres du bus, et non pas plus loin comme d'habitude. Déjà un grand sourire au visage dès les premières heures du matin, comment est-ce possible ?

Il ne me fallut pas longtemps avant de regretter de ne pas avoir eu de place assise, une journée ne peut pas bien se dérouler de A à Z en prenant le bus aux heures de pointe. Vu que tout le monde est obligé de se coller l'un à l'autre, des personnes se permettent d'avoir les mains baladeuses. Dès que je sentis une main effleurer ma cuisse, un frisson très désagréable m'a parcouru le corps en même temps qu'une envie de pleurer est apparu. Une idée m'était venu en tête, c'était de m'enfuir en descendant au prochaine arrêt mais quelqu'un en décida autrement.

« On change de place ? »

Après ces paroles, je levais la tête pour tomber nez à nez avec Oikawa qui me regardait avec un sourire qui me rassura. Directement, j'hochais de la tête et il me fit prendre sa place tandis qu'Iwaizumi se mit derrière moi. Très rapidement je les remercia et le grincheux me répondit tout aussi vite.

« Iwaizumi- T'en fais pas, je ne crois pas que ce gros pervers ai envie de le toucher donc ça change rien pour lui.

Oikawa- Voyons, Iwa-chan, ça change tout pour moi ! J'ai aidé une jolie fille.

Iwaizumi- T'as de la chance que t'es plus loin sinon tu t'en serais pris une. »

Je rigolais légèrement face à ces paroles dites de façon si brusque mais pourtant tellement ridicule. C'était une façon comme une autre de me rassurer mais ce qui était sûr c'est que ça fonctionnait très bien. Je me concentra de nouveau un minimum à ma musique pour un temps très réduit vu qu'on m'adressait de nouveau la parole.

« Oikawa- Dis Saito, t'es dans quel club encore? »

Mon cerveau cessa de fonctionner le temps d'un instant. Qui aurait cru qu'il connaissait mon nom.

« Moi- T-tu..connais mon nom? Ha! Mais j-je suis dans le club d-de photographie.

Oikawa- Évidement que je connais ton nom!

Iwaizumi- Manquerait plus que ça..

Moi- P-pardon?

Oikawa- Oublie! C'est dommage, sinon je t'aurais demandé de devenir manager.

Moi- Ho..de-d'accord.

Oikawa- Tu viendras prendre des photos de moi un jour bien sûr ! Hahaha

Moi- Je p-pourrais avec l'autorisation de votre entraineur.

Iwaizumi- T'es pas obligé d'accepter sa demande, hun.

Moi- S-si, ça peut être marrant. »

Peu de temps après, on était arrivés à notre arrêt, je m'attendais à ce que notre discussion s'arrête là mais il continuait quand même à me parler sur tout le chemin de l'école. Je sentais la jalousie des autres filles arriver.

« Oikawa- Saito, je me pose une question depuis tout à l'heure mais t'es pas obligée de répondre si tu veux pas.

Moi- Dis-m-moi.

Oikawa- Pourquoi tu bégaies autant?

Moi- D-désolée..je bégaye fort q-quand je suis gênée.

Oikawa- Ha! Je te gêne !

Moi- N-Non! Je n'ai j-juste pas l'hab-bitude de parler avec toi.

Oikawa- Ouf...Alors va falloir remédier à ça! »

Sur ces mots, il me saluait avant de partir vers le gymnase encore et toujours accompagné de son fidèle ami Iwaizumi en me laissant seule. Un silence non désagréable, même très fortement apprécié. Pas que je n'aime pas lui parler, loin de là, mais j'avoue qu'il vaut mieux le faire petit à petit.

~- Opposés -~ OikawaXocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant