• vingt-cinq •

Depuis le début
                                    

Pas trois poissons qui nageaient, j'pouvais très bien me mater Nemo chez oim. Qu'est-ce que je ferais pas pour Nono sérieux ?

- C'est trop beau comme endroit. soufflait finalement l'égyptienne en regardant partout autour d'elle.

- C'est vrai, tu kiffes ?

- Grave, merci d'être venu avec moi.

Malgré moi, un petit sourire montait au coin de mes lèvres, j'étais content si elle, elle l'était. Son histoire de la veille m'avait grave mis un coup dans la tête, je m'étais rendu compte qu'on connaissait vraiment personne mis à part soi. Parce-que vraiment, je n'aurais pas soupçonné un quart de toutes les horreurs qu'avait vécu Nour.

Pire là-dedans, c'était encore qu'une gamine à ce moment-là, sa daronne avait niqué son enfance et j'avais senti un souffle de soulagement quand elle m'avait assuré qu'elle n'avait plus de lien avec sa génitrice. Au final, elle comme moi, on avait été élevés par des personnes autre que nos parents.

On avait peut-être pas mal de points communs au final.

- Ah ça y est, on arrive à ton endroit préféré.

La voix de ma compagne sonnait à mes oreilles et je sortais une nouvelle fois de mes pensées pour découvrir l'environnement de dingue où on se trouvait. On était dans une sorte de tunnel vitré et entouré par un énorme bassin de requins.

Y avait v'là les gosses qui s'mettaient à chialer dans les jambes de leurs mères alors que moi, j'étais carrément émerveillé. J'allais pas mytho, c'était vraiment beau et incroyable, j'avais l'impression d'être moi aussi dans l'eau.

- Oh regarde, on peut même nager avec eux. m'indiquait Nour en me montrant des plongeurs amateurs qui tournaient pas loin des squales.

- Ouais franchement, moi je tenterais ap. rigolais-je en baissant un peu ma tête pour avoir ma joue à côté de celle de Nour.

- Ah bon, pourquoi ? elle fronçait les sourcils en tournant la tête vers moi.

- Imagine le requin il s'tape un délire et il vient te quer-cro ? Nour pouffait de rire en reportant son regard sur le bassin. Nan j'suis sah.

- Je pense qu'ils ont réfléchi à ça. Vous êtes sûr que vous ne voulez pas aller faire trempette monsieur Akrour ? se moquait-elle de moi, me faisant sourire.

- Arrête de me vouvoyer. grognais-je en jetant mes mains dans les poches de ma veste.

- Sinon quoi, monsieur Akrour ?

Alors que je tournais une nouvelle fois ma tête vers elle, je remarquais que Nour me fixait déjà. Grâce à l'eau claire juste à côté de nous, des reflets cyan se jetaient dans les yeux bruns de l'égyptienne qui se pinçait innocemment les lèvres, me donnant un coup de chaud. Ses prunelles me déstabilisaient, j'avais l'impression d'avoir un gouffre sous mes pieds qui allait m'engloutir si je n'agissais pas.

Si je ne m'agrippais pas à Nour.

Fatigué de réfléchir, je me laissais aller, je laissais ma tête se pencher vers l'avant jusqu'à ce que ma bouche se retrouve en contact avec une paire de lèvres, avec les lèvres de Nour. Même si j'avais voulu, mes yeux se fermaient dans un long soupir de soulagement tandis que les mains de la brune s'attachaient à mes hanches pour coller nos ventres ensemble.

Ma langue mouillait sa lèvre inférieure jusqu'à ce que Nour me laisse l'accès à sa bouche que je m'empressais de découvrir. Rien à foutre des familles autour, des couples de vieilles personnes, des gamins, des plongeurs, des requins, je voyais que le corps de cette femme devant moi. Son baiser m'enivrait, c'était comme si le chaud et le froid se battaient en duel dans mes organes, je n'arrivais pas à discerner mon ressenti.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant