32 ⚜ Do not take drugs

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"P... Pourquoi... Vous... Faîtes ça?

-Pour venger notre boss. Tu sais? Celui qui est mort par ta faute".

Il plante son regard noir dans le mien pendant un instant et je tente de le supplier de ne pas faire ça.

"Ce... Ce n'est pas moi qui...

-C'est pareil. Vu qu'on est des pauvres lâches, on préfère s'en prendre à la plus faible, et on l'assume. Passe une bonne soirée".

Ils partent et claquent la porte violemment.

Non...
Non je ne peux pas les laisser partir avec ces photos...

Je ne peux pas...

Avec un dernier élan de force je me lève, enfile un peignoir qui traînait et attrape mon sac.
Je marche jusqu'à la porte et malgré l'horrible douleur dans mon crâne je me met à courir en me guidant avec le bruit de leur pas.

J'ai mal, je pleure, je cours.

Je ne sais même pas ce que je suis en train de faire mais je le fais.

Cassidy Wallace, ne faiblira pas face à ces pauvres connards, je ne serais pas accablée de honte par des abrutis.

C'est mon honneur qui est en jeu ce soir.

Je les aperçois au bout d'un long couloir, ils ne se dirigeaient pas vers la salle de réception, on dirait plutôt qu'ils vont vers une autre sortie.

Mon mal de crâne commençait à s'estomper et j'accélère.

J'ai survécu à bien pire, j'ai dormi à côté d'un cadavre, j'ai escaladé une façade, j'ai conduis une voiture, j'ai échappé à la mort dans un ascenseur.
J'ai même frappé ce pauvre mec devant moi qui me menaçait avec une arme.

Ma peur, ça fait bien longtemps que je l'ai rangée dans ma poche.
J'ai dépassé certaines de mes limites, plusieurs fois, sans trembler.

Alors courir derrière ces psychopathes et récupérer les photos qu'ils ont prises, c'est un jeu d'enfant, non?

Je resserre la ceinture du peignoir en soie, je me demande à qui il appartient, et j'aimerais bien avoir le même.

Ils empruntent un ascenseur mis en place sûrement par ceux qui ont rénové le château.

Je grogne et prend les escaliers, il faut que je les intercepte en bas.

Je saisis un chandelier aussi grand que moi qui traînait dans les marches.

Le ding de la cabine retentit et j'arrive en trombe face à eux, frappant violemment au visage les deux premiers.

L'appareil photo vole à quelques mètres plus loin et je me précipite vers celui-ci en échappant un petit cri de victoire.

Je le ramasse et me met à courir aussi vite que mes jambes me le permettaient.

Sauf que je pouvais les entendre derrière moi qui me hurlaient de revenir immédiatement en me menaçant avec une arme à feu.

Je leur envoie mon doigt d'honneur et tourne dans un petit couloir sombre.

Problème, c'était une impasse.
J'entre au hasard dans une pièce vide et me précipite à l'intérieur pour trouver une issue, quelque chose pour m'échapper.

J'entend leur pas lourds de l'autre côté de la porte d'entrée et sans attendre plus, j'ouvre la fenêtre et saute.

Il n'y avait que quelques mètres qui me séparaient du vide, mais je peux vous dire que le choc est violent.

Je serre l'appareil photo dans mes mains et rampe pour aller me planquer avant qu'ils ne me repèrent.

Je m'allonge derrière un buisson, la respiration pratiquement coupée et le dos en compote.

Mais mon honneur est sauf.

Enfin... Pour l'instant.

Je les aperçois se pencher au dessus du vide et sonder le paysage plongé dans l'obscurité. Je m'étais retenue de crier en sautant, mais visiblement ils avaient compris que j'avais choisis cette option.

"T'inquiète pas! Sale pute! On te retrouvera! Crois pas que la partie est terminée! Ce n'est que le début tu peux me croire!" Hurle t'il.

Je souffle un bon coup et ferme les yeux.

Merde.
Ça, ça craint beaucoup trop.

J'allume l'appareil et supprime l'entièreté du contenu en grimaçant devant certains clichés horribles de moi.

Ils comptaient vraiment faire pression sur moi avec ça?
À quel point sont-ils obscènes et méchants?

En attendant, il faut que je me sorte de là et que je retourne à l'hôtel au plus vite.

Tant pis, si mes parents m'engueulent en rentrant. C'est un cas d'urgence.

Je me relève lentement et discrètement je marche jusqu'au parking où ma limousine attendait la fin de la soirée.
Lorsque mon chauffeur me voit entrer complètement débraillée, les cheveux pleins d'herbes et la peau pleine de petites égratignures, il fronce les sourcils.

"Ne posez pas de question. Ramenez moi à l'hôtel, s'il vous plaît".

Il hôche la tête et démarre la voiture.

Je prétexterai un malaise à cause de ma tête, vu que je me suis faite opérer, ils y croiront sûrement.

En arrivant à l'hôtel, j'ignore le regard curieux et surpris des réceptionnistes et monte directement à ma chambre pour m'y enfermer.

Je verrouille toutes les portes et toutes les fenêtres, vérifie toutes les pièces telle une parano.

Des gens veulent ma peau, des gens veulent me nuire.

Ça ne m'étais jamais arrivé, et c'est beaucoup trop flippant.

Je tremble, je suis seule.
Je ne sais pas quoi faire.

Qu'est ce que je suis censée faire.

L'adrénaline redescend et je me met à pleurer et à vomir mes tripes dans la cuvette de mes toilettes en or.

J'ai peur.
Je suis morte de trouille.

Après m'être enfin rongé tous les ongles, je saisis mon téléphone et passe tous mes contacts en revue.

Mes yeux s'arrêtent sur Kyle.
J'avais mis sa photo avec le costard sur son nom.

" Si t'as le moindre souci, maintenant, tu as un ami à appeler "

C'est bien ça qu'il avait dit non?

Non... Je ne peux pas l'appeler.
Je vais passer pour quoi moi?
Une pauvre désespérée?
Totalement.

Mais je ne vois pas à qui d'autre je peux en parler, d'ailleurs lui aussi est concerné puisque c'est lui qui a tué ce type.

Merde, est ce que je dois le faire?

J'appuie mon dos contre la cabine de douche et souffle un bon coup avant d'appuyer sur le bouton Appeler.

Je t'en supplie Kyle, réponds-moi.

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