Poésie, hein ?

Chat

Je pourrais vous parler d'un mec. Ce mec, je l'appelle Chat. Chat, je l'aime. Chat, il est adorable. Il est fort, il est beau et je le veux. Je le veux Chat, parce qu'il m'appartient.

Chat, ça peut paraître étonnant, mais je l'ai jamais vu en vrai.

Il est mignon, Chat, et il est à moi.

Je l'ai jamais vu en vrai, je l'ai rencontré par hasard.

Je le veux toujours auprès de moi.

Parfois je bénis dieu, de m'avoir fait rencontrer Chat, ouais, parfois je le bénis.

J'ai peur que ses fleurs se fanent.

Les malédictions que je jette n'ont pas plus d'impact.

Oh, Chat.

Chat, c'est un peu comme une fleur. Une jolie fleur de bronze.

Une douce plume qui te chatouille les moustaches avec humeur.

Je peux pas dire qu'il soit d'or, non, à Chat, le bronze ça lui va bien !

Et qui se joue de toi comme les papillons que tu poursuis.

L'image de Chat, elle est spéciale.

Chat il ressemble à des ronces, ou à des méduses.

Elle se reflète comme un jeu de miroir.

Qu'est-ce que c'est beau les méduses ! Et comme Chat peut être piquant !

C'est infini, je ne vois ni le début ni la fin, c'est pire que le temps.

Si piquant, si sarcastique ; si attirant, si sympathique.

Si je devais nous désigner, chat et moi, je pense que je serai thon.

Comme si elle était déjà morte.

Pas parce que je suis moche, non ça on le sait déjà.

Comme si elle était déjà condamnée.

Non, juste parce que, quand les gens parleront de chat et de thon, ce sera plus mignon !

Comme si j'étais pas suffisante.

Et puis ce sera drôle, une autre occasion de rire... on en manquait.

Comme si ce moment était imminent.

Chat, je l'aime. Je ne connaît pas son odeur, alors j'ai dû lui en inventer une.

C'est comme la crème de tiramisu, le soleil et la chaleur.

Pourtant... je sens un frisson.

La statue de glace sur la plage que j'avais de lui s'intensifie, la lumière s'en va.

Il me laisse sombrer dans l'obscurité maritime, entre algues et méduses.

Je meurs.

Chat, c'est un mec. Ce mec, je l'aime.