26 ⚜ Back to be nice

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"Si tu savais comme j'ai eu peur de ne plus jamais te revoir..." Me murmure t'elle.

Elle s'écarte de moi et prend une de mes mèches de cheveux dans sa main.

"Mon dieu... Ce qu'ils sont abîmés... Il va falloir remédier à ça. Ne t'inquiète pas, l'autre jour j'ai acheté de merveilleux soins, il paraît qu'ils font des miracles".

Je fais mine de rigoler et d'être enjouée même si en fait, je m'en fichais complètement.

"Dans tous les cas, bienvenue à la maison ma chérie. Viens... J'ai demandé à Andy de préparer ta chambre.

-Merci mom".

Je ne me rappelle pas avoir déjà remercié ma mère dans le passé.

Après tout, elle n'a jamais vraiment rien fait d'exceptionnel pour moi, alors pourquoi je l'aurais fait?

Cependant, si j'ai une certaine mi-affection avec ma mère, ce n'est absolument pas le cas avec mon paternel.

D'ailleurs, lorsqu'il arrive devant moi, droit comme un piquet, accompagné de son majordome comme toujours, il me serre brièvement la main et la pose ensuite sur mon épaule.

"C'est bon de te revoir Cassidy".

Andy, le majordome, me sourit comme pour m'accueillir chaleureusement.

D'habitude je ne répond jamais, après tout, ce n'est qu'un employé, mais aujourd'hui j'étire un sourire radieux dans sa direction.

J'avais cette envie incroyable d'être agréable avec mon entourage, juste parce que revenir ici m'était agréable.

Il semble surpris que je sois aussi polie et aimable pour une fois, mais ça n'a pas l'air de lui déplaire.

La vérité, c'est que depuis mon enfance, il s'occupe de moi comme un père le ferait, mais je n'ai jamais éprouvé aucune compassion à son égard.

Pour une raison qui m'échappe, j'ai envie de rattraper tous ces moments où j'étais détestable avec des gens qui ne le méritaient pas.

"Tu as cinq jours pour reprendre des forces ma fille. Les études, et l'avenir, n'attendent pas. Peu importe les épreuves que tu rencontres, tu dois rester digne et forte, car tu es une Wallace. Il n'y a pas de place pour les faibles dans cette famille.

-Oui daddy. Je sais".

Il tourne les talons et repart.

J'avais l'habitude de ce ton si formel qu'il employait pour s'adresser à moi.

Les seules fois où je le vois, c'est lors du dîner le soir et lorsqu'il a besoin de moi dans un but professionnel.

En fait, c'était mon père pour la forme.

Je ne le considérais pas comme tel.

D'ailleurs, je me demande ce que ça fait d'avoir un vrai père qui s'occupe de vous.

"Viens, tu as besoin d'un bon bain à l'eau de rose, et de soins intensifs pour ta peau. Déclare ma mère. J'ai demandé aux filles de te faire couler un bain".

Je hôche la tête et ma mère me prend le bras pour me conduire jusqu'à l'intérieur de notre immense demeure.

On se dirige vers la salle de bain où la baignoire m'attendait et elle s'eclipse en me prévenant qu'elle avait un rendez-vous professionnel à l'extérieur et qu'elle serait de retour dans la soirée.

Je verrouille la porte de ma salle d'eau et me glisse dans mon bain après avoir jeté plus loin les hideux vêtements que l'hôpital m'avait prêté.

Pendant près d'une heure, je me prélasse à l'intérieur en regardant un film d'amour sur la télévision en face de moi.

En sortant, j'avais l'impression de revivre, de redevenir une femme.

J'étais épilée, de la tête aux pieds, mon visage était gommé, hydraté, mes cheveux brillaient déjà.

Ça faisait un bien fou.

Je pousse la porte de ma chambre, mon peignoir en soie autour de moi.

Elle était rangée, propre, mon lit était fait. C'était un bonheur de me jeter dessus, il était moelleux, doux.

Sur mon bureau, un portable tout neuf, ainsi qu'un ordinateur portable et un sac pour les cours.

J'imagine que mon père a appris que mon téléphone avait été bousillé et que mon sac avait disparu en même temps que moi.

Je m'empresse de déballer le cellulaire et d'y insérer ma nouvelle carte SIM.

Il s'allume et pendant ce temps, j'enfile des vêtements propres tout en démêlant mes cheveux blonds.

Ma vie de rêve m'avait manquée.

Ma chambre, ma maison, mes vêtements.

Je suis enfin de retour.

Je fouille un moment dans la poche de mon jean avant d'en sortir le fameux morceau de papier tout froissé de Kyle.

Je l'avais gardé, caché, tant bien que mal.

Enfin, je pouvais le prévenir de l'emplacement de sa voiture.

Mais je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit, mon téléphone vibre pendant au moins dix minutes non-stop, j'avais tellement de messages, d'appels manqués et de notifications que je ne pouvais pas le toucher du tout.

Quand il eut enfin terminé sa cacophonie, je met un temps dingue à répondre à tout le monde, à publier mon retour sur Terre sur tous mes réseaux.

Oui, me voilà.

Cassidy Wallace Baker n'a pas fini de vous mener la vie dure chers amis.

Après deux heures de consultations de mails, de messages et de commentaires sur Instagram, je daigne enfin envoyer un message à Kyle.

Pour éviter de paraître louche, j'enregistre son numéro et fait disparaître le bout de papier dans l'évier de ma salle de bain après en avoir humé une dernière fois son parfum.

Il était imprégné de l'odeur masculine de Kyle, dans laquelle j'avais baigné pendant deux mois.

Ça faisait bizarre de la sentir maintenant.

D'ailleurs... C'est moi qui suis bizarre de la sentir non?

Qu'est ce qui ne tourne pas rond chez moi?

Ta voiture est dans un village qui s'appelle Jessdawn. C'est minuscule, il n'y a qu'un seul parking. Ce sera pas compliqué de la retrouver...

Bon courage pour la suite.

Trop soft ?

Ou justement trop?

Je l'envoie et balance mon téléphone plus loin, mes yeux fatiguaient à cause de la lumière de l'écran.

Je me relève et enfile un gilet car je frissonnais à présent.

J'ai à peine le temps de sortir de ma chambre que mon nouveau portable vibre.

Je t'avais bien dit que tu y arriverais.

Blondasse.

Class Codes - Ancienne VersionWhere stories live. Discover now