Class Codes - Ancienne Version

18 ⚜ Not her

Il quitte la salle de bain et Kyle donne un coup de pied de rage dans le meuble à côté de lui.

"Connard. Connard. Connard".

Il s'assoit sur une chaise et prend sa tête dans ses mains.

Je reste immobile, le fixant râler et insulter le monde tout seul.

Je tenais mon peignoir contre moi, je sentais que la ceinture se desserrait mais j'avais peur de faire le moindre mouvement.

Est ce que j'étais censée dire quelque chose?

J'en sais rien.

Est ce que je devrais quitter la pièce?

Sûrement pas.

J'étais là en premier.

Il finit par se lever et se passer de l'eau froide sur le visage.

Il fixe un moment le lavabo sans bouger, il devait réfléchir.

J'avais fini par poser mes yeux sur sa mâchoire crispée, sur ses sourcils froncés et ses yeux noirs.

Ses mèches de cheveux qui faisaient tomber l'eau goutte par goutte dans l'évier.

Les gouttes d'eau oui, qui roulaient le long de sa figure jusque dans le creux de son cou.

Je détourne le regard vers la fenêtre, me maudissant intérieurement.

Oui mais, après tout, je ne vois pas le problème, je suis sûre qu'il m'a déjà regardé des millions de fois.

Et à mon humble avis, ce n'était pas pour détailler toute la colère qui émanait de mon visage...

Oh merde...

Je crois que je le trouve absolument sexy dans absolument tout ce qu'il fait.

Et même plus que Jarvis, plus que tous les hommes que j'ai rencontré.

Je ne dis pas ça par plaisir, ça me fait même du mal de l'avouer.

Mais la vérité, c'est qu'il dégage quelque chose d'étrange et de sensuel. Et c'est sûrement parce que je le considérais comme un ennemi qu'à présent je le perçois différemment.

Je me met à tousser d'un seul coup et il sursaute, se souvenant sûrement que j'existais.

Il se redresse et me fixe tousser comme une asthmatique.

D'ailleurs en parlant de ça...

Je n'arrive pas à m'arrêter.

Une drôle d'odeur se dégageait de la pièce et je m'en rend à présent compte.

"L'enfoiré... Marmonne Kyle.

-Qu.. Qu.. Quoi?"

Il s'empresse d'ouvrir la fenêtre.

"Viens".

Je le rejoins et il me remet sur le rebord.

"Reste là et respire dehors".

Je hoche la tête et il se couvre le nez et la bouche avec son t-shirt.

Il tente d'ouvrir la porte mais elle était bloquée.

Il commence à la frapper de toutes ses forces et elle finit par céder, comme toutes les autres portes auparavant.

Je remarque que l'air était lourd et qu'à présent il s'allègeait.

Pablo avait dû balancer un gaz ou un truc dans le genre.

Je cesse de tousser et reprend mon souffle.