C'est du bas de gamme mais il n'est pas moche.
Au moins je pourrai l'assortir à mes mocassins blancs.
Je fourre tout le reste à l'intérieur et referme sans même plier.
Je retire mes chaussures et les frotte au dessus de la fenêtre pour retirer la terre.
Je les passe sous l'eau, et finalement je réussis à les rendre aussi blanches qu'avant avec un peu de dentifrice.
J'imagine que la brosse à dent appartient au psychopathe qui m'a amené ici et tant mieux car je viens de frotter mes mocassins avec.
J'avais, au préalable, pris des sous-vêtements en espérant qu'ils soient à ma taille, et je pose le tout sur une chaise à côté de la grande cabine de douche.
Je fouille légèrement dans les placards avant de trouver une serviette propre à utiliser.
Quand j'eus enfin terminé de tout mettre en place et que j'eus trouvé du shampoing pour femme au fond d'une armoire poussiéreuse, je retire mes vêtements sales et les laisse traîner par terre.
Je passe mes mains sous l'eau du robinet et frotte ma figure pour retirer le sang, la terre et le maquillage qui avait séché dessus.
Heureusement, j'étais quand même toujours aussi jolie sans maquillage.
C'est la base quand on veut se la jouer classe et bombasse.
Je tourne le robinet de la douche et attend quelques secondes avant qu'elle ne devienne tiède.
Je ne me douche jamais à l'eau chaude ou bouillante, ça abîme la peau.
L'eau tiède la rend douce et fait mieux circuler mon sang.
Non, je ne suis pas idiote, j'ai quand même des bases intellectuelles et scientifiques.
Je suis censée tenir une conversation avec des enfants de barons donc il vaut mieux que je sois un minimum instruite.
Enfin bon, pour l'heure je me trouve dans un endroit non identifié avec un taré assassin pervers et toute la police anglaise à ma recherche.
Je ne pensais pas que ça arriverait un jour.
Je ne saurais pas dire si c'est jouissif ou flippant.
Pour l'instant c'est les deux.
Au moins, j'aurais des choses à raconter aux journalistes et aux présidents quand je sortirai d'ici.
Après avoir retiré toutes les impuretés sur mon corps et lavé mes cheveux en frottant jusqu'à me transpercer la tête, je me rince et coupe l'eau.
J'attrape la serviette blanche posée devant la cabine et l'entoure autour de moi.
Je fixe par la fenêtre le paysage terne.
C'était une petite ville qui s'étendait devant moi, toutes les maisons étaient noires et il n'y avait pas un rat qui traînait dehors.
C'était glauque et terrifiant.
Ça ne m'étonnait même pas que ce voyou vive ici.
J'attrape un peigne et démêle mes cheveux blonds, malheureusement il n'y avait pas de sèche cheveux ni de bigoudis.
J'allais devoir me contenter du pauvre volume de ma crinière naturelle.
Je souffle d'ennui et repose le peigne.
Au moment où je commence à détacher ma serviette la porte s'ouvre et je remet le tissu aussitôt.
"Il te faut combien de temps là? T'es pas dans un palais princesse! Bouge ton cul".
Je me tourne vers lui les sourcils froncés.
"Aller habille toi! Ordonne t'il.
-Très bien. Dans ce cas sortez. Répondis-je.
-Non j'ai pas envie".
Il croise les bras et referme la porte d'un air de dire qu'il ne risquait pas de partir.
Je reste immobile.
Et puis quoi encore? Je n'allais pas me mettre à poil devant cet inconnu.
"Ne joue pas à ça avec moi. Je ne suis pas très patient.
-Et moi je ne suis pas une pute. Ok?"
Je regrette mes paroles car il commence à avancer d'un air déterminé.
Je me plaque contre le mur en voyant qu'il arrivait.
"Je te l'ai dit tout à l'heure. T'es amnésique? Tant que tu fais ce que je te dis, y'aura pas de représailles.
-Il y a des limites." Dis-je.
Ma salive cogne contre ma gorge.
"En effet, et tu viens de les dépasser. Remarque t'il.
-En quoi?"
Il m'attrape soudainement les bras et me retourne contre le mur sans aucune douceur.
Je pousse un cri de douleur car il venait de cogner ma tête par la même occasion.
Il plaque mes poignets au mur d'une main et de l'autre je l'entend défaire sa ceinture.
Je comprend alors ce qu'il a en tête et je commence à me débattre.
"Lâchez moi! Lâchez moi! Criais-je affolée.
-Hé commence pas à crier j'ai pas commencé". Rit-il.
Je sens des larmes se former aux coins de mes yeux.
Personne n'allait me venir en aide cette fois.
Il fait remonter la serviette au dessus de ma taille tout en me susurrant à l'oreille:
"Ça devait arriver. Pourquoi pas maintenant ?"
Je secoue la tête et me met à trembler.
Je sens qu'il se rapproche et je me met à hurler de peur.
Il me tire les cheveux.
"Crie pas salope. C'est moi qui vais te faire crier".
DING DONG
Il se coupe et tourne la tête.
"C'est quoi encore putain !"
Il se détache de moi et je tombe directement au sol en tenant la serviette contre ma poitrine.
"T'as une putain de bonne étoile Cassidy. Mais ça durera pas crois moi".
Il quitte la pièce en claquant la porte de nouveau et je souffle de longues minutes essayant de ralentir mon rythme cardiaque.
Il allait... Il allait... Me violer...?
Comme ça ?
Dans cette salle de bain?
Sans une once de pitié ?
Mais à quoi je m'attendais en fait?
Je suis vraiment stupide.
Je réagis et m'empresse de m'habiller pour ne pas que ça se reproduise une seconde fois.
Je fixe mon reflet dans le miroir et remarque que j'ai à présent un bleu sur la pommette.
Je serre les poings et fixe mes pieds.
Encore une fois...
À quoi je m'attendais au juste ?
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Class Codes - Ancienne Version
RomanceCeci est l'ancienne version de Class Codes, la nouvelle version est à lire sur mon compte principal: LouLabies :) *** Les clichés vous connaissez ? Ces histoires stéréotypées où la jolie blonde riche et extravagante se fait enlever par un garçon bru...
4⚜ Take a shower
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