- Valentina : Mathieu... Embrasse-moi.
C'est tout ce que j'attendais.
Ma bouche fond sur la sienne avec une telle rapidité qu'elle me surprend moi-même. Mes mains quittent ses hanches pour venir attraper ses joues, ce qui me permet d'approfondir no...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
28 septembre 2020 - Clamart, France - 18H30 -
- Et celle-ci ?
Sa main toujours sur mon ventre en dessous du plaid, il se penche puis grimace avant de secouer la tête.
1 mois que son album est sorti, et il explose déjà toutes les statistiques. On a donc décidé de s'acheter une maison, pour accueillir le bébé à venir.
Mathieu a eu du mal, imaginer s'éloigner de sa grand-mère l'a fait beaucoup culpabiliser. Et maintenant à chaque fois qu'il me dit non pour une propriété, j'ai l'impression que c'est sa culpabilité qui parle.
Je suis enceinte de 4 mois, il est tellement attentionné que ça m'étonne beaucoup.
- Mathieu : Nana faut que je te parle...
C'est bon, on y est. Il va enfin me dire ce qu'il a depuis le début des recherches.
- Mathieu : Écoute, mon père à rencontrer quelqu'un, ma mère est mutée à 2 heures d'ici ils vont tous les deux partir dans genre, 5/6 mois. Ma grand-mère va se retrouver seule.
- Oui, et donc où tu veux en venir ?
- Mathieu : On pourrait, je ne sais pas moi...
- Si, tu sais très bien, mais tu ne sais pas comment me le dire.
Il ramène ses deux mains sur ses cheveux et se laisse tomber en arrière, les yeux fermés.
- Mathieu : Je voudrais acheter une maison, avec une annexe, comme ça mamie y vivrait.
- Oui, d'accord.
Il soupire, puis l'information lui monte au cerveau. Je le retrouve très vite assis, le dos droit devant moi, ses orbites écarquillées.
- Mathieu : C'est vrai ? Tu ferais ça pour moi ?
- Mon cœur... Je t'aime et les concessions sont importantes dans un couple, j'adore ta grand-mère et je pense qu'on pourrait prendre Enzo avec nous et proposer une colocation à nos grand-mères, qui passent déjà tout leur temps ensemble.
- Mathieu : Oui ! Ce serait super !
- Qu'est-ce que tu penses d'un grand terrain, avec 2 maisons dessus ? Comme ça on aurait qu'à traverser le jardin pour les voir, et les jumeaux ne seront pas affectés de les voir moins qu'en ce moment ?
Je n'attends pas sa réponse, et commence déjà à chercher. Mais une question me vient.
- Mais, comment Lena va faire si ta mère déménage à 2 heures d'ici ? Elle ne peut pas quitter son école, elle a un potentiel trop important pour faire ça.
- Mathieu : Nope, je pense que ma mère va lui prendre un appartement.
- Pourquoi on ne la prend pas avec nous ? Bon là ce n'est pas possible, mais dans 6 mois, on aura forcément la maison.
Il réfléchit en remettant sa main sur mon ventre bombé.
- Mathieu : Je suppose que je pourrais lui demander.
Un bruit à la porte nous coupe de notre conversation. Je me couvre du plaid présent sur le canapé, pose mon ordinateur sur la table et entreprend de me lever pour aller m'habiller, mais une horde de garçons entrent dans le salon et s'éparpillent partout.
- Mathieu : Je ne vous ai pas autorisé à entrer hein.
- Assaf : On prend l'autorisation seuls, la vie est courte, je ne veux pas perdre 20 secondes inutiles devant ta porte.
Le culot de cet homme est immense. Tout le Panama est présent, en plus de Matou, Tortoz, Nekfeu, Sneazz et Yvick. Les deux derniers ensemble, c'est une super mauvaise idée.
- Elyo : Papa Elyo est dans la place, faite lui une place, il vous fera une dédicace et une grimace si vous lui donnez lui une petite glace vos putain de races. Pouahpouahpouah eh le style que j'ai, c'est trop. Les rimes de fou.
- Lesram : Eh ça y est, en une phrase, tu m'as soûlé.
Mais qu'est-ce qu'ils font là ? Le blond semble lire dans ma mémoire, car c'est exactement ce qu'il demande en revenant s'asseoir près de moi.
- Matou : Vous avez déserté, aucune nouvelle alors on vient nous-même vous les demander. Polak apparaît encore quelques fois, mais alors Val aucune nouvelle meuf, j'ai cru que t'étais morte tellement.
- Je suis un peu fatiguée en ce moment.
- Zeu : T'es malade ? Parce qu'un plaid alors qu'il fait 30 degrés à l'intérieur de ton appartement, c'est...inhabituel.
Sa main vient se poser sur mon front, le retour du grand-frère protecteur. Heureusement qu'ils ne sont pas au courant pour ma grossesse, parce que là, je les aurais sur mon dos tous les jours.
- C'est juste que je suis en sous-vêtements, on se détend.
- Sneazz : Ouh, ça, ça m'intéresse !
- Mathieu : Mohammed. Je te jure que je vais te tabasser un jour.
Le dénommé lui sourit de façon arrogante. Toujours pareil avec eux. Et le Maghrébin aime trop le foutre en rogne pour s'arrêter.
- Bon allez, on ferme les yeux, je vais m'habiller.
Une fois chose faite, je me lève avec le plaid autour de moi et avance vers la chambre, mais je trébuche avant de me rattraper au mur.
Néanmoins, le hoquet qui sort de ma bouche parvient jusqu'au salon où j'entends plusieurs personnes se lever précipitamment.
- Mathieu : Nana !!
Il se retrouve en face de moi, ses yeux sont remplis de peur. Ses deux mains se posent sur mon ventre. Juste derrière, je vois tous les garçons baisser les yeux sur la couverture qui moule maintenant parfaitement la forme de celui-ci.
- Ormaz : putain de merde, mais c'est quoi ce délire ?
- Yvick : Non mais je n'y crois pas...Les cachottiers.
Je n'en tiens pas compte, et pars faire ce que j'avais prévu.
Quand je reviens habillée, tous me lancent un regard de reproche. Ils ne vont pas m'en vouloir pour ça tout de même ?
- Je ne voulais le dire à personne avant le 5e mois, nos grands-mères, Chloé, Flav et Charlotte était déjà au courant, c'était déjà trop.
- Aladin : Fille ou garçon ?
- On ne sait pas, et je ne veux pas savoir. Je ne veux pas me ré-attacher à un bébé qui pourrait potentiellement être mort-né.
Les petits sourires de pitié me gênent, je m'enfuis donc dans la cuisine. J'espère que ce bébé sera en pleine santé.
