Ça restait une bonne amie à Oria, normal qu'elles continuent de se capter, et moi ça me permettait de faire des câlins à ma nièce, la première fille de la bande.

- On va y aller nous. déclarait Alix en me souriant malheureusement. C'est mon frère qui garde Shani ce soir et faut que je la dépose à Asnières. Ça m'a fait plaisir de te revoir Hakim.

- Ouais, moi aussi.

On se souriait mutuellement avant qu'elle ne récupère sa fille et fasse un tour d'au revoir pour finalement quitter la maison des Samaras. Ça me faisait bizarre de me retrouver à nouveau ici, entouré de mes proches, sans menottes dans le dos ou avec un poids sur la conscience qui me rappellerait qu'à tout moment, je pourrais être condamné à une peine de taule.

- Moi aussi je bouge. lâchais-je subitement, quinze minutes après le départ d'Alix, faisant lever toutes les têtes vers moi.

- Tu vas où ? Idriss fronçait les sourcils tandis que j'attrapais ma veste pour la passer sur mes épaules.

- J'dois passer faire des courses avant que ça ferme, y a rien dans mes placards.

- Tu peux manger ici si tu veux, comme ça tu restes un peu. proposait Oria, revenant tout juste de la cuisine avec son ventre déjà bien gros.

Plus qu'un mois avant la naissance de mon filleul, j'étais comme un dingue.

- C'est gentil merci mais ça fait déjà quatre jours que je repousse, je suis obligé de me déplacer tous les matins au bar d'en bas pour avoir un café. On s'capte bientôt ?

- Passe quand tu veux mon kho, ça fait du bien de te ravoir près de nous.

J'acceptais l'accolade de Ken qui me serrait contre lui avant de m'adresser un sourire franc. Il me faisait chier à jouer avec mes sentiments, j'savais que mon incarcération l'avait vraiment touché et j'étais content de le voir un peu plus heureux, il allait être à son max pour l'arrivée de son fils.


(...)


- J'suis trop bête.

Au dernier moment, j'attrapais le bouquet de fleurs sur mon siège avant de sortir de ma voiture. J'avais été à deux doigts de l'oublier dans ma caisse et ça aurait fait con de se pointer comme ça au cabinet, les mains vides. Après avoir vérifié à droite et à gauche, je traversais la route et donnais deux coups de sonnette qui retentissaient dans le bâtiment face à moi.

Je n'avais même pas besoin de m'annoncer que la porte se déverrouillait déjà, me laissant accéder à l'intérieur de la bâtisse. Je connaissais le chemin limite par cœur, j'aurais pu carrément le faire les yeux fermés si j'avais eu du temps. Mais il était tard, je ne savais même pas si elle était encore là.

- Bonsoir monsieur Akrour, c'est un plaisir de vous revoir ici. souriait Célia quand j'arrivais au niveau de l'accueil, tombant sur l'haïtienne au gros sourire.

- Ça va ?

- Ça va et toi ? La vie de mec libre, ça fait quoi ? je pouffais de rire tandis qu'elle ricanait doucement. Elle est encore là.

- C'est vrai ? la secrétaire hochait de la tête, faisant se rélargir les parois de mon cœur. Je peux... Je peux y aller ?

- Fais comme chez toi, je t'en prie.

J'adressais un dernier signe de politesse envers la meilleure amie de mon avocate et finissais par me diriger vers les bureaux, au fond du couloir. En sept mois, rien n'avait changé ici, mis à part peut-être quelques nouveaux tableaux par-ci par-là. C'était un endroit plutôt épuré et qui respirait le professionnalisme, tu savais direct où tu mettais les pieds quand tu entrais.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Where stories live. Discover now