Chapitre 25

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- Mais qu'est ce que tu racontes Marianne profère ma mère en fronçant les yeux

Elle pensait que je délirais. Après tout je parlais de Latif, le mari parfait... Le beau-fils idéal...

- C'est vrai maman, Latif a une maîtresse et ils ont deux enfants ensemble, deux filles dis-je faiblement

- Tu es sûre de ce que tu avances Marianne, ce sont des accusations graves me Redemande-t-elle ayant toujours du mal à le croire

- Oui maman, il l'a confirmé lui même hier quand je l'ai confronté affirmais-je avec dépit

Je lui avais raconté en gros comment ça c'était passé... De ma rencontre avec Assy jusqu'à la confession de Latif...

Elle était indignée et elle m'avait pris dans ses bras pour me soutenir. J'en avais tellement besoin à cet instant car je n'avais pas réellement eu l'occasion de craquer depuis la révélation de mon cher mari. Ma dignité ne me permettait pas de m'effondrer d'une certaine manière devant la cause de mon malheur, il ne le méritait tellement pas.

- Calme toi ma fille, ce n'est absolument pas de ta faute. Je t'avoue que j'ai du mal à croire que Latif ait été capable d'une telle supercherie me dit-elle apparemment toujours sous le choc...

Pas facile de trouver la bonne attitude quand votre fille vous avoue qu'elle a été trompée Pensais je...

ce n'était pas si simple à gérer surtout que le " coupable " était depuis des années un membre à part entière de la famille. Nous avions presque grandi ensemble et Latif était comme un fils pour elle. Ils s'entendaient tellement bien et avaient toujours un sujet de discussion à chaque fois qu'ils se voyait. Sa famille nous avait soutenu pendant nos moments difficiles notamment au décès de mon père. Maman Aline avait été une seconde mère pour moi.

Je ne voulais surtout pas que son acte impacte la relation entre nos deux familles...

Dans ces genres de situations il arrive cependant que la famille éprouve des difficultés à pardonner au fautif, que les parents se sentent incapables de passer au-delà de la trahison et de faire comme si de rien n'était. Le gendre idéal devient désormais à leurs yeux, celui qui a fait souffrir leur petite fille.

Je pouvais me charger de ma propre peine et Latif était adulte donc apte à assumer son comportement et ses erreurs...

Elle avait essuyé mes larmes en me réconfortant avant de m'apporter à manger. Je n'avais pas vraiment faim mais elle avait tellement insisté que j'avais rappliqué. C'était un délice...

- C'est trop bon maman, je vois que tu cuisines toujours aussi bien... Mais pas plus que moi dis-je pour la taquiner

J'essayais de détendre l'atmosphère malgré mon désarroi. Je ne voulais pas qu'on ait pitié de moi... Surtout pas

Après avoir fini de déguster ce succulent plat, j'avais appelé tata Fanta pour la prévenir que j'étais chez ma mère et je voulais aussi parler à Rachid pour ne pas qu'il s'inquiète de mon absence. C'était Vendredi, j'avais décidé de passer le weekend chez ma mère pour réfléchir ne pouvant le faire à la maison. Rachid allait me rejoindre le lendemain pour profiter de sa grand mère...

j'avais rejoint mon ancienne chambre pour me reposer. Je n'avais pas vraiment dormi la veille à cause des évènements, j'en avais donc terriblement besoin au risque de devenir folle.

Ma mère m'avait prêté des vêtements de rechange en attendant car j'avais demandé à Rachid de m'en apporter.

J'avais pris une douche avant de me coucher pensive...

La maîtresse de mon mariOù les histoires vivent. Découvrez maintenant