𝗦𝗮𝘃𝗲 𝗠𝗲 𝗙𝗿𝗼𝗺 𝗧𝗵𝗲 𝗙𝗹𝗮𝗺𝗲𝘀 - 𝖳𝗈𝖽𝗈𝖽𝖾𝗄𝗎

𝟷𝟽.

Lorsque tous les quatre eurent terminé le devoir qui leur avait été demandé, Todoroki quitta la table à laquelle ses coéquipiers étaient encore assis. Tandis que l'explosif relisait une dernière fois leur travail, voulant s'assurer qu'il soit au summum de la perfection, le rouge observait le plus petit dont le regard, perdu dans le vide, brillait de deux lueurs verdâtres et attristées.

«Ça se passe mal avec Todoroki, non ? s'enquit-il finalement.»

Izuku releva un œil surpris vers le rouquin, venant de le tirer brusquement de ses pensées.

«...on peut dire ça, admit-il, d'une faible voix.»

«Que s'est-il passé cette fois ?»

«Il...il ne va pas bien et refuse complètement mon aide.»

«Et toi, ça va ? Parce que tu n'en as pas vraiment l'air, remarqua-t-il.»

Face au visage soucieux d'Eijiro, il culpabilisa de voir, qu'une fois encore, ses difficultés avec Shoto rendaient les autres inquiets pour lui-même.

«Oui, ça va. J'espère simplement que les choses vont s'arranger pour Todoroki, répondit-il, un léger sourire aux lèvres.»

«T'es tout aussi con que lui c'est pas possible ! lança Katsuki, assénant un faible coup derrière la tête d'Izuku à l'aide de sa trousse.»

L'infime sourire que le vert était parvenu à feindre disparut aussitôt, tandis que ses mains recouvraient son crâne à peine douloureux.

«Bakugo ! Tu n'aides pas là tu sais ? le réprimanda le rouge.»

«Il le mérite bien ! Il se plaint que l'autre gueule cramée le repousse, mais il fait pareil en faisant croire que tout va bien ! s'énerva-t-il.»

«Ce n'est pas une raison pour le frapper !»

Piégé entre les éclats de voix de ses amis, le sentiment de culpabilité ne cessait de grandir au creux de sa cage thoracique. Tous les deux étaient en train de se disputer, par sa faute pensait-il, à propos d'un sujet qui ne les concernait même pas. De plus, il réalisa que Katsuki n'avait pas complètement tort. Il était vrai qu'il mettait toujours au second plan son bien-être à lui, se retenait de se confier, ne voulant pas provoquer aux autres l'inquiétude que lui-même éprouvait envers eux, notamment avec le bicolore.

Alors qu'il n'écoutait plus ce que se disaient Bakugo et Kirishima malgré leurs cris, il laissa retomber son visage contre la table et l'enfouit entre ses deux bras tremblants. Sans qu'il ne puisse les retenir, de fines larmes embuèrent ses yeux, dévalèrent le long de ses joues et s'abattirent sur la surface du meuble. Son corps était pris de faibles sanglots, qu'il tentait pourtant de réprimer, sans succès. Dans les secondes qui suivirent, les voix de ses deux amis se calmèrent, jusqu'à s'éteindre complètement.

«M-midoriya ? l'interpela le rouquin, constatant les pleurs de son camarade.»

«Hé le nerd ! C'est pas le moment de chialer ! se remit à crier l'explosif.»

Le plus petit n'osait pas relever la tête, craignant d'inquiéter davantage Eijiro et d'énerver d'autant plus Katsuki.

«Midoriya, désolé on aurait pas dû s'énerver, tenta-t-il de s'excuser.»

«Non, Kacchan a raison. Je reproche à Todoroki de ne pas accepter mon aide alors que je ne suis pas capable d'admettre que je ne vais pas si bien que ça non plus, avoua-t-il, redressant à peine la tête mais suffisamment pour laisser entrevoir ses yeux larmoyants.»

«C'est différent, tu ne veux pas rajouter de soucis à Todoroki alors qu'il en a déjà assez, le défendit-il.»

Tandis que le blond s'apprêtait à parler, ou plutôt à hurler, quelqu'un fut plus rapide que lui.