Chapitre 3 : La cité

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Le bercement du au trot du cheval s'arrêta soudainement, me faisant rouvrir les yeux. Je vis alors devant moi une gigantesque porte gardée par deux elfes bruns en armure. Tous les deux s'inclinèrent en nous voyant arriver. Ils eurent une discussion dans leur langue. Je me laissais bercer par les sons mélodieux, et notamment pas la voix de Glorfindel toujours assit derrière moi. Nous finîmes par entrer dans la citée elfique. Je sentis mes yeux s'agrandirent en découvrant ce qui se cachait derrière ses hauts murs. Comme dans les histoires, les maisons étaient blanches, claires, en accord parfait avec la nature environnante. Celle-ci était d'ailleurs maitresse des lieux, recouvrant certains pans de murs de fleurs et de feuilles toutes plus colorées les unes que les autres. Je me perdis dans la contemplation de ces végétaux que je ne connaissais pas jusqu'à ce que le cheval s'arrête à nouveau. En relevant le regard. Plusieurs elfes bruns nous observaient, certains en tunique, d'autre en robe, me faisant remarquer que les femmes étaient semblables aux hommes mis à part leur carrure. Devant nous se tenais une gigantesque demeure s'apparentant à un palais. Fait de pierre blanche également, il était entouré d'un mur gardant secret au monde extérieur un jardin. Devant ses portes se tenait un homme elfe richement vêtu et portant un diadème d'argent. Celui-ci nous observa approcher, les mains jointes. Il s'adressa au groupe en elfique avant que son regard ne se porte sur moi. Quand nos regards se croisèrent, il haussa un sourcil avant de s'adresser à nouveau à Glorfindel. Après quelques paroles échangées, l'elfe descendit de la monture et me tendis la main. Je la regardais quelques secondes avant de finalement m'en saisir. Je vis le petit sourire de l'elfe blond qui m'aida à descendre sans que je n'aie à forcer sur ma jambe blessée. Les deux pieds au sol, je marmonnais un « merci », sachant pertinemment qu'il m'entendrait. Je fis quelques pas en avant et me penchai légèrement en avant pour saluer le seigneur elfe.

- Je me nomme Isidore, guérisseuse de Bree.

- Ravis de vous rencontrer jeune guérisseuse. Je me nomme Elrond, je suis le seigneur de cette forêt. Je suis enchanté de vous accueillir dans ma cité.

Il fit un signe à deux autres elfes qui s'approchèrent.

- Je pense que vous rêvez de vous laver. Vous sentez fortement l'orque. Ces deux personnes vont vous accompagner afin de vous montrer vos appartements où vous logerez le temps de votre présence ici. Nous rediscuterons une fois que vous serez plus à l'aise.

Je me penchai un peu plus bas.

- Je vous remercie seigneur Elrond pour l'accueil que vous m'offrez.

Il me sourit en hochant la tête.

- C'est la moindre des choses. Vous avez traversé un moment difficile en compagnie de ces orques. A plus tard jeune guérisseuse.

Il se retira, suivit par Glorfindel qui me fit un petit signe de tête. Quant à moi, je suivis les deux femmes elfes dans le dédalle des couloirs du palais. Elles finirent par s'arrêter devant une grande porte en bois en me faisant signe d'y entrer. Je l'ouvris et découvris une vaste chambre où un lit à baldaquin trônait fièrement près de la grande fenêtre et dans le renfoncement à l'opposé de la fenêtre se trouvai une baignoire où de la vapeur s'échappait. L'une des elfes déposa une robe bleu toute simple sur mon lit. Puis elles s'éclipsèrent, me laissant seule pour me laver.

Après plusieurs minutes à me récurer sous tous les angles, essayant de me débarrasser de l'horrible odeur d'orque, je finis par enfiler la longue robe bleue du mieux que je pu. Cela faisait des années que je n'avais pas porté de robe. Puis je refis un bandage autour de ma cuisse, satisfaite de la propreté de la blessure. Je m'observais ensuite dans le miroir de la coiffeuse. Je passai mes doigts dans mes longs cheveux bouclés noir puis j'inspectais mon visage. Ma lèvre était légèrement fendue mais ne saignai plus. Dans deux jours, cela aura disparu. Je regardai ensuite ma tempe où une marque rouge tirant sur le violet s'étendait. Il devait s'agir du coup qui m'a assommé. Je sortie un petit reste d'onguent de mon sac et en étalait sur la plaie. Je massais doucement jusqu'à ce que la crème disparaisse totalement. J'inspectai ensuite le reste de mon visage, laissant mon regard parcourir la cicatrice qui barrait mon œil droit. Celle-ci partait du dessus du sourcil pour passer sur mon œil et finir sur le haut de ma pommette. Elle laissait une boursoufflure plus claire sur ma peau halée. Cette entaille a abîmé mon œil, me privant en partie de la vue. De cet œil je voyais flou, les formes colorées restaient indéfinies. Cet incident a également décoloré mon iris, verte d'origine, en un jaune doré, me donnant un regard que je ne supportais pas. Je quittai alors mon reflet du regard et me levai pour sortir de la chambre et rejoindre le seigneur elfe.

Les périples d'une guérisseuse - Tome 1Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt