11 - Tom Jedusor

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Je profite de ce nouveau chapitre pour remercier mes quelques nouveaux lecteurs et nouvelles lectrices pour leurs votes et leurs commentaires, tout ça me fait vraiment chaud au cœur ! Et ceci étant dit, je vous souhaite une très bonne lecture :)

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Bellatrix traîna sa valise, horriblement lourde, jusqu'à Pré-au-Lard, où le Poudlard Express l'attendait. Sa tête était vide, stérile. Elle n'arrivait à penser à rien, à part ceci : elle ne pourrait plus jamais exercer la magie.

Elle ne ressentait aucun remords à propos de ce qu'elle avait fait à Molly Prewett, bien au contraire. Quitte à être renvoyée, elle aurait dû aller jusqu'au bout. Au moins, elle serait en route vers Azkaban, qui était une destination mille fois préférable au 12, square Grimmaurd, où l'attendaient ses parents et la tante Walburga. Et puis, dans sa cellule, personne ne serait venu la narguer avec une baguette. Maintenant, elle allait devoir supporter la vision de ses sœurs qui progressaient, la surpasseraient même, tandis qu'elle stagnerait chez elle comme une vulgaire Cracmol...

À cette pensée, l'estomac de Bellatrix se tordit violemment, et elle eut l'impression que sa tête allait se fendre en deux. Sa vie, sans la magie, était absolument inenvisageable. Elle trouverait un moyen de retrouver une baguette, ou bien elle se jetterait par la fenêtre.

Une fois cette décision prise, elle se sentit un peu mieux. Oui, il devait sûrement y avoir une solution... Peut-être qu'Orion pourrait l'aider. Après tout, il collaborait avec les plus grands malfaiteurs de leur époque, il savait sûrement comment déjouer les lois du monde sorcier.

Distraite, elle hissa son énorme valise dans le Poudlard Express, en pestant contre le poids de celle-ci. Si seulement elle pouvait utiliser la magie, rien que pour la soulever de quelques centimètres... Elle la traîna entre les sièges de velours rouge, mais une anse en cuir se coinça dans un des accoudoirs. D'un geste rageur, elle tira fermement sur sa valise pour la dégager, mais une des coutures se déchira et une partie de ses affaires se déversa sur le sol. En voyant sa valise ainsi éventrée, et ses livres de magie qui s'échappaient par le trou béant, Bellatrix se laissa à nouveau gagner par la fureur.

– C'est pas vrai, mais c'est pas vrai ! Foutue valise, fichue école ! Je les déteste, je les DÉTESTE ! rugit-elle.

Elle frappa du pied contre sa valise, et envoya valser des livres et des vêtements à travers le wagon. Sa colère était si forte que les vitres s'assombrirent, et une des lampes à gaz éclata à côté d'elle, projetant des morceaux de verre sur les banquettes moelleuses qui se trouvaient dans le wagon.

– Besoin d'aide, jeune fille ?

Bellatrix fit volte-face, le cœur battant à tout rompre. Elle était persuadée que le Poudlard Express serait complètement vide, et elle était tellement plongée dans ses ruminations venimeuses à propos de Poudlard et de Molly Prewett qu'elle n'avait pas remarqué cet homme d'une quarantaine d'années, à l'apparence soignée, qui venait à sa rencontre.

– Oh, excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur, dit l'homme avec courtoisie.

– Ce n'est rien, se rattrapa Bellatrix en se tamponnant précipitamment le coin des yeux. Je... Je pensais que j'étais seule.

L'homme désigna sa valise avec amabilité.

– Un coup de main, peut-être ?

Bellatrix considéra le fatras de vêtements et de livres qui encombrait le couloir du train. Elle hocha très légèrement la tête, et l'homme sortit aussitôt sa baguette. Sans qu'il ait prononcé le moindre mot, ni esquissé le moindre geste, les affaires reprirent place dans la valise, qui retrouva aussitôt son intégrité, et qui monta dans le compartiment à bagages. Les bouts de verre, également, se rassemblèrent à nouveau autour de la lampe à gaz, qui se ralluma tout naturellement.

Secrets de Serpentard (I) - La noble famille BlackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant