makumi anayi ne isambombo.

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— Plusieurs semaines, en fait. Ils refusaient de me parler de tout ce qu'il savait parce qu'il savait qu'ils sauraient s'il me disait la vérité sur le gang. Il disait souvent qu'il me dirait tout en temps et en heure, au moment voulu. Et je pense que ce moment c'est maintenant.

Kelvyn - On peut pas y aller maintenant. Il faut qu'on trouve un endroit où dormir. Où on sera en lieu sûr. Au moins pour cette nuit. Puis après... on partira.

— Et comment on trouvera cet endroit ? Pire, comment on y ira ? À pied ?

Kelvyn - ...j'ai un ami qui peut nous procurer une voiture.

Il essaie de prendre son téléphone dans sa poche mais il grogne de douleur. Je me redresse subitement.

— ...tu es blessé.

Kelvyn - Je vais bien.

— Non. L'adrénaline t'a empêché de sentir la douleur mais là tu la sens. Je... Fais-moi voir.

Je m'approche mais il a un mouvement de recule. Je grimace.

— Tu es blessé Kelvyn. Fais-moi voir.

Kelvyn - Je vais bien.

— Non tu ne vas pas bien !

Kelvyn - J'ai déjà eu pire Beth-

— Je veux voir, tout de suite.

Il souffle en se résignant. Je m'approche donc. Il m'indique son épaule. Je baisse le col de son t-shirt jusqu'à découvrir un gros trou dans son épaule et du sang couler à flot.

— ...on dirait que ça n'a pas touché l'artère. Tu perds beaucoup de sang mais pas autant que tu le devrais si la balle avait touché l'artère. Tu as une chance de survivre le temps que je te guérisse si on trouve de quoi stopper l'hémorragie.

Je réfléchis rapidement, puis je retire ma veste et tente de déchirer le tissu mais il est plutôt résistant. Je me résigne à déchirer le tissu de mon t-shirt.

Kelvyn - Ça va aller.

— Te faire soigner par une femme ne réduira ni ta beauté ni ton égo masculin *ricane doucement*. Alors laisse-moi faire.

Je pose mes mains sur le bas de son t-shirt et le soulève mais il saisit mes poignets.

Kelvyn - Qu'est-ce que tu fais ?

— Il faut retirer ton t-shirt pour le bandage.

Il croise mon regard. On dirait qu'il ne me croit pas.

— Écoute je veux juste t'aider donc soit tu me laisses faire soit je le fais par force. À toi de choisir.

Je me souviens qu'à l'ancienne il se serait moquer de moi en disant que je ne suis pas de taille face à lui. C'est vrai.

Il finit par obtempérer. Je retire délicatement son t-shirt puis je commence le bandage tel que je l'ai appris. Je le serre du mieux que possible puis j'essuie mes mains ensanglantées sur mon haut.

Kelvyn - Je peux me rhabiller tout seul. Merci.

Il est froid et distant. Je comprends pas. Mais j'acquiesce et m'écarte un peu histoire de lui laisser de l'intimité. Il me rejoint une fois habillé. J'enfile ma veste et nous nous mettons à marcher.

«Start all over again».Where stories live. Discover now