Tragical life

                                                                              Vendredi 20 décembre

La cloche sonna dans un bruit sourd et continu. Les élèves attrapèrent leurs affaires et les jetèrent dans leur sac avant de se précipiter dehors en discutant. Les vacances de Noel ! Enfin !

Je n'ai pas entendu la cloche sonner car, épuisée par la fatigue, je me suis endormie sur ma table. Le professeur de Philosophie, Mr Drander me regardait d'un œil agacé et demanda au bout de longues minutes :

- Je peux savoir ce que vous faites, Mademoiselle Gitrau ?

J'ouvre un œil et me suis ensuite rendue compte que je m'étais endormie en plein cours. Il n'y avait plus personne dans la classe. J'étais seule face au professeur que j'aime le plus. Mr Drander s'est assis à son bureau et me dit que si cela se reproduit, il m'exclura de cours avec une retenue en prime.

J'attrape mon sac et sors de la classe sans broncher. Je devrais être contente d'être en vacances mais je ne le suis pas car je me suis fait disputer par un de mes profs favoris. Je sors du lycée et prends le chemin de la gare en murmurant des injures contre mon prof tellement j'étais énervée.

Je me suis ensuite dirigée vers la gare où je prends le train pour rentrer chez moi. Mon train n'étant pas encore arrivé, je me suis dirigée vers la boulangerie du coin pour m'acheter un pain au chocolat et une canette de coca.

Mon train arrive en gare, je monte à bord et je cherche une place assise. Le train quitte la gare et je regarde le paysage défiler à grande vitesse sous mes yeux. La pluie s'écoula contre les vitres. Les gouttes de pluie dessinaient des trait irréguliers sur les vitres, comme des larmes coulant le long des joues. Est-ce que je pleurais ? Je sentais des larmes me brûler les joues. Et j'étais vraiment en train de pleurer.

Un petit garçon qui était lui aussi dans le train demanda à sa mère en me pointant du doigt ''Qu'est-ce qu'elle a la dame ?'' La mère répondit à son fils ''Rien ne t'occupe pas de ça chéri !'' J'avais envie de l'étrangler. Elle a dit que ce n'était rien. Rien ? J'aimerais bien l'y voir à cette dame

Cette dame m'a ensuite tendu un mouchoir en me demandant si tout allais bien. J'ai pensé ''NON ça ne va pas DU TOUT''. J'ai marmonné un merci par politesse et j'ai séché mes larmes.

Le train s'est arrêté à une autre gare 20 minutes plus tard. Je descends et me dirige vers l'immeuble où j'habite. Mes parents ne rentrent pas avant tard le soir. Ils travaillent tous les deux dans un hôpital à plus de 20 km d'ici. Ma mère est médecin et infirmière et mon père est un chirurgien réputé dans la région. 

Les vitrines étaient remplies de cadeaux, d'autres de poupées articulées où les enfants en étaient fascinés devant ces poupées qui dansent sur de la musique. L'odeur des biscuits de Noel sentaient partout dans les rues. Les vendeurs de marrons chauds se tenaient dans les rues. L'esprit de Noel était partout dans la ville.

Quand je suis rentrée dans le hall de l'immeuble, il y a avait cette odeur que je connaissais depuis longtemps, un mélange entre le parfum de la nourriture et du nouveau parquet. Arrivée devant l'ascenseur, une pancarte ''EN PANNE'' était collée dessus. Je souffla du nez. Pas le choix je devais prendre les escaliers. Je détestait prendre les escaliers mais si je voulais rentrer chez moi. C'était tout ce que je voulais.

J'ai monté les escaliers jusqu'au 5ème étage. Mes jambes étaient en feu et j'avais le souffle coupé, une joie de vivre au 5ème étage. J'ai sorti mes clefs de mon sac, les ai tournés dans la serrure, ouvert la porte, refermé la porte, balancé mon sac dans l'entrée, suis entrée dans ma chambre et me suis jeté sur mon lit. J'ai hurlé un coup dans mon oreiller, ensuite j'ai essayé de me calmer toute seule dans mon lit.