- Valentina : Mathieu... Embrasse-moi.
C'est tout ce que j'attendais.
Ma bouche fond sur la sienne avec une telle rapidité qu'elle me surprend moi-même. Mes mains quittent ses hanches pour venir attraper ses joues, ce qui me permet d'approfondir no...
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26 août 2019 - Restaurant le Cinqdouze, Clamart, France - 14H01
Il vient de se péter le ventre. Très clairement. 2 Crêpes, un peu de fromage, du dessert et une deuxième boisson.
Je me fais mes unités d'insulines pour ne pas finir en hyper et on part après que le blond ait payé de façon totalement fourbe pendant que je faisais celle-ci.
On rejoint sa 206 et il démarre quand on est tous les deux attachés.
- Mathieu : On retourne vite fait à la cité, je vais prendre une bouteille d'eau, des trucs sucrés pour toi au cas où, et tu vas pouvoir mettre le maillot d'arbitre que je t'ai pris.
J'oublie complètement le fait qu'il prend ENCORE soin de moi — d'ailleurs, c'est ce qui me plaît le plus chez lui — pour jeter un coup d'œil sur le maillot derrière.
Heureusement que j'aime les trucs vintages hein...
30 minutes après, quand je suis devant ma glace, je me tourne dans tous les sens.
Quand mon copain entre dans ma salle de bain, je l'agresse directement.
- Pourquoi je ne peux pas garder mon tee-shirt noir avec mon short ?
Il se place derrière moi, une de ses mains sur ma hanche, l'autre sur la queue basse que j'ai faite.
- Mathieu : C'est parfait comme ça.
Il rêve complètement ce gars, c'est réel.
- Parfait ? On dirait un sac à patates de 30 kg, ce n'est pas parfait du tout.
- Mathieu : Oui, mais on ne voit pas tes fesses.
Je le regarde à travers le miroir, outrée.
- Tu préfères présenter ta copine à tes potes habillée en sac à patates, hyper moche quoi, juste parce que tu as peur qu'ils regardent mon cul ?
- Mathieu : Bah oui, puis en plus il te fallait un maillot d'arbitre, bah, c'est fait.
- T'abuses, je vais le rentrer dans mon short au moins devant, attend, on va me traiter de canard ou de pomme de terre.
- Mathieu : Si vraiment t'aimes pas, va mettre un tee-shirt jaune si tu veux, j'aurais au moins essayé, mais c'est pas à moi de te dicter comment t'habiller. Je sais qu'il faut que je fasse des efforts.
Je me tourne pour l'embrasser, comme je m'en doutais, il est très maladroit, mais il s'est merveilleusement bien rattrapé.
J'entre le devant et les cotés dans mon bas, là, c'est mieux.
- Mathieu : Bon, on voit quand même que tu as un gros cul, mais vas-y, je vais me contrôler. Ça va le faire, ils me connaissent, tant qu'il n'y a pas de geste trop chelou, tout ira bien.
Il prend ma bouteille d'oxygène et on descend, direction le 93.
–––
26 août 2019 - Stade, Seine-Saint-Denis, France - 15H24
40 minutes pour arriver devant un stade dans le 93, en Seine-Saint-Denis. Déjà énormément de personne sont présentes.
Ce n'est pas censé être un match de quartier ?
On rejoint Zeu, Aladin et Elyo qui sont déjà là. Les 3 sont accompagnés de personnes que je ne connais pas. Quand on arrive devant, mon copain tape dans la main de tout le monde et se tourne vers moi.
- Mathieu : Pour ceux qui ne la connaissent pas, bah, c'est Valentina ma... Bah ma copine. Nana, là, c'est tortoz, ensuite celui qui a la grosse bebar c'est matou, norvan c'est celui qui ressemble à un CRS et Yanis AKA labrigade92.
Je leur souris timidement. Ils ont des surnoms trop chelou, truc de malade.
Il me présente plein d'autres personnes, trop de gens pour mon cerveau qui est récalcitrant à l'égard des prénoms.
On reste en groupe, c'est hyper gênant, à part Zeu et Mathieu, je suis intime avec personne. Heureusement, ses potes sont sociables, donc je suis vite détendue.
Lisko, SDM et Naoufel nous rejoignent avec Assaf. Et les gens affluent vraiment de partout, un match de cité rassemble vraiment plus de 200 personnes ?
- Pourquoi y a autant de monde ?
- Zeu : Y a PLK, y a Maes donc les gens viennent pour les voir sachant que Maes va pas jouer mais supporter son quartier et ton mec va jouer, donc tout le 92 vient pour lui lécher les couilles.
Maes ? Vraiment, je suis la pire, à part Soolking, Jul, Kaaris et Booba, je ne connais rien.
- Mathieu : D'ailleurs, viens, je vais te le présenter.
On se dirige vers un petit groupe de personnes un peu plus loin. Il lance un bonjour collectif et va checker un gars en particulier.
Il me le présente, c'est le fameux Maes, mais comme avec mon copain, ce sera son prénom, donc Walid. Il s'occupe de l'organisation de ce match, de l'équipe de son quartier, et me montre les gars qui seront arbitres avec moi, mais ils seront sur le côté pour les hors-jeu, et le quatrième sera là pour les changements.
Ah oui, ils ont vraiement fait comme les vraies rencontres professionelles.
Avant que le match ne commence, je prends le sifflet, range les cartons dans ma poche et enfile la montre à mon poignet.
Mathieu donne tout ce qu'il a pris pour mes hypoglycémies à Zeu qui lui s'occupe avec le reste du Panama Bende de l'équipe du 92.
Tout le monde se dirige vers les gradins et les retardataires les rejoignent. Je donne mon téléphone et mon DASH à Flav qui vient d'arriver avec Cha'. Je jette un dernier coup d'œil à ma glycémie et prend un caprisun et une Banane en prévention.
On sait jamais, et je ne veux pas interrompre le jeu au bout de 5 minutes seulement.
Mohammed, Nacer et Mehdi, ceux qui m'accompagneront, me rejoignent comme les capitaines des deux équipes. Bien évidemment, pour Clamart, c'est Mathieu. L'autre me dit de l'appeler Irko.
Toujours aussi chelou leur surnom.
Les deux connaissent un coté de la pièce que je lance en l'air pour la réceptionner.
- Pile, Irko, tu choisis.
- Irko : On reste où on est, on commence la première période.
Le blond se replace tandis que le basané va près du ballon. J'attends que tout le monde soit prêt à sa place, je jette un œil a ma montre, 10 secondes et je siffle pour 16 heures pile.
C'est parti.
•••
Je suis sur la fin de l'écriture. Mais je ne sais pas si une fois l'épilogue écrit je ferais des bonus...
