𝑄𝑢𝑎𝑟𝑎𝑛𝑡𝑒

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Yousra : Mais non elles sont très gentilles ! Elles prennent soin de toi.

Saïd : Je suis pas un minot pour qu'on prenne soin de moi.

Mon père détestait qu'on s'occupe de lui. Même quand il tombait malade il ne voulais pas prendre de médicaments, ni qu'on le couvre ou qu'on le refroidisse avec un gants. Une vraie tête dure !!

Yousra : Prends ça positivement papa.

Saïd : Non j'aime pas. Allez rentrez, je vais dormir un peu. Attention sur la route.

Je m'approche de lui et lui embrasse le front avant de lui sourire. Je fait quelques pas en arrière puis finis par m'en aller après un dernier signe de la main.

Je rejoins juste après ma mère qui m'attendait au même endroit où je le faisait plus tôt. On marchait silencieusement jusqu'au parking. On longeait les couloirs de couleur neutre, l'ambiance était pesante, et l'atmosphère entre ma mère et moi était glaciale. Depuis la dispute que l'on a eu, c'était encore pire. Je sais que c'est très mauvais d'être entre guillemets en guerre avec ses parents, mais je ne fait rien pour m'éloigner d'elle, j'ai gardé le même comportement. C'est elle qui depuis cette discussion s'est éloignée.

Djemaa : Yousra.

Je suis tourne la tête vers elle non sans cacher ma surprise. Je fronce les sourcils.

Yousra : Oui ?

Djemaa : Je voulais te dire, je suis contente pour ton bac.

J'etait quelque peu choqué par sa réponse. Mais c'était tellement agréable. Venant de ma mère c'était tellement rare et précieux. Surtout vu la tension entre nous.

Yousra : J-je-merci, ça me fait plaisir.

Elle me souris légèrement puis se racla la gorge.

Je pensait qu'elle allait continuer à parler. Mais rien. Mine de rien ses mots m'avait réconfortés. Rien que l'attention m'avait touché. C'était rare avec ma mère. Car elle était comme ça avec moi depuis le début. Nous étions très différentes. Djamila avait hérité du même caractère. Mais moi pas du tout. Je ne lui ressemblait même pas particulièrement. J'étais plus comme mon père.

Combien de fois j'ai envié mes copines qui elles avaient une relation saine et remplie de complicité avec leurs mères. Mais depuis le temps je me suis rendue compte qu'il fallait que je m'adapte à elle et que je vive avec cet amour limité que me montrait ma mère. Il y'avait beaucoup plus pire et je m'estimait heureuse de l'avoir encore a mes côtés.

On avait fait le trajet du retour assez rapidement et sans vraiment parler. Elle réfléchissait et je le faisait de mon côté.

-

Une semaine plus tard. Tout allait déjà mieux. Papa était rentré à la maison. Il ne devait plus travailler jusqu'à nouvel ordre. Il avait bien un cancer de l'estomac. Les chimiothérapies avaient commencées. Il venait de faire la première. C'était moi qui l'emmenait à l'hôpital et qui l'amenait. J'attendais avec lui, je lui tenait compagnie. Des fois c'était Mehdi. Des fois Djamila. Des fois maman.

Il était très fatigué et très affaibli. Il avait maigri. Et ses cheveux commençaient à tomber. Il avait voulu que je lui rase car de base papa n'avait plus beaucoup de cheveux. Mais le docteur avec un pronostic favorable après ses séances de chimiothérapies. Je priait Dieu tout les jours pour la santé de mon père. La prochaine était dans trois jours.

En pensant à lui je me levait et le vit dans le salon dormir devant un documentaire comme à son habitude. Je souris et retourne dans ma chambre. Il était quatorze heure et je venait de finir le ménage de la cuisine et du salon. Quand je fait du ménage ça m'apaise. Je suis maniaque, je pense que c'est le seul truc que j'ai gardé de ma mère.

𝐹𝑎𝑦𝑦𝑒𝑑 - « 𝐿𝑒 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑚𝑒 𝐷𝑒 𝐿𝑎 𝑇𝑟𝑖𝑠𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 »Where stories live. Discover now