Chapitre XXII : Pour garder ton souvenir

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Atsumu et son équipe montent sur le plateau, ils discutent pendant un moment, il est impressionnant.

Il a un charisme incroyable, et il a confiance en lui, ça le rend encore plus époustouflant.

Il est au milieu, tout le monde le regarde, tout le monde veut rire avec lui. Et il arrive à cacher sa peine malgré les trois caméras rivées sur lui.
Il a beaucoup grandi, il est encore plus beau qu'avant.

« Et pour le coup, nous avons vu votre passage sur Sports One il y a deux semaines, vous parliez de cette mystérieuse fille que vous cherchiez, on attend toujours de connaître son identité ! »

« Ah haha ma manager m'a interdit d'en parler, alors je suis désolé, mais ce sera pas pour ce soir ! »

« Pas de soucis, on vous en reparlera ne vous inquiétez pas ! »

D'un coup, je sens un doigt toquer sur mon épaule. Je me retourne, et je vois une fille qui me demande de la suivre.

« Je suis Hori, la manager de Miya. Et toi t'es la coiffeuse. »

« Euh... oui ? »

« Je te préviens. Je sais que c'est toi, je l'ai vu sortir en furie de la salle tout à l'heure. T'as intérêt à le laisser tranquille. »

« Woah woah j'ai rien demandé moi. »

« Il veut que ce soit toi, il te paye le double... si t'es là pour son argent, l'entraîneur te propose de te payer pour que tu le laisses tranquille. »

« Quoi ?! J'en ai rien à faire de son argent, je suis là pour travailler, c'est tout. »

« T'as pas compris ma belle. Miya est l'une des plus grandes stars japonaises en ce moment. Tu vas salir son image et le déconcentrer pour ses matchs si tu continues de lui tourner autour. »

« Rassure toi, il veut plus me voir, ne m'appelez plus, et vous entendrez plus parler de moi. »

« Très bien, tu peux y aller maintenant, l'interview va bientôt finir, et je veux pas qu'il te voit encore ici. »

Je pars ramasser mes affaires en trombe, et je quitte rapidement le bâtiment. Tout d'abord Atsumu qui me crie dessus et qui me dit qu'il ne veut plus me voir, et ensuite j'ai sa manager et son entraîneur sur le dos. Je n'aurais jamais dû le revoir, voilà ce que ça m'a apporté.

——

J'arrive à la maison en m'étant calmée, je ne dois rien laisser paraître devant Yuri, où il découvrira tout, je compte garder tout ça secret même dans ma tombe. Yuri ne sait rien sur mon passé, et je préfère que ça reste comme ça.

« Alors, c'était bien ? »

« Super ! »

« Les joueurs sont sympas ? On m'a dit qu'ils étaient drôles. »

« J'ai pas beaucoup parlé avec eux, mais ils sont sympas. »

« Ah j'aurais voulu être là. Tu penses que je pourrais les inviter sur un de mes tournages ? Je leur ferais une visite. »

« Comme tu veux Yuri. »

« T'as le numéro de leur manager ? »

Je lui donne le numéro de leur manager pourrie et je suis partie m'enterrer dans ma chambre sans qu'il ne me fasse aucune remarque. Yuri n'est pas très attentif, il n'est pas comme Atsumu.

Atsumu aurait remarqué directement que quelque chose n'allait pas, il me connaissait par coeur. Mais Yuri, lui, il n'est pas aussi attentionné.

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Une semaine plus tard.

Je dois aller au camp d'entraînement des MSBY, j'aurais préféré ne plus jamais les revoir, mais je dois récupérer mon chèque.

J'ai longtemps réfléchi avant de venir, j'ai même pensé à ne pas prendre mon argent, mais je le récupère quand même par fierté.

J'arrive, la manager insupportable me prend dans son bureau.

Elle m'adresse le minimum de mots possible et me laisse repartir.

Mais bien sûr, il fallait que je le croise, parmi tous ses coéquipiers, c'est lui qui traverse le couloir en même temps que moi.

« Qu'est-ce que tu fais là ? »
Il me demande, les sourcils froncés.

« Je... je suis juste venue récupérer mon chèque. »

« Ah... »

« Je... je vais te rendre l'argent en plus, j'en veux pas. »

« Prends le... j'en ai beaucoup. »
Il me dit en restant à une distance beaucoup trop grande de moi.

« Tu veux pas... t'approcher de moi ? »

« Non. »

« Je suis désolée Atsumu... »

« Arrête T/p. C'est ce que tu voulais non ? »

« Non... c'est pas du tout ça que je voulais. »
Je dis en baissant les yeux.

« Je voulais qu'on soit heureux. »

« Et c'est comme ça qu'on serait heureux ? T'es heureuse là ? »

« Non... »

« Alors t'es une putain de menteuse. »

« Tu me manques... »
Je dis en versant quelques larmes.

« Arrête putain. Sors d'ici. »

« Je suis désolée. »

Je sèche mes larmes et commence à sortir. Je passe à travers son regard, et une fois derrière lui, il attrape mon poignet.

« ATSM... c'est mon prénom ? »

Sans me retourner, je fais oui de la tête, et je l'entends soupirer.

« Il le sait ? »

Je fais non de la tête, sans vouloir lui montrer mon visage.

« Tu devrais lui dire. »

Il laisse aller mon poignet et me laisse partir.

Toutes mes interactions avec lui sont de plus en plus douloureuses.

Bien sûr que j'aurais mis son prénom dans le nom de ma marque, parce qu'au fond de moi, j'ai jamais voulu l'oublier. Alors j'avais besoin de faire de ma raison de vivre, encore quelque chose qui soit en rapport avec lui, parce que ça a toujours été lui, ma vraie raison de vivre. Et je ne lui ai jamais dit.






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Atsumu x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant