Chapitre XVII : La dernière fois qu'on s'aimera

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Le soir même.

Nous sommes dans ma chambre avec Atsumu, et pendant que je fais mes devoirs, je le vois me fixer du coin de l'œil. Je sais qu'il a peur de m'en parler, mais il a besoin qu'on le fasse.

« Atsumu... tu veux qu'on en parle ? »

« Pas maintenant T/p. »
Il dit en faisant semblant d'être concentré.

Je ferme son livre et lui prends son stylo.

« On va en parler maintenant. C'est pas en repoussant la discussion que ça se réglera. »

Il me regarde, soupire, puis se lève. Je l'emmène vers mon lit, et ses mains dans les miennes, il commence à m'exposer ses craintes.

« Je veux pas qu'on se quitte T/p. »

« Tsumu... »

« On peut continuer ensemble. Je serai pas loin, je pourrais venir de temps en temps, une fois par mois au moins. »

« Atsumu... »
Je dis les larmes aux yeux, parce que je vois combien il refuse de me laisser, et ça me fait mal au cœur.

« Je savais... je savais que tu voudrais qu'on se quitte. »
Il lâche mes mains et se retourne, se frottant les yeux et soupirant excessivement.

« Je veux pas qu'on se quitte, mais c'est mieux pour toi. »

« En quoi ce serait mieux pour moi T/p ?! Ça fait plus d'un an qu'on est ensemble ! Je me vois pas sans toi moi ! »

« Mais moi non plus Atsumu ! Mais il faut faire des choix dans la vie, c'est tout ! »

« T'en as rien à foutre de moi ?! T'essayes même pas de te dire qu'on y arrivera. »
Il me dit en passant sa manche sous ses yeux. Il pleure, mon Atsumu pleure.

« Pas du tout Atsumu ! Je veux juste que tu poursuives tes rêves, et que je sois pas un fardeau pour toi ! »

« Mais puisque j'te dis que j'ai besoin de toi T/p ! »

« Nan Atsumu... Quand tu seras là-bas, t'auras plus besoin de moi. T'auras plus le temps pour moi, tu viendras plus ici, tu m'oublieras... »
Je dis en versant quelques larmes.

« C'est n'importe quoi... c'est n'importe quoi. Comment tu peux me dire que je t'oublierai après tout ce qu'on a partagé ? Toi tu m'oublieras ?! »
Il me demande, en levant ses yeux mouillés vers moi.

« Jamais... »
Je lui réponds, en pleurant aussi.

« Putain... »
Et il se remet à pleurer.

Je repose mes mains sur les siennes et me rapproche de lui.

« Regarde moi Atsumu... regarde moi. »

Il relève ses yeux vers les miens, et je sèche ses larmes, je ne l'avais jamais vu dans cet état, ça me brise le coeur.

Atsumu a toujours été plus investi que moi dans notre relation, et j'ai toujours remarqué qu'il était bien plus amoureux que moi et ça m'a toujours complexé. Mais aujourd'hui, je le vois souffrir et je me dois de le laisser partir pour qu'il puisse continuer sa propre vie sans que je le ralentisse.

« Tu sais que j'ai raison, tu le sais. »

« Je veux pas te laisser T/p... je trouverai jamais personne comme toi. »

« Tu trouveras Atsumu ! Tu trouveras quelqu'un de mieux que moi ! »

« Jamais... »
Il dit en laissant son front tomber contre ma poitrine. Je le prends dans mes bras pour tenter de le consoler, et il enroule les siens autour de moi comme s'il n'allait plus jamais me lâcher.

« Arrête de pleurer Tsumu. Tu seras le plus grand joueur du Japon. Et toutes les filles te courront après. Dans le tas, tu te trouveras une femme ni trop folle ni pas trop. Elle sera belle, aussi belle que toi. Et vous aurez de beaux enfants. Et un jour t'iras jouer un match, tu me verras en haut des gradins avec un mari ni plus beau, ni plus drôle, ni rien du tout de plus que toi. Mais nos vies seront accomplies, et ce sera cool tu verras. Et après je descendrai pour te féliciter et je te demanderai de signer mes seins, comme ça ton rêve se réalisera. »
Je le sens rire contre ma poitrine.

Il se redresse et se reprend en main.

« Si tu me promets de signer tes seins alors je te laisse tranquille. »
Il me dit en riant.

« Je te le promets ! »

Il passe une main sur ma joue et me sourit avec tristesse.

« T'es extraordinaire T/p. Je t'oublierai jamais, ok ? »

« Ok. »

Il finit par m'embrasser, et nous nous mettons d'accord.

Ce sera la fin de nous deux, dès son départ.

Et mon cœur se brise.

Et son cœur se brise.

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Quelques mois plus tard.

Atsumu déménage dans une semaine. on a tous les deux eu notre diplôme, et pour ma part, j'intègre une école de coiffure dès la rentrée.
Ce n'était pas mon premier choix, mais je n'ai pas reçu beaucoup d'offre d'universités, alors je me suis dit que j'allais devenir coiffeuse, ça me convient.

Ce soir je dors chez lui, une toute dernière fois, avant que nous nous quittions pour de bon.

Nous avons passé tout l'été ensemble, et nous avons profité à fond. Comme s'il n'y avait pas de lendemain, un été que je n'oublierai jamais.

Je suis blottie contre lui, et nous regardons notre série sur son lit, série que nous allons d'ailleurs devoir finir séparément.

Il éteint soudainement son ordinateur et me redresse pour me parler.

« Je t'ai jamais dit tout ça T/p. Mais je t'aime. T'es la seule devant qui j'ai l'impression que j'ai pas besoin d'en faire beaucoup, t'es la seule devant qui je peux être moi-même, j'ai pas peur de ton jugement, j'ai pas peur de ton regard, parce que je t'aime de tout mon cœur. Personne m'a jamais aimé pour ce que j'étais, c'est pour ça que je tiens autant à toi, c'est pour ça que dès que j'ai posé le regard sur toi, je t'ai plus jamais lâché. Je pense que je ressentirai jamais ça avec personne d'autre. »

« T'es adorable Tsumu. »

« Et toi t'es incroyable. »

Je me rapproche de lui et pose mes lèvres sur les siennes. Ce sera une des dernières fois, et je compte bien lui faire ressentir tout mon amour.

Je vais m'assoir à califourchon sur lui alors qu'il repose son dos sur la tête de son lit.

Il pose ses mains sur mes hanches et retiens mes lèvres contre les siennes en refusant de me laisser partir.

« Je t'aime tellement... »

Je retire son t-shirt et porte mes bras à sa nuque. Il retire le mien et me rapproche de lui en mettant une pression sur mon dos.
Le toucher de ses mains sur ma peau me fait frissonner...
Je me défais de mon bas, et je le laisse me guider pour me faire retomber sur mon lit, alors qu'il se place au-dessus de moi.

« Putain... »

Il dégrafe mon soutiens-gorge, et je sens quelques larmes couler de son visage au mien, alors qu'il continue de m'embrasser fougueusement.

« Putain de merde... c'est la dernière fois... »

Il fait tomber ses baisers à mon cou puis à ma poitrine, et il me fait pleurer avec lui. Parce que oui...

C'est la dernière fois qu'on s'aimera...

... aujourd'hui.





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Atsumu x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant