Après à peine quelques secondes, le brun ne tint plus et se jeta dans les bras de son partenaire qui, d'abord surpris, n'hésita pas à le serrer contre lui. Dazai s'accrocha au rouquin comme à la dernière chose capable de le raccrocher à cette vie qu'il détestait encore plus qu'à l'accoutumée.

-...Je ne sais pas quoi faire... souffla-t-il contre le cou de son partenaire.

- À propos de quoi ?...

- Odasaku m'a dit de faire quelque chose ... mais je ne sais pas si j'en aurais la force...

Il s'arrêta de parler, à bout de souffle, comme si parler de cela l'épuisait. Chûya fît glisser ses doigt le long de la colonne vertébrale du plus grand dans le but de le rassurer. Ce dernier se calma et continua ses explications.

- Il m'a dit de partir. De quitter la mafia pour faire le bien puisque de toute manière je ne fais pas la différence.

À cette idée, le roux se tendît presque imperceptiblement mais Dazai, toujours dans ses bras, ne manqua pas de le remarquer, cependant il n'avait pas la tête à cela et ne sût donc pas comment l'interpréter.

- Il voulait que j'aide mon prochain, mais en suis-je vraiment capable ? Je n'en sais rien, ma vie à toujours été construite sur le sang de mes victimes, je ne suis pas sûr de pouvoir faire autre chose. Ce que je sais en revanche, c'est qu'avec toi à mes côtés, je veux bien essayer, je suis meilleur quand tu es avec moi.

- Qu'est ce que tu veux dire...?

- Que je veux que tu viennes avec moi, qu'on s'enfuit loin de la mafia, ensemble.

Et Dieu sait comme il aurait voulu dire oui. Pourtant, après une seconde de réflexion, il s'arracha violemment de leur étreinte, étonnant Dazai au passage.

- Qu'est ce qu'il te prend ? Demanda ce dernier à mi-voix, perdu.

- Tu ne crois pas sérieusement que je partirais avec toi ?

Choqué, le suicidaire ne répondit rien.

- Mon dieu, tu es encore plus idiot que je ne pensais. Ton départ serait la plus belle chose qui pourrait m'arriver, alors tu rêves si tu penses que je vais te suivre.

- Chûya...

- Pars, loin, très loin, aussi loin que tu peux de moi. Crois-moi je serais la personne la plus heureuse sur cette Terre le jour où je n'aurais plus à te supporter tous les jours.

Un long silence s'installa pendant lequel ils se regardèrent dans les yeux, tout deux espérant deux choses différentes mais qui pourtant rejoignaient le même objectif.

- Sans toi, je n'y arriverais pas Chûya... dit Dazai presque dans un murmure désespéré peinant à comprendre le comportement de son partenaire.

- Il va bien falloir. Alors maintenant, tu vas sortir d'ici, seul.

- Je...

- Stop. Je ne sais même pas pourquoi tu es venu ici, on se déteste, ça a toujours été le cas. Comment as tu pu penser une seule seconde que je te suivrais dans ta mutinerie ?

- Peut-être que, naïvement, j'ai cru à quelque chose qui n'existait pas...

Chûya se tût, la gorge nouée et ses jambes menaçant de céder sous le poids des mots qu'il avait lui-même prononcés et de ceux de son partenaire, plein de sous-entendus.

- Sors d'ici.

- S'il-te-plait...

- Dégage ! Cria-t-il en poussant le brun vers la sortie.

Soulmates ~♡OS Soukoku♡~Donde viven las historias. Descúbrelo ahora