Chapitre 11

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Les deux adolescents avaient passé la nuit ensemble. Ils s'étaient amusés, consolés et confiés. La jeune fille était rentrée tard le soir et avait encore peu dormi. Elle s'était entraînée toute la matinée dans son sac. Elle le défonçait, elle vidait ses pensées, ses peines et ses peurs en même temps que ses doigts frappaient douloureusement le sac. Elle était sortie vers 11 heures pour aller remplacer sa mère. Celle-ci était femme de ménage en heures supplémentaires, mais elle était retenue dans son boulot principal. Maoï était, comme à son habitude, passée de maison en maison en astiquant pendant des heures. L'eau remplie de produits était la pire torture au contact de ses mains blessées. Elle était repartie, et avait croisé Draken sur le chemin du retour, accompagné de deux autres personnes, des membres du Toman. Elle était restée avec lui, et ils avaient fini par manger ensemble quand les deux autres furent partis.

- Tu as des nouvelle de Pach ? Dit la jeune fille en croquant dans sa frite.

- Oui, apparemment il se porte bien, les gens là bas sont plutôt sympas.

- C'est cool, j'espère qu'il aura une remise de peine.

- Moi aussi.

Après quelques secondes de silence, le garçon reprit :

- Maoï, dit Draken en soufflant.

 Il ne voulait pas lui dire, mais bon elle serait au cœur de ces histoires de toutes façons. 

- Le Toman se sépare pour de bon. Il va falloir que tu choisisses un camps, finit-il par dire.

- Très drôle, si vous avez vraiment fait ça, autant que je rejoigne Moebus pour vous éclater chacun votre tour. 

-Ce n'est pas une blague Maoï... Je comprends si tu veux rejoindre le camp de Mikey.

La jeune fille le coupa et déclara d'un ton sec: 

- Très bien, alors à partir de ce jours je ne fais plus parti du Toman, on se voit en tant que simple ami, dit la jeune fille en croquant dans son hamburger. 

- Tu ne peux pas quitter le Toman, c'est là qu'il y a tout ce qui compte pour toi. 

- Pourquoi je ne pourrais pas ? Vous, vous avez décidé de le séparer. Je ne vois pas de réelle différence, dit-elle en se levant.

Elle posa quelques billets sur la table avant de se levez. Elle se retourna vers lui.

- On va rendre visite à Takemichou ? Il a du sortir de l'hôpital. 

- Tu t'inquiètes pour lui finalement ? 

- Non, c'est pour toi. 

- C'est ça. 

Draken rigola, pourtant c'était la vérité. Ils passèrent acheter une pastèque. Il arrivèrent devant une grande maison.

- Il est pété de thune en fait ? 

- Peut être, viens on rentre, dit le garçons en avançant.

Ils rentrèrent dans la maison, la mère de Takemichi leurs indiqua le chemin, et ils montèrent. La jeune fille rentra dans la chambre juste derrière Draken. 

- Vous parlez de quoi ? dit le blond en rentrant.

La jeune fille était cachée par la grande taille de Draken. 

- Ça pue, faut aérer, dit Draken en ouvrant la fenêtre. J'ai ramené de la pastèque.

- Ça va mieux Takemichou sinon ? Dit la jeune fille en rentrant derrière. 

- Ça peux aller, dit-il surpris de voir la brune ici.

Les potes de Takemichou ouvrirent grand les yeux. 

- Qu'est-ce qu'elle fait là ? S'étonna un gars avec les cheveux bruns.

- On se connaît ? Demanda la jeune fille d'un air distrait.

Son regard portait vers le ciel qu'on apercevait par la fenêtre.

- On a été dans la même classe jusqu'à cette année. Tu ne parlais à personne, cria à moitié le brun.

- Pourquoi je vous aurais parlé en même temps ? Dit la jeune fille en s'asseyant sur le lit de Takemichou. 

- On était dans la même classe.

- Vous n'avez aucun intérêt, alors je ne prêtais pas attention à vous. Désolée si ça vous a blessés, dit-elle d'un air blasé. Tu t'ennuies pas trop Takemichou, c'est pas horrible de ne plus pouvoir bouger ? Continua-t-elle.

Elle lavait posé la question mais elle ne semblait pas intéressée par la réponse.

- Un peu long. Sinon, vous vous êtes disputés avec Mikey...

Draken tapa du poing sur le puzzle qui vola en morceaux. Takemichou hurla. 

- Désolé. S'excusa Draken. 

- J'ai mis trois nuit blanche à le faire !

- J'ai dit que j'étais désolé ! S'énerva Draken. 

- C'est pas grave... 

Maoï commença a raccrocher les pièces. 

- Le Toman se sépare, c'est Mikey ou moi.  

- Maoï, tu as choisi Draken ? 

- Non, j'ai quitté le Toman, ça n'a plus aucun sens comme ça, dit-elle en continuant de raccrocher les petites pièces avec une facilité déconcertante.

- Je vais y aller moi, dit Draken en se levant. 

- Oh je viens avec toi, dit la jeune fille en se levant à son tour. A plus Takemichou.  

Mais il se leva et les suivit dans les escaliers.

- Vous pouvez pas faire ça au Toman !

Elle n'écouta pas le discours, elle ne voulait pas l'entendre. Ils continuèrent leur chemin et saluèrent la mère a Takemichi avant de repartir.  Ils firent quelques pas dehors, tandis que Takemichou criait toujours derrière. Ils tombèrent soudain sur Mikey.

- Tu fais quoi ici ? 

- Je suis venu voir Takemichou, et toi ? 

- Je suis venir voir Takemichou. C'est mon pote. 

- Dis pas n'importe quoi, Takemichou c'est mon pote.

Maoï ne suivit pas la dispute. Elle regardait avec amusement le ciel, essayant de se calmer, mais elle était de plus en plus énervée.  Elle souffla quand elle vit qu'ils se balançaient tout un tas d'objets sous les cris de Takemichou. 

- Je m'en occupe. 

- Hein toi ? Mais ?

Il regarda son corps frêle avec inquiétude. Elle s'avança, arracha une batte de baseball des mains de Draken. Elle semblait tout à coup plus grande qu'eux, ses yeux noir lancèrent des éclairs. Elle cria d'une seule traite, brisant le son de leur bataille :  

- BON MAINTENANT ÇA SUFFIT LES GARS, VOTRE PETIT JEU ÇA SUFFIT 5 MINUTES MAIS MAINTENANT J'EN AI RAS LE CUL DE VOUS ! OKAY, VOUS ÊTES PAS D'ACCORD, MAIS VOUS AVEZ PENSÉ UNE SEULE SECONDE À CE QUE RESSENTENT LES GENS AUTOUR DE VOUS ? C'EST PAS SEULEMENT VOUS DANS L'HISTOIRE, Y A TOUT LE TOMAN ! VOUS AVEZ OUBLIÉ ? SI VOUS VOUS SÉPAREZ, LE GANG LE PLUS STYLÉ DE LA VILLE AUSSI ! ET ÇA VOUS MET EN DANGER VOUS AUSSI ! MAIS VOUS ÊTES TELLEMENT ÉGOÏSTES QUE VOUS NE LE VOYEZ MÊME PAS ! VOUS VOUS PERMETTEZ MÊME DE DÉFONCER LES AFFAIRES DE VITRE AMI ! IL A DIT LUI MÊME QU'IL TENAIT À SES OBJETS ! PUTAIN, MAIS VOUS ME FAITES HONTE, J'EN AI MARRE DE VOUS, DE VOS HISTOIRES DE MERDE ! VOUS AVEZ PLUS 3 ANS ! JE ME CASSE, ET VENEZ PLUS ME PARLER. ET SI VOUS RECOMMENCEZ, JE VOUS PRÉVIENS, JE VOUS ENTERRE VIVANTS.

Elle avait clôturés on discours en leur mettant deux grosse tartes, puis elle partit, ne regardant pas derrière elle. Ça faisait un bien fou de s'énerver. Ça lui enleva un de ses poids qui pendait à sa poitrine...

Derrière elle, les trois garçons étaient restés sans voix.


Une larme, un sourire, un espoir Mikey X OcWhere stories live. Discover now