7

175 24 16
                                    

Bilal

«Suite à une action politique, nous voilà tous enfin libre

Et comme j'ai qu'une idée en tête, j'fonce trouver un passeur sur la digue

J'lui donne le peu qui me reste pour monter à son bord

Il accepte et j'me dis : "Bilal, encore un dernier effort"»

Deux moi que Walid et moi nous sommes déguisé comme des guignols de Djihadistes. Toujours bloqué à Tripoli.
Deux gros mois que nous essayons de faire le deuil de Maysane. Il lui a enlevé la vie.

Il avait l'objet entre ses mains et n'a pas hésité de tirer. Il vise, il tire.

J'aurais beau arraché mes corde vocaux pour lui dire d'arrêter mais...mais c'était trop tard. La balle à transpercé son corps, devant mes yeux.

C'était aussi trop tard de lui avouer mes sentiments pour elle. Je connais très mal l'amour d'où j'vais.

Papa, je souffre la vie est un combat.

Walid laisser tomber. Il est plus mal au point. C'est le plus sentimental de nous trois mais surtout le plus attachant.

Avec moi et Maysane il y avait un jeu de "fuis moi je te suis≤suis moi je te fuis". Alors que entre Walid et Maysane il n'y avait pas d'ambiguïté, que de la complicité.

Encore un ange partie trop tôt : Allah y rhamha.

- Moi : J'ai récolter 69 Dinar libyen aujourd'hui, ce qui me fait un total de 2133 Dinar.

Walid de son regard timide essaye de fuir mes yeux. Je sais qu'il se reproche beaucoup de dépendre de moi. Mais moi je m'en tape. Je lui répète toujours de ne pas s'en faire. Je gère tout.

- Walid : 33 Dinar ce qui me fait 200 Dinar pile.

- Moi : Parfait ! Bon travail, on pourra s'en servir pour manger durant notre trajet.

-...: De quoi est-ce que vous êtes entrain de discuter vous deux !? On vous attends depuis 2 minutes dans la rue A**** !

- Moi : On y va tout de suite chef.

...

Une fois la nuit tombée je rattrape mes prières avec Walid. Nous sortons en douce se cette tante qui nous abritait durant deux longs mois.

Je fonce trouver un passeur sur la digue pour nous faire monter à son bord. Je lui donne toutes mes économies, il accepte et j'me dis : "Bilal encore un derrière effort".

Bilal | Ma DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant