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Bilal



« Ça fait déjà des mois, qu'on est entassé ici

Entre la torture et les viols, sans oublier les homicides

Mon Dieu, la Libye c'est l'enfer, sortez-moi de là

Qu'est-ce que j'donnerais pour voir ma Terre et prendre ma mère dans mes bras »

Ils nous ont enfermé dans une pièce sombre. Quand il me balance à terre je pouvais sentir des tremblements contre mon épaule. Une odeur familiers.
Lorsque je l'ai toucher il sursaute en s'éloignant. J'ai dû lui faire peur.

- Moi : Walid.

Quand il m'a reconnu il saute sur moi tel un petit garçon qui n'a pas vue son père (militaire) durant plus de 5ans.
Il pleurait. Sur le creux de mon cou il pleurait.

Seigneur Allah. Si il continue de trembler de cette manière, il finira par mourir de frayeur.

Mon cœur se serre.

- Moi : Ça va aller. On va s'en sortir inch'Allah.

Il hoche la tête toujours dans mes bras en hoquetant.

Ma gorge se noue en le voyant dans cette état là. On était pas les seul, mais moi je ne voyais que lui : Mon frère. Si tu pleures je pleure.

D'un coup une odeur se propage dans cette petite pièce où nous sommes entassés à plus de vingt. Une odeur de métallique de sang. C'était une odeur insupportable, probablement la pire que je n'ai jamais senti de ma vie.

Walid se détache de moi.

- Walid : On va faire comment pour sortir de là ?

- Moi : Avec l'aide d'Allah.

Il baissa la tête puis la relève subitement, il vient de réaliser une chose.

- Walid : Où est M...Maysane ?

- Moi : Ils l'ont p...

Un cri strident me coup dans ma parole. C'est un cri de détresse. Une femme se fait agressé de l'autre côté du mur où nous sommes adossé.

- La femme : JE VOUS EN PRIE NE ME TOUCHER PAS ! SVP NE ME TOUCHER PAS ! Y'A ALLAH AIDE MOI !

On entend plus rien. Même les enfants qui pleuraient se sont tu.

Soudain le même cri qu'il y a quelques minutes s'intensifient.

Si seulement j'avais la force et les moyens de pouvoir l'aider.

Je pose mon regard sur Walid qui lui a les yeux fermement clos. Il essaye de se changer les idées.

La femme ne cesse de répéter : Arrêtez !

Les tremblements de Walid recommencent. Il a le regard dans le vide.

- Walid : Ils vont aussi violer Maya (Maysane)

Je le regarde sans rien dire. Il voulait entendre une réponse négative pour se rassurer mais en réalité même moi j'ignore la réponse.

- Moi : Je l'espère pas. Nan vraiment pas.

Une enfant c'est mis à sangloter et tous les autres petits s'en suivent.

Mon Dieu, que vais-je faire pour nous sortir de là ?

...

Plusieurs jours sont passés dans cette enfers. J'arrive pas à fermer l'oeil de la nuit. D'ailleurs je ne sais même pas quand il fait nuit.

Le petit en se moment même entrain de se faire torturé m'en empêcher.

- Le petit : NE ME FRAPPEZ PAS ! POUR L'AMOUR DE DIEU NE ME FRAPPEZ PAS !

Il répétait cela à chaque fois qu'il recevait un coup de fouet. Ils l'ont mis à nu et sont entrain de le massacré. Ce n'ai pas le premier...ni le dernier.

Mon cœur se brise.

Je sent un métal froid contre ma tempe.

- L'assaillant : RENIE TA FOI !

- Moi : J'atteste qu'il n'y a que de Dieu qu'Allah et que le prophète Mohammed est son messager !

Il abat sur la tête, un coup de son fusille.

Je simule un malaise.

Y'a Allah jusqu'à quand vas-Tu nous mettre à l'épreuve ?

Je ne sais même pas si Walid est encore conscient. Quand les visite des assaillants ont pris fin je le bouge un peu.

- Walid : J...Jedi laisse moi dormir... encore...un...p...peu.

Cette phrase m'a anéanti. Comment va-t-il réagir quand il verra qu'il est toujours dans se calvaire ?

Un cri soudain le réveil.

- Walid : Maysane. C'est elle.

Effectivement c'est elle.

- Maysane : NON POUR L'AMOUR DE DIEU ! N'ABUSEZ PAS DE MOI !

Tout sauf elle. Je ne pourrai pas le supporter.

Je gigote mes mains pour pouvoir enlever les cordes qui nous liait tous.
Avec le peu de force qu'il me reste je me lève et frappe de toute la force qu'il me reste contre ce mur qui nous séparait.

J'étais comme possédé. J'avais la rage avec qu'un seul objectif dans la tête ; C'est de fumer la personne qui a osé s'attaquer à elle.

Je regarde tout autour et je remarque une vieille chaise près de la porte. Je la prend et m'en sers pour déconstruire le mur qui ne tient que sur une épaisse couche de carton. Une fine couche de bois et de la mousse.

Quand la scène se présente devant moi j'ai crû voir rouge. J'ai pas directement foncé la tête baissée. Tout ce que je veux c'est de protéger Maysane. Je l'enroule de mes bras malgré le peu de vêtements qu'elle portait.

- Moi : pardonne-moi hbiba.

Mes muscles ses crispent à chaque coup de fouet que je me prennait sur le dos. Il me répétait : Lâche la !

Ma plus grosse douleur est de savoir qu'elle va mal. Le reste je n'en tiens pas compte.

Je lui remet maladroitement son foulard tout en la protégeant des assaillants qui sont maintenant à 3 pour nous séparer.

- Maysane : Ne me lâche pas Bilal.

Al Hamdoulah. Peu de temps après des gens nous sont venu en aide pour nous sortir de cette enfers.

Peut-être que j'ai souffler se soulagement beaucoup trop vite.

Les hommes qui nous sont venu en aide ne sont autres que les Djihadistes.

- ... : Les homme suivez-moi ! Toutes les femmes, tuez-les. Elle ne sont plus chaste.

Il a dit ça d'un tel froideur à en donner des frissons. Il fixait Maysane avec un tel dégoût.

Elle relève la tête et me fixe avec ses gros yeux noirs.

- Maysane : Je t'aimerai toute ma vie et au-delà.

J'ai rien dit quand ses yeux m'accusaient mais j'ai saigné des larmes et j'ai pleuré du sang.

« J'ai vu la cruauté de l'homme.»

Bilal | Ma DestinéeWhere stories live. Discover now