La Gardienne de l'Elu

Chapitre 41: Les blessures du passé

Vador: Que fais tu ici?

Sa demande était assez brutale, montrant sa surprise de me voir ici.

Moi: Je suis venu te voir, chéri.

Vador:Tu pouvais simplement me contacter par notre lien mental.

Moi: Non. Car je saurais que tu essaieras de me cacher ce que je veux te demander.

Je pouvais sentir son inquiétude, bien que sa respiration mécanique pouvait donner un côté menaçant.

Vador: Et quel est ce?

Moi: Que me caches tu dans cette armure?

Vador: Tu n'as pas besoin de le savoir.

La rapidité de sa réponse, me montrait clairement son intention de me cacher la réponse. Cela devait être terrible, s'il en avait tellement peur de m'en dire plus.

Moi: Chéri...

Vador: Quoi?!

Moi: Je le saurais un jour ou l'autre. A toi de définir la manière.

Il me regarda, hésitant, toujours assis dans sa étrange sphère. Je pouvais voir diverses commandes entourant une chaise noire. Etait ce vraiment la chambre d'Anakin? Ce n'était clairement pas un! On aurait une sphère de maintenance pour droïde!

Vador: En es tu sûre?

Moi: Oui.

Il soupira, avant d'appuyer sur plusieurs boutons. Un grappin arriva et retira le haut, et un autre agrripa le casque précieusement. Je regardais cela, avec un frisson glacé. Cela ressemblait vraiment à un droide. Et rien ne m'avait préparé à ce qui se cachait derrière. Le visage à présent découvert, je voyais un visage semblable à un homme de la soixante, alors qu'Anakin avait tout juste une quarantaine! Sa tête pale semblait porter les traces d'une grave blessure, vieille de plusieurs années. Il me fixa, avec des yeux bleus semblant fatigués et plein de tristesses. Je ne pus m'empêcher d'avoir les larmes aux yeux, en voyant cela. Oh...Anakin...

Vador: C'est horrible, hein?

Même sa voix semblait faible. Je ne pus m'empêcher de m'approcher de lui et de le prendre dans mes bras, en pleurant pour lui. En voyant ce qu'il avait dû supporter pendant des années, aussi bien physiquement que psychologiquement. Bien qu'hésitant, il me prit dans ses bras, caressant tendrement mes cheveux.

Vador: Kyria...

Sa voix soudainement rauque, m'obligeait à sortir de l'étreinte. Je m'empressais de sortir, afin de lui laisser le temps pour remettre le casque nécessaire à sa survie. J'essuyais mes larmes, tandis que les portes de sa "chambre" se fermaient sur lui.

Quand les portes s'ouvraient de nouveau, il avait de nouveau son masque avec son respirateur, faisant revenir ses bruits de respiration glaçants.

Moi: Co...Comment?

Il baissa la tête, hésitant un long moment.

Vador: Veux tu vraiment savoir?

Moi:Oui

Il soupira, serrant ses mains avec une grande angoisse.

Vador: J'étais envoyé sur Mustafar par Palpatine pour éliminer les commandants séparatistes. Choses que j'ai faite. Sans que je sache les raisons, tu m'as rejoins, accompagnée de Padmé. Aveuglé par mon arrogance et ma peur, je ne voyais pas l'avertissement que tu me lançais sur ce chemin . Et quand j'ai vu Kenobi sortir du vaisseau, je fus pris de colère. Pensant que Padmé nous avait trahi, je me suis retourné contre elle. Tu m'as empêché d'aller plus loin, la douleur au visage. Te voir ainsi....M'a fait douter. Et puis, Kenobi a parlé, faisant comprendre que c'était fini pour moi. Que tu devais m'abandonner. Cela n'a fait qu'accroitre ma haine pour les Jedis, le voyant essayer de t'enlever, ainsi que nos enfants à moi. Et une fois encore, ma colère a pris le pas et j'ai engagé un duel contre lui. Ce que tu vois ici, est le résultat de cet affrontement.

Non...Je ne pouvais pas voir Obi-Wan estropier Anakin et le laisser ainsi....Dans une souffrance constante. Je refusais d'y croire!

Moi: Il t'as...Laissé comme ça?

Vador: Oui. Il avait la hauteur et persuadé de pouvoir traverser sa garde, j'ai tenté un saut. Il a coupé mes jambes et mon seul bras valide. Et pendant que je souffrais, il parlait de notre amitié...Qu'il m'aimait comme un frère. Et puis, il m'a laissé brûler, me laissant avec cette souffrance. M'enlevant toi et nos jumeaux. Plus tard, Palpatine m'a retrouvé et m'a placé dans cette armure. Ou devrais je dire, cette prison, pour que je puisse vivre dans le désespoir de ta perte et de celle de nos enfants. Que je puisse rester entièrement à son service. Mais lui, ce n'était rien comparé à ce que Kenobi a fait.

Moi: Que...Veux tu dire?

Obi...Qu'as tu fait?

Vador: Il t'as menti, en disant que j'étais mort. Que tu devais avancer, pour nos enfants. Je suppose que c'était cela qui t'as tué.

J'étais donc morte, en pensant avoir perdu mon bien aimé. Mais...Quelque chose n'allait pas. Je le sentais. Je me serai battue pour mes enfants et je le savais. Je ne pouvais pas laisser mon ainée, toute petite encore, seule dans un tel monde. Et encore moins, mes nouveaux nés avec les Jedis, en sachant ce qu'ils ont essayé de faire avec mon ainée. Donc, même si la douleur de la perte d'Anakin aurait été grande, je ne les aurais pas abandonné. Puis, je repensais aux paroles d'Obi-wan.

"Quand la lumière d'Anakin s'est éteinte, la tienne la suivit"

Sur le coup, ces mots ne m'avaient pas interpellés. Mais maintenant, y aurait il un autre sens, à interpréter, à ces derniers?