Chapitre 1 - L'oiseau de la conscience

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Quand je repense au passé, une lumière noire traverse ma mémoire.
Si j'avais su que mes actes auraient eu de telles conséquences, je me serais moi-même poussé dans l'escalier qui me mena à cette décision.

Tout avait commencé un été, j'étais au bureau à remplir des chiffres sur un ordinateur quand j'aperçu un oiseau se poser au bord de la fenêtre.

C'était un magnifique oiseau, pas les pigeons de la ville, non. Celui-ci avait des couleurs que l'ont retrouve dans les rêves, ou dans un film de fiction. Les couleurs qui donnent de la chaleur et qui nous transportent dans une dimension tel que nous ne voulons plus repartir.

J'ai pris la décision à cet instant : quitter mon travail.

Oui, certes, la Balance que je suis, n'arrive jamais à prendre une décision, mais une fraction de seconde me suffit à prendre telle ou telle destination sans jamais me retourner. Comme le matin où je respire profondément et décide de me lever à 1 seconde et non avec le compte à rebours classique, car je suis capable de sombrer dans mes rêves douillets.

Cette décision de quitter mon travail avec un revenu fixe et où je pouvais dormir sur mes deux oreilles ? Ben tiens donc quelle idée folle j'ai eu, mais je savais que si cet oiseau était là, ce n'était pas pour rien. Il m'avait donné l'envie de m'envoler, d'embrasser les couleurs de la liberté.

Juin 2018, je quitte enfin mon travail et me trouve un petit stage pour finir mes études que j'avais entamé en parallèle de mon travail.

L'entrée dans cette nouvelle ère a été pour moi le début de la fin.

Je m'en rappelle de ce stage comme un rêve. Mon inconscient transforme ces images dans un surréalisme qui dépasse l'imagination, reprenant en scène tout un mélange de séquences réaliste et comme si je n'avais jamais vraiment vécu.

A plusieurs reprises, j'avais l'idée de rapporter ce qui se passait aux supérieurs, mais à quoi bon, était-ce vraiment mon rôle de stagiaire qui avait juste besoin d'une validation pour terminer mes études ? Mes journées « séries » ne pouvaient pas se retrouver sur mon rapport de stage. Tant pis je m'inspirerait des philosophes et économistes pour appuyer mon compte rendu et rendre un joli sourire hypocrite pour partir en bons termes. Il vaut mieux que la bonne impression reste même si nous savons tous au fond de nous qu'on bien tous de la même espèces d'hypocrites.

Tout ce résumé pour vous dire que l'automne 2018 a été la plus longue et ennuyeuse de ma vie, même si j'ai pu rencontrer deux trois personnes bien sympathiques pendant mes trajets hebdomadaires entre la maison et le lieu de mon stage.

Des personnes qui avaient des projets de folies, des maisons à construire, des voyages fabuleux prévus et à prévoir, et ceux à qui la vie ne leur a pas fait de cadeaux, mais qui ce sont battus pour en arriver là et je leur souhaite tout le bonheur.

Parmi eux, une fille très drôle avec qui je m'étais lié d'amitié car nous avions pris l'habitude de voyager ensemble quand nos plannings concordaient.

Elle était l'aînée d'une grande famille avec beaucoup de frères et de sœurs.
Elle était en phase de terminer ses grandes études pour pouvoir trouver un super travail et de se poser dans une grande ville, seulement je sentais que quelque chose n'allait pas et qu'elle avait un blocage dans sa vie.

Je pense que c'était celle avec qui elle partageait sa vie. Une fille que j'avais vu une fois lors de nos trajets. C'était une fille surement très gentille, mais elle avait un impact qu'on ne pouvait pas comprendre en venant de l'extérieur.
Seulement, vers la fin de l'hiver 2019 elle m'avait raconté que c'était fini mais elle ne voulait pas trop s'attarder sur les détails. Quelle vie !

Pour revenir à cette personne, j'ai sentie cette volonté de grimper sur l'échelle sociale et d'être la meilleure. Travailler dur, comme une bonne devise qu'on se dit à chaque réveille.
Quitter le nid familial pour se consacrer à ses études c'est comme dire, ne vous inquiétez pas, je reviendrai plus forte. Un poids sur les épaules que beaucoup d'entre nous avons lorsqu'on vient d'une famille très modeste.

J'avais aussi cette rage de vaincre. Je rêvais de dire un jour « tiens ce weekend on pars en Grèce pour se détendre ».
Et c'est mon objectif de vie.

Les idées et les objectifs qu'on se fixe nous permettent de rêver, d'avancer, et de réajuster avec les maux de la vie. Sans objectifs, nous ne sommes rien.

Je ne m'attarde pas sur cet été sans grande importance, mais il est primordial d'en parler car c'est la juste ligne de mon histoire.

Qui aurait cru qu'au moment où cet oiseau multicolore s'envolerait du rebord de ma fenêtre de mon bureau avec pleins de chiffres, ne signifiait pas la liberté mais une décision qu'il fallait que je prenne à cet instant-ci parce que c'était écrit qu'il fallait que je prenne cette décision.

Vous comprenez ?

Si cet oiseau ne s'était pas poser à ce moment là, est-ce que j'aurai pris la décision de partir ? Peut-être. Mais c'était comme la goutte d'eau qui débordait du vase.

Tout cela pour dire, qu'au dernier jour de mon stage ma mère m'appelle : « ta grand-mère est tombé dans la rue, elle est hospitalisée. Que fait-on ? »

Ma grand-mère est une rescapée de la guerre. La Roumanie en 1935 sous Ceaușescu. 

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⏰ Ultimo aggiornamento: Nov 28, 2021 ⏰

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