V (✅)

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   Lorsque je me réveille, une vive douleur me pressait les côtes, et des millions de marteaux piqueur tapaient contre mon crâne. Je n'avais qu'un vague souvenir de la raison pour laquelle j'étais dans cette état. Mais ce qui était certain, c'est que ce Pan méritait qu'on lui remette les idées en place. 

   Il faisait sombre dans la pièce, si bien que je ne distinguais pas si j'étais dans "mon" lit ou non. Dehors, il y avait du boucan. Des personnes se disputaient. Je reconnus automatiquement la voix d'Abi. 

- Oh sérieusement, vous êtes plus stricts que des employés d'hôpitaux. 

- Personne n'entre à part Peter. Il a des comptes à régler avec ta copine. 

- Je crois qu'il a déjà régler ses comptes vu l'état dans lequel il l'a mis. Laisse moi passer !

   La porte s'ouvre dans un fracas avant qu'une masse tombe sur le sol. Abigaëlle, à plat ventre sur le plancher, et Félix la maintenait, un genoux contre la colonne vertébrale, lui tenant les bras à terre. 

- Félix, lâche moi bon sang ! Sérieux vous avez peur de nous pour nous garder en joug à ce point ?! On est que des filles, pas des monstres !!

   Je ne pus m'empêcher de lâcher un ricanement. Les deux intrus tournèrent la tête vers moi. 

- Tu ne veux pas m'aider au lieu de te marrer, toi ? M'interrogea Abi, la joue contre le sol et un petit sourire aux lèvres. 

   Peter fit à son tour son apparition dans la cabane, et fixa les deux personnes à terre. Félix relâcha sa prise avant d'attraper mon amie par le bras dans le but de la faire sortir. 

- Je ne sortirais pas de là. Vu comment tu as laissé Claire dans la forêt, pas moyen que je te laisse seul avec elle sale psychopathe. 

- C'est bon Abi, tu n'as qu'à rester derrière la porte. Je crois que Peter et moi devons avoir une discussion. 

   Felix tira sur son bras pour l'intimer de sortir, mais elle lui répliqua sèchement qu'elle connaissait le chemin de la sortie. Une fois la porte fermée, je me redressa sur le lit afin de faire face à mon agresseur. Il s'approcha et se posta face à moi, debout au pied du lit. 

- Ca va ? 

   Je lâchais un rire nerveux. 

- Je te demande pardon ? Tu m'as violemment agressé tout ça parce qu'Abi et moi nous étions un peu éloigné du campement. Ce n'était déjà pas une raison valable. Et ensuite tu me demande si ça va ? Tu crois que je vais te répondre que j'ai un peu mal mais que je vais m'en remettre ? 

- J'en sais rien, répondit-il sèchement. Tu veux que je te dise quoi ? 

- Que tu me demandes pardon dans un premier temps ? 

- Je ne m'excuse auprès de personne. Je suis le roi de cette île. 

- Mais quel égo ! Tu veux une couronne avec ça ? Tu aurais pu nous demander avec diplomatie de revenir au camp. Nous expliquer pourquoi on doit rester ici. Depuis quand la violence est une réponse ? 

- J'ai toujours fonctionner comme ça. Tu crois que la diplomatie fonctionne lorsque les pirates nous volent de la nourriture ou saccage notre campement ? Pour les garçons perdus, nous battre c'est notre quotidien. 

   Je ne répondis rien. Son argument était valable, en un sens. Même si j'aurais préféré ne pas recevoir de coup de pied dans le ventre... 

- Ca te fais plaisir de donner des coups en guise de punition. 

- Non, répondit-il automatiquement. Les garçons sont mes protégés. Je veux simplement leur faire comprendre que ce n'est pas toujours une partie de rigolade sur cette île. Il faut qu'ils soient prêt. 

I Love Peter Pan  || TERMINÉ || (En Reecriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant