(Parenthèse vénitienne)

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Guérir pour partir,
Partir pour guérir.
Quelques jours loin du temps.

Rencontrer une ville,
Tomber amoureux,
Rêver d'y rester.

Les pieds dans l'eau,
La tête dans les nuages,
Je vagabonde.

Au gré des ruelles,
Au gré des canaux,
Je revis.

Les mots se délient,
Le cœur s'allège,
Et mon âme s'apaise.

C'est grâce à toi, Venise.
Loin du temps,
Loin de la réalité, tu m'a aidé.

Et dans la nuit,
La lune luit.
Elle me sourit.

La tour des heures sonne minuit,
Le lion de pierre s'anime,
Et m'emporte sur son dos.

Il s'envole sans bruit,
Frôle le sommet des campaniles,
Fend l'air de ses ailes.

En bas, la lagune,
En haut les étoiles voilées.
En mon coeur, la beauté.

Au réveil, reste l'impression,
Ivresse de liberté,
Rêve embrumé.

Mais il faut partir, déjà.
Quand te reverrais-je, Venise ?
Tu me manqueras.

Une pointe de mélancolie,
Persiste en mon cœur,
Mais tu l'as étouffée.

De brasier, elle s'est faite braise.
De braise, elle est cendre fumante.
Grâce à toi, grâce à tes eaux magiques.

Il m'aura fallu guérir pour partir,
Et partir pour guérir,
Dans tes bras, Venise.





Écrit et publié le 24/10/2021

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