Chapitre 1

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*Point de vue d’Anna*

-          Anna ?!

-          Mia ?

Je tournai la tête à l'entente de la voix de ma meilleure amie. Ce fut le geste de trop. Mon adversaire en profita pour lancer son ultime coup. L'ordre fusa, impitoyable.

-          Avada kedavra !

L'éclair vert m'atteignit en un instant et je fus projetée contre les portes de la salle, percutant au passage un corps solide que j’entrainai avec moi. J’eus juste le temps d’apercevoir mon ennemie disparaitre dans un tourbillon de fumée noire. J’heurtai le sol dans un fracas épouvantable. Des bribes de paroles me parvinrent et je pus distinguer des silhouettes floues attroupées près de moi.

-          Ecartez-vous ! Laissez-moi passer !

-          Elle respire encore c’est incroyable ! Elle a pourtant reçu un sort impardonnable.

-          Qui est-elle ?

-          Monsieur Blake relevez-vous et amenez la voir Madame Pomfresh.

-          Mais –

-          Immédiatement !! Dois-je vous rajouter une punition ou bien retirer des points à Serpentard ?

-          Non…

-          Bien. Je viendrai vous retrouver dans quelques instants.

Les voix s’éteignirent alors que je sombrais dans l’inconscience.

*Point de vue de N. Blake*

Suivant les instructions de l’infirmière, je l’avais déposée sur le lit, attendant son réveil. Comment pouvait-on vivre après un sort pareil, je n’en savais foutrement rien. Il n’y avait qu’Harry Potter qui avait survécu jusqu’à maintenant… Décidément, cette fille devenait une vraie énigme. Mais tant qu’à faire je préférais largement la surveiller plutôt qu’effectuer des recherches dans la forêt interdite avec l’autre géant.

Un détail me revint soudain. Dans le hall, certains élèves avaient dit qu’elle se défendait en utilisant la magie mais sans baguette. Aucun sorcier même au sang pur ne pourrait faire ça. Elle m’intriguait de plus en plus.

Un gémissement me parvint à l’oreille, signe qu’elle commençait à reprendre conscience. Les cheveux bruns, le visage pâle, elle avait environ mon âge et portait des habits de moldu. Je fus brusquement arrachée à ma contemplation par la Directrice et les profs.

-          Voyons ! En tant que sorcière cette jeune fille a toute sa place dans cette école.

-          Je n’en doute pas mais je pense qu’un examen plus approfondi –

-          Je ne vous ai pas attendu pour cela Professeur Rogue ! J’ai d'ores et déjà envoyé une lettre au Ministère afin de l’informer de la situation.

Rusard déboula dans la pièce de sa démarche boitillante l’air affolé.

-          Directrice McGonagall, nous venons de recevoir un hibou du Ministère de la Magie !

Elle s’absorba dans sa lecture, en prenant soin de s’écarter des autres. Son incrédulité grandissait à vue d’œil et je voyais que le professeur Rogue contenait à peine son envie de lui arracher le parchemin des mains. Je réprimai difficilement un sourire et il me jeta un regard noir.

-          Merlin tout puissant ! souffla la Directrice

-          Enfin Minerva, expliquez-nous !

-          Apparemment cette jeune fille serait la descendante directe de la lignée des Mikaelson.

-          … la première famille de sorciers ? La famille aux pouvoirs originels ?

-          C’est cela même.

-          C’est invraisemblable ! Tout le monde pensait que leur lignée s’était éteinte il y a longtemps !

McGonagall secoua négativement la tête et poussa un soupir. Devenu comme invisible à leurs yeux, je pouvais aisément écouter leur conversation sans me faire remarquer.

-          Seul le Ministre de la Magie savait qu’il restait une héritière. Cela expliquerait le fait qu’elle puisse combattre sans baguette. Elle est dernière sorcière la plus puissante, ayant le sang plus pur encore que la famille des Blake.

Quelle blague ! C’est quoi ce bordel ! De rage, je ne pus dissimuler un grognement. Merde… Ils semblaient avoir repris conscience de ma présence. Mc Gonagall me regardait avec un drôle d’air, les yeux exorbités.

-          Monsieur Blake, Miss Cambell est de votre maison je ne me trompe pas ? Puisqu’elle a interpelé cette jeune sorcière pendant le combat il semblerait qu’elle –

Mais je ne l’écoutais plus. La fille avait soudainement ouvert les yeux et j’étais le seul à m’en être aperçu. Son regard accrocha le mien et mon cœur manqua un battement.

Rivalités (dérivé des Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant