Et c'était...bien.

— Le parfum sans son composant pour plonger dans l'addiction n'est pas dangereux. Il est même apaisant. Après quelques jours, tu n'auras même plus besoin de moi pour te sentir mieux. Bien sûr, tu devras affronter seule la douleur d'avoir perdu ton père, mais tu ne dépendras plus de moi.

— Pourquoi ta mère ne guérit pas dans ce cas.

Elle eut un regard pour la femme apaisée et perdu dans son univers invisible.

— Parce qu'elle a consommé de la DS, la Dragonne Sanguine. J'ai participé à sa création, en fait je l'ai créé mais mon père en a reproduit la composante. Il est le seul autre à savoir comment la cultiver. Et elle l'a consommé en trop grande quantité pour que je puisse la guérir. Aujourd'hui, elle n'en consomme plus mais je dois l'aider avec sa version bégnine. Je ne sais même pas si cela l'aidera à revenir un jour...

Mes mains s'emparèrent des siennes, l'obligeant à me regarder.

— Tu n'es pas quelqu'un de mauvais. Juste une personne qui a eu un mauvais père.

— Je t'ai pourtant...

— Mais tu n'as pas été jusqu'au bout. Tu as désobéi à ton père malgré les risques.

Soudain, le parfum de Giulia éclata alors que dans ses cheveux fleurissaient de splendides pétales et de petites fleurs colorés. Ses mains verdissaient, ses lèvres se coloraient. Elle devenait enchanteresse.

— Merci, merci Layla...

Elle me prit dans ses bras. Voilà ce qui arrivait lorsqu'elle ne maitrisait pas ses émotions.

D'ailleurs, des plantes semblèrent entrer dans la maison, grimpant au mur...

— Bon, ça suffit à présent, intervint sa grand-mère en l'obligeant à s'écarter de moi.

Giulia se réinstalla, inspirant profondément avant d'entreprendre de mes prendre à nouveau les mains. Ma « cure » commençait enfin.


***


Le feu brûlerait sa peau s'il avait s'agit d'un réel enfer. Mais la douleur restait la même. S'y soustraire était impossible.

— Tu vois ce que ça fait ?

Ryan semblait être satisfait de la situation contrairement à lui. Dembe ne parvenait que difficilement à se calmer.

— De quoi parles-tu ?

— Être rejeté par Layla. Ça fait mal, n'est-ce pas ?

Il regarda vers cet homme sauvage par sa nature. De quoi parlait-il ?

— Je n'ai pas été rejeté. A cause de toi, elle pense que je suis quelqu'un de mauvais. Elle ne me laissera plus l'aider, elle ne me fera plus confiance.

— Oh merde, t'as même pas percuté.

Stationnés au milieu d'un parking vide le dimanche, les deux attendaient. Dorian devait arriver d'une minute à l'autre. Et sachant que Layla avait disparu, qu'elle ne le laissait même plus approcher de son esprit, il avait besoin qu'on l'aide. Il ne l'approcherait pas, mais s'il pouvait seulement veiller sur elle de loin... Il n'était pas gourmant, il ne demanderait rien de plus.

— Et qu'est-ce que je n'ai pas percuté ?

— Tu es amoureux. Mais ne t'en fais pas, c'est « l'effet Layla » ça. Elle prend l'apparence de ce que tu désires et lorsqu'elle a fini de t'utiliser, que tu ne lui es plus utile, elle te jette comme si de rien était.

Sa réaction fut immédiate. Dembe se saisit de Ryan par la gorge. Il n'avait rien perdu de ses anciens talents et réflexe.

— Attention à ce que tu dis.

— Qu'est-ce que tu comptes faire ? Me tuer ?

Il le lâcha.

— Non.

Au loin, une voiture venait à eux. Une berline de laquelle sortit Dorian et son bras droit, Quitterie.

— Vous avez laissé partir ma fille.

— La fille de l'italien est intervenue, expliqua Ryan.

— Giulia a disparu avec sa mère et sa grand-mère. Je pensais qu'elle avait seulement fui son père, pas qu'elle était partit rejoindre Layla.

— C'est pourtant ce qu'elle a fait.

— Bon, ce sera plus facile. Une vieille femme et une autre psychiquement instable... Elles seront retardées et facilement exposées.

Malheureusement, ce ne serait jamais aussi simple. Plus pour Dembe.

Dorian remontait en voiture, mais Ryan accorda quelques mots avant d'à son tour partir avec son patron.

— Dembe, un ange ne tombe pas sans raison du Paradis. J'aime Layla, mais je reste conscient qu'elle est un enfer. Mon enfer.

— Tu as tort.

Il se tourna vers Ryan, prenant conscience lui aussi d'une vérité importante.

— Elle est un paradis. Mon paradis. 

Les Psychiques - Laisse-moi partirWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu