Chapitre 2

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Chapitre 2 : Réconciliation

Nous finîmes par arriver devant le siège de la compagnie de mon père, modestement nommée « Seda Entreprise ». Mon arrière grand-père s'était spécialisé dans l'importation de nouveaux produits sur le marché et ses revenus étaient rapidement montés en flèche, attirant beaucoup de gens envieux et avides d'argent, près à tout pour s'associer au Roi du marché. Jusqu'à maintenant, tout les dirigeants de « Seda Entreprise » lors que je sois une fille et, du surcroît, fille unique, posait sérieusement problème, du moins dans l'esprit étroit et stupide de mon géniteur. Lorsque nous franchîmes la porte du bâtiment, une bouffée de chaleur nous accueillit violemment. Je serrais les dents et avançais, suivie par de dizaines de regards curieux. Quelques chuchotements se firent entendre mais je les ignorais. Je vis Sieur Kurapika se crisper à côté de moi. Il avait probablement dû capter une discussion qui ne devait pas être à mon avantage. Je fixais ses yeux gris clairs et, d'un regard autoritaire, lui ordonnais de ne rien faire. Il grinça des dents et adressa aux trois hommes concernés un regard meurtrier. Ils devinrent livides et s'empressèrent de quitter les lieux comme si ils avaient le diable à leurs trousses. J'esquissais un sourire amusé et reportais mes yeux sur le vigile qui gardait l'ascenseur. Je laissais Sieur Kurapika m'annoncer et présentait ma carte d'identité à la montagne de muscle qui se tenait devant moi. L'intéressé acquiesça et, avec un regard peu amène, me fit signe d'avancer. Je pénétrai dans la cage d'ascenseur et me crispais lorsque je sentis l'appareil se mettre en mouvement. Sieur Kurapika me regarda, étonné, et je me sentis obligée de lui donner une explication.

« Je n'aime pas les petits espaces clos, ça me donne m'impression d'être enfermée », lui confiais-je et il me lança un regard de compréhension.

Heureusement pour moi, l'ascenseur était rapide et je pus rapidement en sortir.

J'observais la plaque d'argent accrochée à côté de l'ascenseur.

« 15ème étage »

Sieur Kurapika me fit alors signe de le suivre et j'obéis et observant le paysage au-travers des hautes fenêtres. Le soleil projetait une agréable lumière aucun nuage ne venait perturber l'immensité du ciel bleu. J'esquissais un sourire et m'arrêtais en même tant que mon guide blond devant une grande porte en bois massif. Ce dernier toqua, trois petits coups nets et précis, et la porte s'ouvrit en grand. Nous pénétrâmes alors dans un vaste bureau, qui, quoique quelque peu austère, dégageait une chaleur inhabituelle venant de mon père. D'ailleurs, celui-ci se tenait devant l'une de ses nombreuses fenêtres qui se trouvaient derrière son bureau. Je m'inclinai sans prononcer un mot et mes compagnons en firent de même. Il y eu un petit silence avant que j'aperçoive les chaussures impeccablement cirées de mon père devant moi. Je relevais timidement la tête et constatais, avec une certaine surprise, qu'il m'observais, l'air nostalgique. En voyant mon visage, ses yeux reprirent cette froideur qui le caractérisait et il retourna s'assoir sur son fauteuil. Il croisa ses mains et ordonna à mes compagnons de se retirer.

« Attendez-nous dehors, leur dit-il en se replongeant dans ses papiers. »

Ma nourrice eut un regard étonné mais obéit sans discuter, entraînant dans son sillage un Kurapika ahuri.

Je partageais son étonnement, jamais mon père et moi ne nous étions retrouvés seuls dans la même pièce, il s'arrangeait toujours pour que quelqu'un soit présent. J'attendis un moment, me tordant nerveusement les doigts de gêne.

« Tu ressembles à Maria... »

Je sursautais au nom de ma mère. Le fait qu'il aborde ce sujet, presque tabou, me plongea dans la confusion la plus totale. Que cherchait-il à faire ? Voulait-il que je culpabilise ? Je savais qu'il me tenait pour responsable de la mort de sa femme, mais de là à me faire culpabiliser de la sorte...

/!\ PAUSE /!\ : La Lune est le rêve du Soleil - Hunter x Hunter FanfictionWhere stories live. Discover now