Concours : Défi N°01

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Bien le bonjour !
J'espère que vous allez tous et toutes à merveille.
Pour ma part, je vais extrêmement bien, puisque je suis en vacances, et soyons honnêtes, je vis ma meilleure vie :)

Mais, dans le but de bouger mon ptit cul de feignasse, qui n'écrit définitivement que sous la contrainte, je me suis inscrite à un concours d'écriture, le recueil de défis créé par Light_Help (que je ne mentionne pas afin de ne pas déranger, mais je vous recommande très vivement son compte, allez faire un tour sur le recueil de textes des participants, vous y trouverez de véritables pépites d'or !).

Les résultats du premier défi viennent d'être publiés, ainsi je peux à mon tour vous partager l'écrit que j'ai soumis au jugement !

Voilà les contraintes à respecter pour ce défi :
- écrire un texte sans utiliser d'adjectifs qualificatifs
- si la création d'un texte descriptif est choisie :
--> écrire de la description, avec la possibilité d'utiliser quelques adjectifs quand même, mais maximum 8 adjectifs pour 100 mots.

Le choix de la description rapportait 5 points bonus, mais je ne les ai pas eus, oups ~ il faut croire que je ne sais pas différencier la description de la narration (et sans déconner, je ne sais vraiment pas faire)

Allez, j'ai trop parlé, je vous laisse lire :)

01 :

Au fond des ténèbres, au milieu des hordes d'astéroïdes qui se battaient en duel, subsistait un rocher de sang et de pleurs. De sang, parce qu'il était tacheté de volcans, qui abritaient en leur sein des dizaines de milliers de degrés de lave, toujours prêts à se déverser, à s'entrechoquer, faisant de jour en jour s'agrandir le rocher. De pleurs, puisqu'une pluie d'acide ravageait sa surface, réduisant les efforts des volcans à néant, accompagnée d'un martèlement de météorites qui contribuaient à grignoter encore un peu plus le sol.
Ainsi, les éléments se livraient une bataille sans fin à la surface du rocher. Pas un jour ne se passait sans que les animosités se renouvellassent, sans que des stratégies se missent en place, à l'insu des phénomènes qui les engendraient.
Mais, s'il n'y avait que la rage de la nature pour ébruiter ce rocher, alors il pourrait être considéré en paix. Or, sous sa surface, se déroulait une guerre qui n'était que le paroxysme de la violence, l'apogée de la fureur. La mort de la chimie en résultait, car les transformations s'effectuaient si rapidement, elles étaient si complexes, que rien ne pouvait les prédire ou les imaginer. Un océan de bulles en fusion, voilà ce qu'était le noyau du rocher. Toujours en activité, avec une multitude d'explosions, de craquements, de couleurs et de changements.

Dans ce coin de l'Univers, ni galaxies, ni étoiles n'avaient pu se développer : les gaz régnaient en majesté, et créaient ce brouillard d'une densité extrême qui recouvrait le sol du rocher d'une obscurité sans issue. Jamais des rayons de lumière ne parvenaient à pénétrer cette soupe qui se révélait, après tout ce temps, n'être qu'un cocktail d'explosifs. En effet, la lumière ne pouvait répandre son énergie sur cette partie-là du cosmos, car elle ne disposait pas de source qui le lui permettrait. Il était donc impossible d'y voir, et la lave elle-même se fondait dans les ténèbres. Elle possédait ainsi une capacité à surgir de rien et de tout à la fois, et à se confronter à l'eau, dans un affrontement destructeur, qui projetait des jets de vapeur si loin que leurs résidus devaient être capables d'atteindre la galaxie d'à côté, à des milliers d'années-lumières.

Ce rocher pouvait donc s'apparenter à une sorte de planète, sur laquelle nul n'avait envie de s'arrêter, ni de s'y développer. Pourtant une civilisation y avait trouvé refuge. Contre son gré, elle avait employé ses ressources d'ingéniosité et d'imagination pour construire un lieu de vie qui lui permettait de prospérer. Elle avait décidé, faute de mieux, de s'installer dans la couche de roches qui séparait l'océan qui bouillait de la surface qui crachait.
Les membres de cette civilisation n'avaient pas d'yeux, et pas d'orifice qui s'ouvrait sur l'extérieur. Un caractère qui permettait leur survie car un contact avec les gaz du milieu les aurait conduits à la mort sans plus tarder. En réalité, cette population ressemblait à un ensemble de rochers, qui se déplaçait à une allure qui tenait quasiment de l'immobilité. Ils étaient faits de carbone et d'azote, le carbone leur servant de squelette, grâce à ses capacités de combinaisons avec les atomes. Ainsi, leur extérieur était tout simplement en forme de mailles, qui ne se voyaient pas, dont ils n'avaient absolument pas conscience puisqu'ils ne ressentaient aucune sensation, et ces mailles filtraient progressivement la poussière, dont les atomes d'hydrogène, une rareté dans leur milieu, les nourrissaient. Les habitants, s'ils pouvaient être qualifiés de cette manière, s'approvisionnaient donc en énergie extrêmement lentement, ce qui expliquait aussi leur manque d'activité. Ils vivaient dans une dynamique qui défiait le cours du temps, mais ils ignoraient ce qu'était ce temps, et rien n'aurait pu déterminer leur durée de vie.
Enfin, ils avaient donc l'apparence de cailloux, et ne pouvaient faire une action qu'en s'y prenant à plusieurs. Quant à savoir leur taille, l'absence de comparant rendait la mesure impossible. Par rapport à la planète, ils restaient uniquement des morceaux qui ne pesaient pas beaucoup.

Ainsi, une grotte, seul témoignage d'une explosion de gaz qui avait ébranlé tout le rocher, constituait la base de leur lieu de vie. Elle était désormais une ville. Celle-ci comportait des habitations, en terre de couleur ocre, qui étaient en symbiose avec le sol. Elles se complétaient et s'appuyaient les unes sur les autres afin de se soutenir. Les ouvertures n'existaient pas, et pour entrer il fallait passer par un sas qui se trouvait au bout de la rue. Les maisons avaient toutes un renfoncement qui servait de salle à manger, mais aussi de dortoir. Dans un coin, une source de gaz qui s'échappait du plafond servait de douche, car les liquides de cette planète ne permettaient pas de se laver.

Au centre de la ville, si centre il y avait réellement, se dressait un tas de terre qui servait de lieu de réunion. Celles-ci avaient lieu au même intervalle de temps, grâce aux mystères de la génétique de la civilisation, qui savait par instinct quand se réunir.
Tout autour s'empêtraient les boyaux de la ville, qui se nouaient avec irrégularité, se détruisant lors des séismes pour se faire reconstruire aussitôt. Il n'y avait pas d'organisation, car la survie comptait plus que tout le reste, et prenait le pas sur une innovation qui pourrait révéler des apprentissages en technologie.

Jamais le repos ne gagnait cette partie de l'univers. Elle était toujours sous les décombres, les éruptions et les fusions. Sempiternellement, le rocher acceptait les coups, essuyait les affronts, construisait sa domination dans cette portion de l'univers. Ses habitants ne cherchaient qu'à vivre, faute de mieux, et ignoraient tout de ce combat inégalé, car cela faisait bien longtemps qu'ils avaient oublié comment se rendre à la surface. De fait, ils n'en avaient pas besoin, et subsistaient au moyen de leur poussière, leur nourriture du sol, et de la puissance que leur conférait leur collectivité.

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Et voilà !
J'espère que ça vous a plu :)

Je suis très fière de moi, parce que ça faisait plusieurs trimestres que je n'avais pas écrit, donc j'avais peur de ne pas y arriver, mais je me suis débrouillée au final !

Maintenant il faut que je rédige le défi n°02 xD

À plus 🛫

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