Je t'aime, et ça pour toujours ne l'oublie pas.

Chapitre 16

La douleur peut elle aussi disparaître...
*
Je suis en route pour rejoindre Sarah et les autres... Apparemment même le temps est en accord avec mes émotions, il pleut et des coups de tonnerre se font entendre. Vraiment un temps à rester sous la couette, à rien faire.
Une tempête est prévue pour ce soir. Bien évidemment comme si c'était le moment, je suis partie à pieds de chez moi. J'avais envie de marcher, de me vider la tête.

J'arrive enfin dans leur repère... je suis trempée et j'ai froid, pas cool pour ces derniers jours de vacances.
Ils sont tous, sans exception, assis sur la terrasse, qui est abritée. Pope me fait signe de venir les rejoindre à l'abri, ce que je ne tarde pas à faire.

Sarah tire une grimace quand elle aperçoit ma mauvaise mine, j'hausse les épaules comme simple réponse mais elle ne cherche pas à en savoir d'avantage, ce que j'apprécie.

Je finis par m'assoir sur un siège puis je ramène mes genoux a ma poitrine comme j'ai l'habitude de faire chez moi.

Après un court silence, Kiara se décide à prendre la parole.
Je la regarde attentivement.
Elle annonce qu'elle a assez de preuves contre Ward pour l'inculper, elle félicite ensuite les gars pour leur efficacité, puis finis par me regarder pour enfin détourner le regard sur Sarah.
- Tu sais ce qu'il te reste à faire maintenant, le témoignage de toi et Rafe qui enchaînera ensuite sur le debut de l'enquête contre notre chère monsieur Cameron. Dit Kiara satisfaite.
A l'entente du prénom de Rafe, mes larmes viennent rapidement se loger dans mes yeux et des bribes souvenirs avec lui surviennent mais je les fermes aussitôt en serrant de toute mes forces mes poings, mes ongles rentrent en contact avec ma paume et une légère douleur vient me pincer mais ce n'est rien comparé à ce que je ressens au fond de moi.
Quand je ré ouvre mes paupières les yeux de mes compagnons sont rivés sur moi et la gêne s'accapare alors de mon corps.
Je débite rapidement une phrase pour éviter les nombreuses questions qui risquent d'arriver.
- Bon très bien, moi je vais y aller alors hein. Prévenez moi quand il sera derrière les barreaux, histoire que vous savez, on se fête ça, lance-ai-je avec ironie.
J'allais partir quand Sarah m'interromps.
- Rafe n'est pas sortit de sa chambre une seule fois depuis t'as visite, que c'est- il passé ce soir là ?
Je me stop net, mais je ne me retourne pas pour autant , les souvenirs intacts de cette nuit passe en boucle dans ma tête jusqu'à ce qu'elle me sorte de mes pensées.
- Hailee je t'en supplie j'ai besoin de savoir.

- Tes allée le voir ! Putin mais tu risque de tout faire foiré ! Et nous on perd notre temps à t'aider, pour que tu cours dans ses bras des que t'en a l'occasion, s'énerve Jj.
Mon sang ne fait que tour, je me retourne brutalement dans leur direction, la colère prend le dessus.
- Je suis aller le voir pour le quitter !

Mes larmes coulent sur mes joues.

- Je ne veux pas le faire souffrir d'avantage.

Après avoir prononcé mes derniers mots, je pars en courant sous la pluie qui ne cessent de tomber, attrapant une bouteille sur mon passage en les laissant là, dans une incompréhension totale.

Je porte la bouteille à ma lèvres et avale quelques gorgées, l'alcool ingurgité vient me brûler légèrement la gorge. Je remercie intérieurement Jj de toujours laissé ses bouteilles traîner un peu partout.
Je me suis mise en route pour aller au phare, cet endroit que j'ai tant aimer.

Quand j'arrive enfin, les souvenirs sont nombreux. Comment cet endroit a pu passer d'un lieu contenant amour et rires a un lieu où l'enfer à pris possession de tout ces merveilleux moments.

Je suis assise contre les parois du phare, mes genoux toujours collés à ma poitrine et mes yeux rivés sur l'eau, m'offrant le spectacle des éclairs qui traversent la nuit sombre.

Flash-back

Des sirènes retentissent dans toute la ville, un tel boucan ne c'était pas produit depuis très longtemps.
Une tempête frappe violemment l'île ce soir et de nombreuses coupures d'électricité ce font signaler. Par chance, chez nous tout marche.
Soudain un coup de fil retentit dans le salon, je cours à travers ma chambre espérant arriver la première en bas afin de décrocher, mais quand j'arrive en haut des escaliers, je vois ma mère prendre le téléphone entre ses mains.
Je la regarde depuis le couloir. Elle ne tient pas en place et fait les cents pas, puis finit par s'arrêter net avant de poser ses yeux sur moi.
Quand elle finit par poser le téléphone à sa place, ses mouvements sont lents comme si elle n'était plus sur de ce qu'elle faisait mais ses yeux finissent par revenir à moi.
- C'était qui, je m'empresse de demander curieuse.
Elle marmonne quelques choses, que je n'entends pas depuis ma place.
Elle fini par parler audiblement.
- Amber à disparu ma chérie. Commence t'elle à dire.
Je la bombarde de questions.
- Comment ça disparu !? C'est qu'une petite fugue elle va finir par rentrer hein maman tu la connais elle fait toujours ça. Dis- Je sereinement.
Mais les yeux de ma mère viennent s'humidifier et elle reprend la parole.
- Non ma chérie, c'est terminer, son corps vient d'être retrouvé près du lac, sa voix se brise.
Ses mots viennent traverser mon corps. Je la vois mettre ses mains sur sa bouche, comme si ce qu'elle venait de dire la brûler. Mes jambes ne me tiennent plus, elles sont lourdent, je m'écroule au sol. Je n'entend plus aucun bruit, seulement le bruit de mon coeur qui bat à vive allure venant frapper ma cage thoracique.
C'est impossible.
C'est une blague, comme elle en a l'habitude de faire, j'en suis certaine !
Je reprends vite mes esprit, puis
je dévale rapidement les escaliers, je ne prends pas la peine de prendre une veste et je cours en plein milieu de la route, la nuit est tombée il y'a longtemps maintenant et la moitié de la ville est plongée dans une obscuritée pesante. La pluie vient violemment fouetter mes joues.

Une vingtaine de voiture sont stationnées près du lac, police et ambulance confondues.
Je parvient à me frayer un passage, et la vérité vient froidement me ramener à la réalité.
Un frisson parcours tout mon corps.
Alors ma mère disait vraie.

Son corps est étendu au sol, entouré de toute sorte de spécialistes.
Elle a les yeux fermés et la bouche entre ouverte.
J'inspecte son corps de la tête au pieds.
Une énorme trace bleu, violette dans son cou vient attirer mon attention.
Je ne peux pas y croire.
Je regarde partout, à gauche puis à droite et enfin, mes yeux viennent se poser sur ce que je chercher, une corde accrochée à l'énorme chêne qui vient surplomber la foule.

Le temps se fige.
Je reste là, immobile, à observer la vérité en face.
Je finit par me ruer sur son corps inerte et je hurle de douleur. La douleur est tellement forte que mon coeur se serre si fort que j'en ai l'impression que mon tour est arrivé aussi.

Des bras viennent me tirer, m'éloignant petit à petit d'elle.
Mes larmes viennent brouiller ma vision et je vois son corps s'éloigner doucement, mes cris se mélange à ceux d'une dame qui vient de s'approcher, je reconnais rapidement Rebecca, sa mère.
Elle hurle de toute ses forces.
Ses cris résonnent.
Je pose un dernier regard vers elle,
puis trou noir...
Une partie de moi venait de s'envoler ce soir là.

Fin du flash-back

Hey vous allez bien ?
L'histoire touche bientôt à sa fin... et oui.
Le chapitre 17 est déjà écrit mais j'hésite encore à le sortir ce soir ou demain. Vous en pensez quoi ?

Vous pensez quoi de ce chapitre ?
Vos ressentis sur Hailee ?
Vos pronostics pour la fin de l'histoire ?
🤍