Chapitre 155

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« Papa ! »

Ça venait d'un coin où il ne voyait que deux gars baraqués, bien plus âgés qu'Ada ... et il vit rouge, tout de suite. Il s'avança vers eux.

« T'en menottes un, je m'occupe de l'autre. » dit-il a Djibril.

« Ok, chef. »

« On peut savoir ce qu'il se passe ici ? » demanda Fred avec sa « voix de policier » comme disait Paul.

« Rien qui vous concerne, alors merci de dégager. » dit l'un des deux. « Hey mais vous faîtes quoi ? » demanda-t-il quand il sentit Fred lui passer les menottes.

« Je vous arrête pour agression sur mineur. »

« Quoi ? Mais on fait rien de mal ... on discute, c'est tout. » dit le deuxième en sentant Djibril lui mettre les menottes à lui aussi.

« Et bien bizarrement la demoiselle n'a pas vraiment l'air d'accord, elle a plutôt l'air terrorisée. » dit Fred, l'air très menaçant. « Alors vous allez suivre mon collègue bien gentiment et je verrais ce que je fais de vous plus tard. » ajouta-t-il en passant ses clés de voiture à Djibril.

Il attendit que la voiture soit partie pour prendre Ada dans ses bras.

« Ça va ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Ada ne put pas lui répondre, elle éclata en sanglots dans ses bras. Fred la serra contre lui, sentant son cœur se serrer en la voyant dans cet état. Quand elle se fut un peu calmée, il l'amena à un banc dans un parc en face du lycée et elle lui expliqua le harcèlement qui avait commencé quelques semaines plus tôt.

« Et ... comme t'avais dit que je pouvais t'appeler tout le temps si j'avais un problème ben ... »

« Tu as très bien fait ma chérie. » dit Fred en lui prenant la main. « Et surtout, si ça recommence ou si tu as d'autres problèmes, même dans vingt ans, tu m'appelles. »

« Pourquoi tu souris comme un niais, là ? » demanda Ada en séchant ses dernières larmes.

« Parce qu'il y a quand même eu quelque chose de très positif dans toute cette histoire. »

« Et ben dis-moi parce que je vois pas. » rit Ada.

« Tu m'as appelé Papa. Deux fois, même. »

« Et ... et ça t'embête ? » demanda Ada presque timidement.

« Ah non, pas du tout. Ça ne m'embête pas du tout du tout. Au contraire, j'adore. Et tu recommences quand tu veux. » dit Fred en lui souriant.

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« Bon, allez, on est parties. » dit Alice en mettant ses chaussures. « Ada ? »

« J'arrive. » dit la jeune fille en apparaissant dans le salon.

« Pourquoi je ne peux pas venir, moi ? » demanda Paul en boudant.

« Parce que c'est journée entre filles aujourd'hui. » dit Alice en lui ébouriffant les cheveux. « Et puis de toute manière tu n'aimes pas faire les magasins alors ... »

« Si si, j'aime bien. » dit Paul. « Et puis ... »

« Quoi ? »

« Pipou il a dit que je devais l'aider à travailler dans le jardin aujourd'hui. »

« Ah, je comprends mieux. » rit Alice. « Mais tu sais, c'est toi qui voulais absolument un jardin quand on a déménagé, pour pouvoir jouer au foot, tu te souviens ? »

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