Partie 25

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Bismillah :

« La cité tue les rêves. »

Je retourne voir Ryad. Il avait la tête dans les mains, il réfléchissait.

- Ryad : Pourquoi moi hein ? Pourquoi on s'en prend toujours à ma p'tite sœur et pas à moi ! Hein pourquoi ? Bordel !
- Moi : Eh gros moi aussi on a essayé de violé Sarah. Mais Wallah que c'est grâce à ta sœur qu'elle fait face Wallah. Même moi on s'en est pris à ma famille, à tous mes frères.
- Ryad : Ouais j'sais Wallah t'es un bon Khal'
- Moi : T'inquiète

On se lève, sur le chemin j'appelle ma mère pour savoir où elle est. Elle me dit qu'elle est chez Khelti Salma et que je devais venir la chercher. On avance vers chez Ryad. Nawel demanda à sa mère de venir pour voir Sarah. Elle accepta donc j'emmène les deux avec moi.

- Moi : Yemma monte et dis à Sarah de descendre j'vais les sortir un peu.
- Yemma : D'accord. Rentrez pas tard
- Moi : T'inquiète pas Yemma.

Elle monte à l'avant, je regarde droit devant moi, je ne voulais pas décrocher une parole, j'avais le cœur trop lourd. & même je ne savais pas quoi dire tout simplement.
Je peux sentir son parfum, son putain d'parfum ! Zeubi il m'rend fou.

- Nawel : Vous lui avez fait quoi à Hakim ?

Putain ! Encore lui, elle à quoi avec ce p'tit bouffon là ! Je la regarde même pas, pfff ! Elle m'parle de lui comme si il lui avait rien fait !

- Nawel : Oh JTE PARLE !
- Moi : BAISSE D'UN TON AVEC MOI ! J'SUIS PAS TON POTE ! ET PUIS POURQUOI TU M'PARLES DE LUI ! ME PARLE MEME PAS D'LUI ! TSAIS QUOI ME PARLE MEME PLUS DU TOUT ! PFF TES LA TU M'PRENDS POUR UN PD ! OUAIS C SA J'SUIS UN PD !

En vrai j'étais jaloux. Même pas elle m'demande si j'vais bien, mais elle m'parle de son vieux gars là ! Elle m'a monté l'seum mais un truc de fou. Putain enfaite quand t'es trop gentil on t'marche sur les pieds. & jamais personne m'a marché dessus. J'vais lui montrer c'est quoi Khalil ! Le Khalil qui n'a pas d'cœur, le Khalil froid et distant elle verra.

Sarah rentre dans la voiture elle parle avec Nawel de tout et n'importe quoi, enfaite Nawel ne répondais presque pas. Mais Wallah rien qu'elle parlait c'est abusé. Elle m'a donné mal au crâne.

- Moi : Sarah tu parles trop ! Ferme ta bouche un peu.
- Sarah : Ok...

Elle n'a plus parlé durant l'trajet, j'lai emmène au grec. J'passe derrière elle, parce que abusé y'a trop d'daleux et je ne supporterai pas qu'ils posent les yeux sur elles.

On commande on va s'asseoir.

Putain j'ai trop perdu d'temps avec des vieilles meufs, des potes qui n'en valait même pas la peine. Des personnes que j'aurais dû ignorer dès l'début ! L'amitié sa existe presque pas dans les cités, un d'tes sauces te poukave juste pour te voir couler. La confiance il ne faut l'a donné à personne. Avance sans rien dire. Génération de fou. Même les petits s'y mettent.

- Gars du grec : Tenez vos commandes.
- Moi : Merci.

Je leur donne et elle mange, on allait partir quand Sarah part au toilette. J'l'attends avec Nawel.

- Nawel : Mais j'veux juste savoir t'énerve pas.
- Moi : Sisi j'men fou. Demande à ton frère.
- Nawel : Arrête de faire le gamin putain !
- Moi : J'suis pas ton pote moi !! Tu m'parles pas mal !

Sarah sort, on s'dirige vers la voiture et on rentre.

Sur le chemin c'était silencieux, on était tous perdu dans nos putains d'pensées. On fait souvent des trucs sans réfléchir, on dit souvent des choses sans pensé aux conséquences. C'est donc pour ça qu'on est dans les embrouilles à longueur de journée. La cité tue les rêves comme dirait Wallen. & c'est bien vrai. Depuis exactement l'âge de 16 je ne rêve plus, je n'ose plus. Car combien d'fois la vie m'a déçu ? Je ne veux pas rêver de quelque chose qui n'arrivera jamais. Combien d'fois j'ai rêvé que Papa enfaite n'était pas mort et que tout ceci n'était qu'une blague ? Combien d'fois putain ! J'devenais complètement fou, car ce putain d'rêve ne voulait pas s'exaucer. Jusqu'aujourd'hui j'y crois encore un peu. Il y a un petit espoir, une petite voix dans ma tête qui m'dit que peut être tout ça est faux. Je n'arrive pas à faire le deuil. Je ne le ferai jamais d'ailleurs...

Sarah monte avec Nawel. J'vais garer la voiture et j'monte.

- Moi : Yemma tu veux j'te ramène quelque course ou quoi ? C'pas encore fermé.
- Yemma : Oui s'il te plait.

Elle me donne la liste et j'pars. J'fais les courses tranquille j'passe à la caisse :

- Une meuf : Téma téma ! C'est trop mignon il fait les courses tout ça. Putain j'veux l'même mari.

Je me retourne. Je la regarde vite fait et j'paye et j'rentre chez moi.

Je ne prête même pas attention à c'quelle a dit et j'avance.

( je sais pas vous, mais moi j'aime trop quand c'est les gars qui racontent leurs histoires, ça change, et puis on a leur point de vue 👌🏼)

Les gens parlent de la rue, moi j'y ai vécu et jai tout perdu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant