Sa peau (bill & francis) (smut)

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Ce chapitre est du smut/lemon, c'est à dire qu'elle parle de sexe. Si cela ne vous intéresse pas/Si vous n'appréciez pas le contenu pour adulte (peu explicite), merci de ne pas lire!

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Nul ne sait comment ils en étaient arrivés là. Et nul ne saura rien à propos de cette nuit là. Cette nuit qui restera gravée en eux comme si elle avait été gravée dans de la pierre. A l'aide de leurs doigts, tout contre leurs peaux. Nul ne sait comment ils en sont arrivés là. L'un au dessus de l'autre, à se regarder dans les yeux comme s'ils s'en transperçaient. Qui aurait cru qu'un jour cela arriverait? Tout le monde, hormis eux. Peut-être bien étaient-ils les seuls à ne pas sentir le désir émanant de leurs corps lorsqu'ils se frôlaient, à observer la manière dont il se dévisageaient à longueur de journée, à entendre la façon dont ils se parlaient à toute heure au comico. A chaque interventions, une évidence de plus. Que ce soit Jean, Lindsay, Kelly, Guy, ou même Le Iench. Tout le monde le savait, et seuls eux faisaient mine de l'ignorer.

Le lieutenant qui, à chaque occasion, se plaignait "Mon Capitaine!". Le Capitaine qui sans arrêt répétait "Mon Lieutenant." Ces deux là qui pourtant paraissaient être les plus au-fait de tous leurs flirts, de toutes leurs ambiguïtés, étaient finalement ceux qui auraient le plus de mal à s'en rendre compte. Ils s'aimaient, et ça crevait les yeux de tous. De l'amour vache, de l'amour comme celui d'un vieux couple. Et peut-être était-ce parce que c'était effectivement le cas? 10 ans passés l'un à côté de l'autre, et jamais aucun mot de plus, par pudeur.

Mais ce soir, la pudeur avait été laissée dans la piscine, lorsque pour la première fois ils s'étaient embrassés. Sûrement auraient-ils tous deux préférés un premier baiser qui n'eus pas le gout amer de l'alcool, mais rien n'était plus efficace qu'un bon verre de rhum pour délier les langues, leurs langues. Alors quand ils eurent retirés leurs vêtements pour une énième fois, sautant dans la piscine alors que leurs têtes tournaient comme les chevaux d'un carrousel, cela leurs parut comme une évidence. Ils ont rit, un instant. Puis Francis a ôté l'élastique qui tenait ses cheveux, et le monde a chaviré. Il s'est approché, peut-être trop rapidement, de son Capitaine. Il a passé ses bras froids autour de son cou, et leurs torses trempés se sont collés. Et Bill a tout lâché. Ses peurs, ses inquiétudes, ses angoisses; tout. Il l'a laissé faire. Il a laissé les lèvres fraiches du brun se poser contre les siennes. Il a laissé sa langue chercher la sienne. Il a laissé sa main s'aventurer à l'arrière de son cou. Il a lâché prise.

Francis avait toujours été comme ça, avec ce genre d'histoire. Quand il avait envie de quelque chose, il le faisait savoir; discrètement ou franchement. Il semblait à Bill de ne jamais avoir ressentit autant de désire en un seul baiser. La façon qu'avait sa langue de caresser la sienne avec avidité, comme s'il souhaitait entièrement le dévorer. La manière que sa main avait d'agripper ses cheveux. Et ce truc qu'il faisait avec ses hanches... Il le rendait fou, plus que d'habitude. Et tout ce qu'il avait refoulé s'échappa en l'espace d'une seconde. Ses mains qui se posèrent dans le creux de ses hanches, l'attirant un peu plus contre lui. Sa jambe qui s'aventura entre celles de son Lieutenant. Pour la première fois de sa vie, il avait envie de se sentir vivant en dehors de sa carrière.

L'idée même de quitter la piscine ne vint pas de Bill. Francis avait commencé à reculer un peu, et en un rien de temps il s'était hissé et assit, au bord de la piscine. Cela ne les empêcha pas de reprendre leurs baisers, comme s'ils ne voulaient plus se lâcher. Hélas, Francis était ce genre d'homme a apprécier taquiner. Et lorsqu'il prit la décision de se lever et de se retirer en un rire aguicheur jusqu'à la baie vitré de la chambre, Bill se senti éprit d'une nouvelle émotion particulière . Comme une sensation désagréable noyée entre de l'agacement et de la frustration.

Si bien qu'il n'était pas précautionneux avec son parquet, il laissa Francis se faufiler dans sa chambre, encore trempé. Et comme s'il était tout se qu'il désirait à présent, il le laissa même s'asseoir sur son lit et tremper les draps. Le matériel n'avait plus rien à faire ici entre ces quatre murs.

Et ainsi, nous nous y retrouvons. Francis au dessus de lui, et son regard brûlant qui en disait long sur ce qu'il souhaitait, là, maintenant, tout de suite. Et ce long silence qui leurs laissait le temps d'apprendre à écouter leurs corps; les battements de leurs cœurs, mais aussi leurs respirations éclectiques. Celles du Capitaine, rapides et répétitives. Celles du Lieutenant, longues et langoureuses.

"Bill..." Souffla Francis avec un sourire en coin.
"Quoi?"
"Hein- quoi?"
"Qui t'as autorisé à arrêter de m'appeler Capitaine?" Ce n'était pas dit gravement. C'était susurré avec un sourire en coin.
"Ooh... Pardon mon Capitaine!"
"Ouais, j'préfère ça..."

Un rire. Un rire qui fit brûler le cœur de Bill. Il avait tant de désire pour cet homme, son ami et collègue, qu'il ne savait plus où mettre de la tête. Mais était-ce seulement du désire? Non, bien sur que non. C'était bien plus. Sinon il ne souhaiterait pas l'avoir à ses côtés, le lendemain matin. Sinon, il ne souhaiterait pas l'avoir à ses côtés encore, jusqu'à la fin de ses jours. N'est-ce pas? Alors oui, il a laissé aller. Il a laissé couler. Il l'a laissé danser sur son corps et a dessiné ses ombres. Il a laissé ses mains divaguer sur sa peau. Il a laissé son Lieutenant faire, parce que lui, il n'avait aucune idée de ce qu'il devrait faire ou ne pas faire. Et pour Francis, tout avait l'air si évident. La manière qu'il avait de le toucher, de l'embrasser de toute part.

Il n'aurait jamais pensé être capable de faire de tels sons avec sa voix. Il n'aurait jamais même cru que le plaisir charnel pourrait lui tirer les larmes. Il n'aurait jamais cru planter ses ongles aussi ardemment dans la peau des cuisses de son "meilleur ami". Il n'aurait jamais pensé voir son Lieutenant dans un tel état de transe. Tout cela était si nouveau pour lui; le mélange de l'amour et du désir. Comme s'il s'agissait de l'évidence même.

La vue qu'il eu lorsqu'il bascula au dessus. Le sourire chafouin de Francis et sa moustache se retroussant. Son regard qui fuguait sur le côté. L'arrière de son crâne qui se blottissait dans les coussins, tandis ce que ses cheveux s'éparpillaient et trempaient les draps. Et sa voix d'habitude si fluette qui tombait dans les graves lorsque Bill reproduisait les mouvements que son Lieutenant avait effectué sur lui auparavant. Et le dos de sa main qui retombait fébrilement sur son front, et sa lèvre inférieur qu'il mordait lorsqu'il était sur le point de succomber.

Durant cette nuit, ils s'appartenaient. Du corps, de l'âme.
A partir de cet instant, ils savaient. De logique, à sentiments.
La mélodie des corps.

Les petites histoires de Los Santos...Where stories live. Discover now