Chapitre 9 - La belle famille

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Olympe avait pris le temps de la réflexion quinze jours durant pour finir par décider d'emménager avec Andrea. Malgré la peur d'être blessée, son amour pour l'homme était si fort qu'elle refusait d'ignorer la voix de son cœur. Elle devait le suivre pour goûter au bonheur auquel elle aspirait. Tout quitter n'avait pas était chose aisée, bien au contraire, mais voilà qu'elle y était. Un dernier regard en arrière et elle rendit les clefs de son appartement au propriétaire tandis que des déménageurs embarquaient ses derniers cartons. Andrea se tenait là, en haut des escaliers, dans toute sa splendeur. Il l'avait aidée dans chacune des étapes qui l'avaient menée jusqu'à ce jour et voilà qu'ils s'apprêtaient à rendre visite à Luciano et Nina. Olympe était nerveuse à l'idée que ses grands-parents ne le trouvent pas à la hauteur mais, du moins, leur avait-elle déjà parlé de lui et de l'homme qu'il était. En ce qui concernait le reste, qui mieux qu'Andrea pourrait les renseigner ? Olympe se rassura tant bien que mal en se disant qu'ils avaient bien pris le fait qu'elle soit en couple, avec un Italien de surcroît, et l'idée qu'elle déménage ne les avait pas dérangés plus que cela. Ils étaient tristes, bien évidemment, ne voulant pas voir leur petite-fille s'éloignait d'eux mais ils savaient aussi qu'elle devait vivre sa vie et faire ses propres choix. La jeune femme leur avait proposé de venir habiter à Rome mais ils avaient poliment refusé, leur vie était en France, maintenant.

- Prête, tesoro ?

Elle hocha positivement la tête et le suivit dans l'escalier qui les menait au rez-de-chaussée.

- Prête, mon cœur !

Le palpitant d'Andrea loupa un battement dès que son surnom sortit des lèvres d'Olympe. Elle l'appelait comme cela depuis quelques jours et, si au début elle avait été gênée d'avoir laissé échapper ce surnom affectif, il avait su la rassurer en lui faisant comprendre qu'il l'adorait. Il était son cœur comme elle était la sua bella, il suo tesoro et, surtout, il suo amore.

En passant devant les boîtes à lettres défoncées, Olympe se dit qu'au final, la villa d'Andrea n'était pas une si mauvaise option. Elle avait redouté de sauter le pas mais, maintenant, plus rien ne la retenait.

- Tu n'as pas peur de rencontrer mes grands-parents ? lui demanda-t-elle alors qu'il les conduisait chez Luciano et Nina.

Il détourna les yeux de la route l'espace d'une seconde pour lui adresser un sourire rassurant.

- C'est toujours délicat de faire la connaissance de sa belle-famille mais ne t'inquiète pas pour moi, mio amore. Tu m'as parlé d'eux, tu m'as expliqué votre histoire et je peux déjà dire qu'ils sont des personnes formidables.

Andrea avait été surpris d'apprendre l'histoire d'Olympe. Comment des parents pouvaient décider de confier leur bébé à leurs parents sans jamais plus donner de signe de vie ? Ce qu'il ressentait pour elle n'avait fait que s'accroître depuis qu'il avait appris son abandon. Ces deux personnes qui avaient l'honneur d'être ses parents biologiques ne savaient pas ce qu'ils rataient à ne pas avoir eu la volonté de l'aimer. Heureusement que Luciano et Nina avaient été là, de même que son oncle et que ses cousins. C'était pour cette raison qu'il ne craignait pas de les rencontrer. Ils avaient au moins une chose en commun : ils se préoccupaient d'Olympe. Et encore, c'était bien plus que cela... Son esprit refusait toujours de l'admettre, c'était tout.

- Bienvenue !

Alors qu'il tenait Olympe par la main, Andrea vit une dame d'une soixantaine d'années leur faire signe depuis le pas de porte, un grand sourire aux lèvres. Plus ils se rapprochaient d'elle plus il voyait d'où Olympe tenait ses longs cheveux bruns et son sourire rayonnant. Nina était sans aucun doute sa grand-mère, personne ne pouvait le nier.

C'était elleWhere stories live. Discover now