Contre-Pouvoir

Chapitre 9

Bonjour à tous, 😊

Avant de vous lâcher dans cet ultime chapitre de Contre-pouvoir, je préfère prévenir : il n'est pas facile.

Je vous offre donc une porte de sortie : ce chapitre n'est pas indispensable à la compréhension de l'histoire de Milo et Timaël, il est absolument supprimable et rien ne vous oblige à le lire.

C'est un message que j'avais besoin de transmettre, une réalité que j'avais besoin d'aborder. J'avais le sentiment que c'était nécessaire.

Cependant, pour ceux qui ne souhaitent pas le lire, l'épilogue sera publié en même temps, libre à vous de sauter ce chapitre 9. 😊

Bonne lecture, on se retrouve à la fin,

Alice 🎶 🗝️

***

Posé devant une émission débile, je comate devant la télé. Fous de séries américaines et de jeux vidéo, on a installé un vidéoprojecteur dans le salon. Au-dessus de moi, la mansarde est décorée de photos, de places de concerts, de souvenirs avec les copains, eds posters... Bref, on a fait de notre appart' une grande chambre de geek où chaque recoin nous représente et où on se sent bien.

Lorsque la porte claque à ma gauche, je tourne la tête et plisse immédiatement les yeux : quelque chose cloche. En l'observant attentivement malgré la faible luminosité de la pièce, je vois bien que Timaël a les yeux gonflés et rouges. C'est impossible ! Je ne l'ai pour ainsi dire jamais vu comme ça !

- Tim' ?! m'étonné-je en me levant précipitamment pour l'attraper par les épaules, inquiet.

Incapable de prononcer un mot, il me serre dans ses bras, cachant son visage dans mon cou et me laissant l'enlacer comme il ne l'a plus fait depuis des années tandis qu'il se remet à pleurer, secoué de sanglots. Je l'écrase de toutes mes forces, sentant mon cœur se serrer pour lui, mon cerveau tournant à plein régime, fou d'incompréhension. Qu'est-ce qui peut le mettre dans un tel état ?

Lorsqu'il finit par me lâcher, il part prendre une douche et je reste perplexe. A son retour, je l'attends avec une tasse de café. Rien d'aussi élaboré qu'une crème vanille, mais je n'ai de toute évidence pas ses talents de cuisinier alors il fera avec mes piètres compétences. Il s'installe en face de moi avec un petit sourire en guise de remerciements. Je me tais, lui laissant le temps de réunir ses mots.

- J'ai croisé Benjamin en ville, finit-il par expliquer.

Je hausse un sourcil. Benjamin ?

- Le cousin de Jimmy, tu sais ! me rappelle-t-il.

- Oh oui ! Ça date !

La mémoire me revient, mais elle n'est pas toute fraîche.

- Et... ? je le pousse doucement.

- Il... commence-t-il.

Une fois, deux fois, trois fois. Qu'est-ce qui peut lui donner tant de mal, bon sang ?

- Il s'est pendu, lâche-t-il finalement d'une voix blanche. Jimmy, il a été retrouvé la nuit dernière.

Des larmes lui échappent à nouveau tandis que j'ouvre la bouche sans prononcer un mot, complètement sous le choc. Je joins mes mains devant moi et y cache mon nez dans un geste de profonde surprise. Une surprise douloureuse. Il n'est jamais agréable d'apprendre le décès de quelqu'un, qui que ce soit. Je l'ai mal connu. Pourtant, sa mort m'attriste inévitablement. J'imagine bien qu'il a marqué Tim' plus qu'il ne m'a marqué.