Chapitre 8 - Une demande inattendue

Depuis le début
                                    

- Olympe, mio amore, suis-moi.

C'était la première fois qu'il la surnommait ainsi et il fut ravi de lire les émotions qui traversèrent le visage de sa petite-amie quand elle s'en rendit compte. Main dans la main, ils se dirigèrent vers le canapé qui prenait place en face de la cheminée. Andrea s'y assit et invita la jeune femme à se placer sur ses cuisses de façon à avoir les pieds posés à côté de lui. Des frissons parcoururent son corps quand elle se lova tout contre lui, heurtant son cou de son souffle chaud. Attendri, Andrea posa sa tête contre celle de sa compagne et ils restèrent ainsi, bercés par le silence et le crépitement du bois, pendant une demi-heure.

- Olympe ?

- Hum ?

La jeune femme releva la tête vers lui dans l'attente de ce qu'il avait à dire. Andrea se sentit devenir nerveux, chose qui lui arrivait rarement, pour ne pas dire jamais. Le moment était venu de révéler à Olympe ce qu'il voulait lui dire depuis des semaines. Avant de le faire, il la souleva pour la placer de manière à ce qu'elle lui fasse face, les genoux de chaque côté de ses cuisses. Andrea déglutit en captant son regard interrogateur.

Allez mon vieux ! Ce n'est pas si difficile à dire ! le tança sa conscience.

Il finit par inspirer profondément, le cœur battant à tout rompre.

- Olympe, j'ai quelque chose à te demander. Je ne sais pas vraiment comment amener cela. Pour la première fois de ma vie je n'ai rien prévu et ça m'effraie.

Il marqua une pause où il lut parfaitement toutes les questions que se posait Olympe. Heureusement, elle ne l'interrogea pas et le laissa poursuivre.

- Depuis qu'on est ensemble, je ne rêve que d'une chose : que tu restes auprès de moi. Je sais que ce n'est pas une décision à prendre à la légère mais, est-ce que tu veux emménager avec moi ?

Les yeux remplis d'incertitudes d'Andrea firent flancher le cœur d'Olympe. Elle ne s'attendait pas du tout à cela. Andrea n'avait pas dit les trois petits mots mais elle non plus alors elle ne lui en voulut pas. Après tout, il était encore tôt. En revanche, sa proposition lui plaisait autant qu'elle lui faisait peur. En effet, comme il l'avait dit, ce n'était pas une décision à prendre à la légère puisque cela impliquait qu'elle quitte sa famille, son travail et son pays. Bien sûr qu'elle rêvait de partager sa vie pleinement avec lui mais rien ne lui garantissait que leur histoire durerait pour l'éternité, quand bien même ses paroles de tout à l'heure le laissaient entendre.

- Andrea ! C'est... si inattendu ! s'exclama-t-elle, les mains devant la bouche.

- Je comprendrai si tu ne veux pas mio amore mais... mais... mais je tiens vraiment beaucoup à toi et j'attendrai le temps qu'il faudra pour t'avoir rien que pour moi...

Olympe était attendrie par l'air timide, presque apeuré qu'avait son amant. Elle ne l'avait encore jamais vu à ce point incertain et cela changeait du tout au tout de son attitude habituelle, confiante et un brin arrogante. Olympe devait bien avouer être sous le charme de cette facette d'Andrea qui la faisait craquer. Ses yeux remplis d'hésitation lui donnaient l'envie furieuse de lui faire un énorme câlin. Le « je t'aime » n'était pas encore pour ce soir mais la jeune femme se sentit aimée. Andrea n'arrivait peut-être pas à dire les mots mais ses gestes et ses attentions parlaient pour lui et pour l'instant c'était suffisant.

- Tu n'as pas besoin de te justifier, Andrea. J'ai terriblement envie d'emménager avec toi mais cela implique beaucoup de choses auxquelles je dois réfléchir. Et si jamais cela se fait, il faut absolument que je parle de toi à mes grands-parents...

Soulagé qu'elle ne lui oppose pas un refus catégorique, Andrea se nicha dans le creux de son cou.

- Je serai ravi de faire leur connaissance, tu sais ?

C'était elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant