Les petites histoires de Los Santos...

Langage! (tim & fab)

prompt :

Person A : Ah shit

Person B : Watch your fucking language!

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Le soleil se couchait à peine sur les plaines du domaine Montazac & Torez. Tandis ce que certains glandaient en ville, ou dans le salon, au frai, d'autres suaient sang et eau pour récolter assez de raisins, en quête de répondre aux astronomiques demandes de Monsieur Rotarez. Il faisait chaud, mais pas assez pour que cela en sois strictement insupportable; il faisait presque bon, comme lors d'un de ces soirs d'été lorsqu'on se balade à vélo, juste avant la nuit. La légère brise était agréable et apaisait les douleurs du lourd travail acharné de la journée.

Il était rare pour Tim de travailler hors de son statut de convoyeur de fond, ou hors de ses missions pour l'église. Généralement, il gagnait assez bien sa vie, précipité entre son métier principal et les nombreux concours qu'il remportait haut la main. Alors évidemment, le retrouver ici, dans les vignes, à travailler pieds dans la terre, pouvait sembler passablement étonnant. C'était donc gratuitement qu'il proposait son aide aux vignerons, exténués par les rudes temps qui courraient. Et quand Tim décidait d'aider un ami, il n'y allait pas de main morte.

Fab et lui étaient alors ici depuis les bonnes heures de l'après midi, penchés en avant pour récolter le raisin. Tandis ce que Fabien s'attelait à la tâche en chantonnant un petit air, Tim se redressait un petit peu, portant ses mains au bas de son dos, grimaçant légèrement, avant de passer son bras à son front couvert de sueur. Il était correct d'assumer que Timothée pouvait se montrer très douillet, et qu'un rien lui mettait la larme à l'œil. Mais avec le temps, il avait apprit à garder ses plaintes pour lui même.

Le regard de Fab se posa rapidement sur son ami (++). Il avait, au bout d'une demie heure, jeté sa veste et au bout d'une heure, retroussé ses manches de chemise. Il semblait exténué et en nage. Reposant son regard sur les vignes, Fab s'exclama, avec son accent chantant.

"Ça va, Tim?"

Et Tim répondit de son accent "british", un rire dans la voix : "Je n'ai pas l'habitude de travailler autant, dans ces conditions, c'est pour ça!"

"C'est vrai qu'en ayant été mannequin pour La Redoute quand t'étais gosse, puis convoyeur de fond... Tu dois pas souvent mettre les pieds dans la boue, heing?"

Fab reçu uniquement un rire en guise de réponse. Il souriait en le voyant si heureux, passant quelques secondes encore à le regarder, sans même s'en rendre compte. Puis ce fut au tour de Tim de le regarder. Et ainsi, ils passèrent quelques instants à se regarder dans le blancs des yeux, sans un mot.

Au final, c'est Tim qui rompit la connexion en un nouveau rire gêné. "Heu... C'était gênant un peu!"

En effet, cela l'avait été, un peu. Mais honnêtement, qu'est ce qui ne l'était pas avec ces deux là? Qu'est ce qui ne l'était pas avec Fab, en général? Après un très peu convaincant "Mais naaan..." de la part de Fab, le silence revint petit à petit. L'heure avançait, le soleil allait bientôt disparaitre et l'air allait prochainement se rafraichir. Sans doute qu'ils allaient bientôt arrêter de travailler. Alors c'était sûrement le moment idéal pour faire un petit compliment à Tim, n'est ce pas?

"Tim, je pense qu'on va pas tarder à arrêter, hein!"

"Oh oui, c'est vrai qu'il commence à faire nuit!"

"...Tim?"

"Oui, Fab?"

"Je t'ai déjà dis que tu as de beaux y-"

A l'instant même où les paroles du sudiste vinrent à leur conclusion, Tim grimaça à nouveau, gémissant. Il venait de se planter une brindille au bout de son doigt, et cela l'avait un peu surpris.

"Ah, merde!" Jura t-il.

Tout aussi surpris que lui, Fab s'exclama à son tour. "Tim, fais gaffe à ton putaing de langage!"