C'est l'histoire d'une fille qui portait un anneau au doigt.
La fille avait un jour trouvé cette bague, toute dorée et brillante, très jolie et elle l'avait mise à son doigt.
À un moment, elle se rendit compte que sa bague perdait sa couleur dorée, l'humidité de ses doigts lui avait donné une couleur cuivrée. La fille songea à changer de bague, mais finalement elle s'attacha à la couleur de cuivre qui la réconfortais. Elle s'attacha au métal qui lui paraissait plus doux maintenant que lorsqu'il était brillant d'or.
Alors elle garda la bague.
Au fil du temps, la fille s'habitua au contact du métal qui entourait son doigt, et le bout de métal qui serait ses doigts lorsqu'elle entrecroisait ses doigts avant de s'endormir la réconfortait.
Un jour, la bague se cassa.
Le métal se fissura en deux.
La réaction première de la fille fut d'enlever sa bague avec colère : pourquoi le métal s'était brisé, pourquoi avait-il tenu pendant si longtemps, entourant toujours son doigt et puis s'était-il cassé en deux comme ça.
Sans prévenir.
Après que la colère de la fille se fut apaisée, elle reprit la bague et la remit à son doigt: La bague même fissurée gardait sa forme circulaire et pouvait tenir encore à son doigt. Alors elle la reprit à son doigt.
Malheureusement, elle se rendit rapidement compte que les bords du métal cassé lui blessaient la peau.
Le métal avait toujours sa belle couleur cuivrée et la fille était certaine que son anneau aurait continué de la réconforter et de la consoler mais maintenant, une partie de cette bague lui faisait mal.
La fille enleva alors la bague.
Elle fit le choix de la resserrer, de la déformer pour rapetissir son ouverture, et la déposa prêt d'elle.
Elle la resserra car elle ne voulait plus songer à la porter. Penser à la fissure de la bague faisait de la peine à la fille.
La bague ne voulait plus être sa bague.
Au début, l'anneau déformé reposait toujours sous le regard de la fille. Elle le regardait parfois lorsqu'elle était trop triste et il lui ramenait un peu de réconfort, lui rappelant le temps quand la bague n'était pas brisée, et ces souvenirs lui donnaient l'espoir du bonheur.
Mais la petite ouverture lui rappelait que ce n'étaient que des souvenirs.
Les jours s'écoulèrent et la fille ne regardait de moins en moins la bague, jusqu'à la perdre de vue, tout à fait !
Depuis, la fille n'a pas renoncé à porter des bagues . Au contraire, elle trouve que les petits anneaux embellissent beaucoup ses doigts. Seulement, elle garde sa plus belle bague pour les grandes occasions. Elle la cache dans une petite boîte et attend patiemment l'occasion de la sortir pour l'enfiler
