Je suis débile.
C'est mon cœur qui a parlé.

J'allume une cigarette pour finir de contempler le soleil qui se lève.

Je n'arrête pas de regarder mon téléphone.
Il l'a vu.
.
.
.
.

Aucune réponse.

Pourquoi je suis étonnée ?
Je me lève en soufflant intérieurement.
Je me ressaisis en me disant que c'est pas ça qui va gâcher ma journée.

Je décide de faire un détour avant de rentrer chez moi.

Mon téléphone vibre.
Je me précipite.
J'aurais pas dû.

C'est une notification de mon application de méditation.

- C'est sûrement un signe, me dis-je à moi-même en haussant les sourcils.

Je range mon téléphone après l'avoir mis en mode avion pour ne pas recevoir quoi que ce soit.

Je marche d'un pas déterminé. Plus j'avance plus je prends des chemins qui me rallonge car je n'ai pas envie de rentrer chez moi.
Les musiques défilent et le vent se lève doucement.

Je prends mon téléphone pour regarder l'heure.

J'aurais clairement dû avoir une montre.

KS: Salut c'est sa copine et je voudrais que tu arrêtes de lui envoyer des messages. Merci.

MAIS QUOI ?!
Ça ne va pas gâcher ta journée Aby, c'est pas ça qui va gâcher ta journée !
Je me répète que c'est pas grave mais rien n'y fait. Faut vivre avec ses émotions maintenant.

Oui je suis dégoûtée. Même si je n'y crois pas une seule seconde sachant que toutes les semaines sa fameuse « copine » n'a pas la même gueule.

Menfin.

Je souffle un bon coup.
J'ai eu ma dose, et là je suis perturbée alors je rentre chez moi.
Arrivée en bas du bâtiment, je vois une fille partir en furie.
Une grande brune très en colère.

Je ne fais pas plus gaffe que ça. Fais le code pour entrer.
Mon téléphone vibre.

KS: C'était elle. Désolé.

Je beug sur mon téléphone pendant environ 2 minutes.
2 minutes c'est long.
Je me retourne pour regarder la grande brune en colère qui venait de disparaître puis regarde une nouvelle fois le message de Ken.

AH OUAIS D'ACCORD
Je venais de faire le rapprochement.

KS: Y'a pas à bug comme ça

C'était hyper rapide.
Je suis dans l'incompréhension.
Je lève les yeux vers son balcon, il fumait son joint appuyé sur la rambarde.
Bizarre quand même.

Les sourcils froncés, je monte durement les marches.

AD: Y'a pas à me pister comme ça

KS: Parle pour oit

Je lâche un sourire en coin.

Many hurtsWhere stories live. Discover now