-Oui, je leur ai dit. C'est juste un process ok, depuis l'histoire Daval, ils sont à cran, ce sont juste les vérifications habituelles.

-Les vérifications habituelles ? Il peut pas faire vingt-quatre heures de garde à vue, pas dans son état.

Les barrières de la jeune femme s'affaissèrent et des larmes arrivèrent au coin de ses yeux.

-Pourquoi est-ce que ça arrive hein, on peut pas être un peu tranquille ? Après Billie je...

D'un geste protecteur, Antonio passa ses bras autour des épaules de sa sœur pour la rassurer. Il n'avait rien à répondre à cela, lui-même n'avait pas la réponse, avec son travail, son monde était rempli de dégénéré qui profitait toujours plus des plus faibles.

-Calme-toi, Cheryl. Ils vont le laisser partir et ils vont la retrouver.

-Toi tu peux rien faire ?

-Je peux peut-être parler à deux trois gars, mais c'est pas mon département, j'ai les mains liées

Il aurait voulu faire plus, tellement plus pour retirer cet air inquiété sur le visage de sa soeur, mais ses mains été véritablement liées.

-Qu'est-ce que je vais leur dire hein. Rien que pour les convaincre de pas bouger de l'appartement ça nous a demandé une force de persuasion t'as pas idée. Tu peux vraiment rien faire t'es sûr ?

-Sûr, ils font ce qu'ils veulent.

Il aurait vraiment, vraiment aimé en faire plus.











Février 2023

Point de vue Dinah Duval

Une légère brise balaye mes cheveux et je frissonne de froid avant de par réflexe resserrer la veste posée sur mes épaules. Un grand soleil orne le début d'après-midi pour le bonheur de tous. La journée est à la fête. Certaines personnes ont de la chance naturellement. Quelles étaient les statistiques que ce jour précisément soit le plus beau de cet hiver ? Rassemblés devant l'église, nous attendons l'arrivée d'un certain gentleman avant d'entrer de la bâtisse. Quelques secondes plus tard, une voiture de collection s'arrête devant nous, de laquelle il sort un sourire immense sur le visage. Nous sommes descendus dans le sud de la France pour célébrer l'événement. La mère de Deen s'approche de lui et dépose ses mains sur son visage et lui murmure quelques mots que nous ne pouvons pas entendre.

Mon attention est détournée de la scène par des éclats de rire. Les enfants jouent sur le parvis vêtu en fonction de leur sexe de petit costume ou de robe de princesse. Inès les surveille du coin de l'œil, elle-même sous l'attention acérée de son homme.

Oui, la journée est à la fête.

-Prêt, je demande à Deen quand il s'approche de moi.

-Je suis né prêt, il me répond sans perdre son sourire. J'attends ça depuis toujours, j'crois.

La vérité qui transparaît de ses traits, empêche tout doute de venir à mon esprit.

-Bon en vraie, j'suis en panique, imagine, elle vient pas ?

Je lève les yeux au ciel et dépose un coup dans son épaule. Je tente de dédramatiser la situation en le vannant sur sa crainte. Elle est pourtant bien réelle sa crainte. Sa future femme n'est pas fan des rassemblements de monde et encore moins d'être au centre de l'attention. Sauf qu'aujourd'hui elle n'a pas le choix, c'est son jour après tout.

-Tu lui en as parlé ?

-Ouais, vite fait, je voulais pas lui mettre la pression.

Notre début de conversation est interrompu par l'intervention de Max. Il nous prévient qu'il faut qu'on commence à entrer dans l'église. Avec Ken, nous avons décidé de ne pas venir avec les triplets. Pour plusieurs raisons, mais essentiellement pour pouvoir profiter du week-end. Nous avons donc fait un détour à Nice avant de nous arrêter à Toulouse. Corine était plus que ravie à la perspective de passer le week-end avec ses petits-enfants, mais j'ai la sensation qu'elle est sur le point de le regretter. Depuis qu'ils marchent, ils sont intenables.

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