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- Arrête de l'observer comme ça c'est flippant.
San détourna son attention de son béguin pour venir la remporter sur son ami.
- Tu penses que ça sera possible un jour entre nous ?demanda-t'il en soupirant.
- J'en ai aucune idée...
En réalité Wooyoung préférait sortir une réponse floue, il ne voulait pas mettre, plus que ce qu'il l'est déjà, mal en point son meilleur ami. Le voir triste était ce qu'il détestait le plus au monde.
Yunho est le meilleur ami de Mingi et ce depuis que les cinq garçons se connaissent. Néanmoins l'ambiguïté qui règne usuellement entre les deux laissent entrevoir les doutes.
Le violet est envieux, son côté affectif favorise le rapprochement entre lui et le brun mais les signaux sont interprétés de la mauvaise façon.
- San ?
Un grand sourire dessina ses lèvres.
- Oui ?
- Tu m'accompagne ce soir à mon cours de danse ? Mingi ne peut pas...
- Aucun soucis !
- Super ! Attends moi devant le portail à dix sept heures.
La joie remplissait son cœur tandis que de la déception traversait l'esprit. L'évocation de Mingi est douloureuse, elle démarque l'importance secondaire du garçon à ses yeux.
Après une après-midi longue à compter les nombres de tours de la grande aiguille, il quitta sa chaise dans un bruit strident puis se précipita vers l'extérieur.
A travers la foule il se frayât un chemin tentant à quelques reprises d'apercevoir son ami.
Il le trouva finalement à quelques mètres du portail gris.
- On y va ?
San acquiesça puis ils partirent vers le centre de Séoul. Le silence régnait et les odeurs d'essence enveloppées la ville d'une atmosphère nocive. Les trottoirs des ruelles étaient davantage détériorés que les avenues principales.
Le studio de danse de Yunho se situait au fond de l'une d'elle, l'entrée camouflée dans les vitres teinté d'une extrémité.
- Tu veux rester ?
Son cœur s'accéléra.
- Pourquoi pas !
Ils se sourirent mutuellement avant de longer le couloir étroit et de pénétrer dans la salle remplie de miroir.
San s'assit contre un mur vers le fond de la salle de façon à ne pas déranger puis il laissa ses yeux gambader le corps du brun, des jambes au torse, du torse au cou -en passant par ses bras musclés- pour conclure il remonta lentement le long de sa nuque jusqu'à venir se fourvoyer dans la broussaille de sa crinière plaquée sur son front.
Et il répéta ce manège une centaine de fois.
La gestuelle de l'adolescent était vertueuse, il ignorait que son ami dansoter de manière aussi gracieuse.
Les bras se balançaient dans le vide, les mains faisaient un mouvement circulaire pendant que les doigts effleuraient l'air.
L'agilité irrégulière du bas de son corps lui donnait une démarche féline, envoyant un miller de frisson au violet.
Il mourrait d'envie de se redresser, de partir saisir sa main et de se laisser guider par le chef d'orchestre qui dirigeait son cœur.
Mais malheureusement c'était impossible, pourtant son rêve ne tenait qu'à un fil.
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